Chapitre 3 : Un voyage inattendu

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La Terre de Yolès était autrefois une terre riche, fertile et prospère jusqu'à l'arrivée du peuple d'Obbiodin qui avait tout saccagé. Ils avaient tout brulé ; les champs, les habitations... ils avaient même immolé les villageois qu'ils avaient pu attraper. La plupart d'entre eux s'étaient réfugiés avec les nains et les elfes dans les montagnes. Certains soldats étaient restés pour tenter de stopper les armées adverses mais sans succès. Ils avaient fini au bûcher avec les autres tandis que les Obbiodains chantaient les louanges de leur roi Omundus.

- Wilmac ?

- Oui ?

- Vous savez ce qui est arrivé à mon ami ?

- Le garçon que vous avez retrouvé mutilé dans la forêt ?

- Oui. On m'a dit qu'il avait été attaqué par les loups. C'est vrai ?

- Non. C'était des Mookaksis, des créatures des enfers mi-homme, mi-démon.

- Comment sont-ils ? Je veux dire, à quoi ressemblent-ils ?

- Ils ressemblent aux hommes quand ils n'ont pas l'intention d'attaquer. Quand ils attaquent, ils sont poilus avec des yeux et une bouche énorme, des dent si pointues et fines qu'on ne remarque pas les morsures s'ils ne sont pas trop violents lors de l'attaque et de grandes griffes acérées. Leur poil est noir comme la nuit et leurs yeux rouge comme le sang. Leur cri est si perçant que quiconque l'entend devient aussitôt fou à lier. Ce sont d'horribles créatures sanguinaires et dangereuses. J'en ai cependant déjà tué trois par le passé.

- En effets, ce sont d'horribles créatures.

- Ils attaquent souvent la nuit. Si les gens de ton village ont dit que c'étaient des loups c'est parce qu'ils n'y connaissent rien.

- Ils sont difficiles à tuer ?

- Oui, très. Il faut être un très bon guerrier pour y parvenir et avant tout avoir eu un très bon entraînement.

- Vous pourrez m'apprendre ?

- Apprends déjà à viser avec tes propres poings et on verra.

- D'accord.

Et sur ce, ils continuèrent leur chemin dans la Terre de Yolès et atteignirent le pied des montages en deux jours seulement.

Ils commencèrent leur ascension quand tout à coup ils entendirent des cris. Ils regardèrent autour d'eux mais ne virent rien. Ils se retournèrent vers le sentier qui les guiderait vers l'armée de Wilmac et ils virent quelque-chose tomber du ciel et s'écraser devant eux leur barrant la route. C'était un dragon. Un Cotyr, un dragon de la nuit. Les Cotyrs étaient censés être une race éteinte depuis des centaines d'années. Hewma fit un pas en avant mais Wilmac la reteint par le bras.

- Tu es folle ? C'est la race de dragon la plus dangereuse ! Tu ne vas tout de même pas tenter de faire ami-ami avec cette bête tant qu'on ne sait pas ce qu'elle fait ici !

- Mais il est blessé !

- Raison de plus !

- Dans mon village, je faisais partie des futures filles infirmières. C'est mon devoir d'aider toute créature blessée quelle qu'elle soit.

- D'accord mais si cette bête fait le moindre faux mouvement ne t'attends pas à ce que je lui jette des fleurs à la place d'une flèche.

La jeune fille s'approcha doucement du dragon en tendant sa main vers lui. La créature la regarda dans les yeux et Hewma entendit une voix lui murmurer : « Je suis Cryonis, j'ai besoin que tu m'aides »

Hewma se retourna vers Wilmac.

- Vous avez dit quelque-chose ? Demanda-t-elle

- Non, pourquoi ? Lui répondit-il

- J'ai entendu une voix.

- Tu es sûre ?

- Certaine.

Wilmac regarda le dragon et comprit.

- C'est le dragon. Fit-il

- Quoi ?

- Tu as entendu le dragon.

- Comment est-ce possible ?

- Les dragons communiquent par télépathie.

- Vous voulez dire que le dragon m'a parlé ?

- Oui, c'est un signe qui désigne les élus. Parle lui.

Elle se retourna à nouveau vers le dragon et lui lança un timide : « Bonjour »

- Tu aurais pu trouver mieux ! Fit Wilmac. Ce dragon vient de s'écraser depuis le ciel et tout ce que tu trouves à lui dire c'est « bonjour » ?

- Contrairement à vous, je ne parle pas avec des dragons tous les jours ! Rétorqua-t-elle

- Ce n'est pas une raison ! Recommence.

Elle se tourna vers le dragon et le regarda dans les yeux puis elle entendit de nouveau la voix lui murmurer : « Je suis Cryonis, j'ai besoin que tu m'aide »

- Comment puis-je t'aider ?

- J'ai reçu une flèche dans l'aile gauche en survolant un village. J'ai besoin que tu soigne ma blessure.

- Montre-moi ta blessure. Répondit-elle

Le dragon se retourna laissant apparaitre sa blessure. Hewma s'en approcha et retira la flèche. Le dragon poussa un cri perçant et se tordit de douleur. La jeune fille était désemparée et elle éprouvait de la compassion pour l'animal. Elle se tourna vers Wilmac pour lui demander quoi faire mais l'elfe ne pouvait pas en faire plus qu'elle. Elle se retourna alors vers le dragon qui avait cessé de crier et lui fit une pommade grâce aux plantes qui se trouvaient tout autour d'eux et la lui étala sur sa plaie puis elle lui banda l'aile. Le dragon lui lança un regard reconnaissant et s'envola aussitôt comme si de rien n'était. Hewma fut étonnée par ce qu'elle venait de voir mais elle ne s'en occupa pas plus que ça et elle reprit son chemin avec Wilmac à ses côtés.

Le chant du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant