Si le soleil pouvait dormir plus longtemps

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Si le soleil pouvait dormir un peu plus longtemps aujourd'hui.

Si ces voix au loin pouvaient être un peu moins fortes,

Si tu pouvais arrêter de bouger pour que je puisse me reposer.

Si tu pouvais me laisser seul, que je puisse me concentrer,

Repenser à son visage, que je puisse l'oublier comme il se doit.

Si tu pouvais partir et me laisser m'évader dans mes souvenirs.

Si tu pouvais arrêter le chat qui saute sans cesse sur moi.

Si tu pouvais éteindre l'aveuglante lumière qui m'agresse sans relâche les rétines.

Si tu pouvais éviter de crier. Si tu pouvais essayer de me comprendre.

Si tu pouvais m'attendre cette journée encore que je retrouve la force de me relever.


Si je pouvais rester ici, à me rappeler dans tes moindres détails, te graver à jamais dans ma mémoire.

Si je pouvais rester avec toi hors de la vie, rien que nous.

Si je pouvais rêver de toi et moi, rêver de la sensation de ton souffle sur moi.

Si je pouvais encore apercevoir ton sourire au loin quand tu me voyais.

Si je pouvais sentir une dernière fois ta main effleuré malencontreusement la mienne, ressentir une dernière fois cette décharge de sentiments que j'ai pour toi.

Si je pouvais un seul instant retrouver le gout de tes lèvres, ressentir la sensation quand tu étais en moi, réentendre tes petits gémissements quand nous cédions à nos pulsions cachées.



Si tu pouvais éviter de me déranger en permanence, ne me parle pas.

Si tu pouvais m'accorder un instant encore avant d'attendre de moi des choses dont je ne peux te donner.

Si tu pouvais éviter de poser sur moi un regard de jugement. Tu ne sais pas ce que je vis, tu ne sais pas ce qui se passe en moi.

Reste loin de moi pour l'instant, je te dirais quand tu pourras ouvrir la porte.



Libre, avec toi je pouvais l'être. Avec toi je pouvais être aimé. Avec toi je pouvais m'envoler. Si je pouvais rester l'éternité avec toi et arrêter le temps pour que jamais tu ne t'enfuis.

Si je pouvais éviter que ce jour-là tu ne prenne ta Mercedes, peut être que nous serions ensemble au paradis.

Si tu pouvais me revenir, si je pouvais te retrouver, nous évader de cette réalité à laquelle nous avons tenté de nous échapper secrètement.

Je me souviens de nos balades dans les champs, dans les forêts. Ton cheval galopait si vite que ton chapeau s'envolait derrière toi. Et je te regardais partir au loin, tentant vainement de te rattraper. Puis tu venais me retrouver et tu me faisais monter derrière toi. Je me souviens de la force que tu avais quand tu me hissais sur ton Mustang. Puis tu ordonnais le galop et je me cramponnais à toi collant ma tête contre ton dos musclé. Je me souviens de l'odeur de ton parfum, des effluves de pins et de chèvre feuilles. Puis tu nous emmenais voir la vue qui domine la vallée, le vends faisait tanguer les hautes herbes qui gardaient notre intimité. Généralement nous échangions des baiser langoureux, tu me prenais la main tu me la collais sur ton torse, je pouvais sentir ton cœur battre et je faisais pareil avec la tienne. Tu disais que ton cœur battait pour ces moments à nous et que bientôt nous serions libres. Je me souviens de tes yeux bleus remplies d'espoir et d'amour. Je me souviens de ton sourire, de ta voix. Je me souviens de nos moindres moments.

Ah si seulement le soleil pouvait demeurer un peu plus longtemps aujourd'hui, que je reste ici encore une fois, attendre que tu revienne me chercher.

Les vagues dans ma têteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant