Chapitre I

27 1 0
                                    

En ce mois de décembre, les arbres sont nus et la neige blanche recouvrent chaque sol de la ville. Pour la plupart des gens ce mois est terrible, ce serait presque une épreuve à surmonter, de traverser ce froid sans tomber malade serait un miracle et l'impossibilité de se dénuder pour certaine fille osées serait un calvaire, cette période serait une erreur de la nature. Mais bizarrement pas pour moi. En ce qui me concerne, je trouve que c'est trente jours représentent le charme, sérieusement rien de plus romantique qu'une tasse de chocolat chaud devant une bonne cheminé ou même des chamailleries sur la neige avec la personne que l'on aime.
Sans compter le fait que Noël et le nouvelle an approchent, et les vacances qui ne tardent pas. Je trouve ce mois appétissant à vivre, même si le surplus de fraîcheur provoque des désagréments.

_ Elizabeth, ne prend surtout pas la peine de m'aider, m'interromps mon père dans mes pensées.

_ J'arrive, dis-je.

Nous sommes en train d'installer les guirlandes sur le sapin qu'il vient d'apporter. Il est grand et occupe pratiquement un quart du salon, je vois mon père qui ne s'en sort pas avec les guirlandes, il me fait rire dans cette positions ces bras en l'air et son genou relever comme si ça pouvait l'aider.. Après avoir bien rit je viens l'aider.

_ T'as raison moque toi de moi, dit-il, d'un ton accusateur.
_ J'ai rien dis, rétorquais-je, avec un large sourire.

Mon père est l'un de mes grands piliers, il a toujours voulu, comme je pense la plupart des pères, être un modèle pour moi, et il l'est, c'est un bon exemple à suivre. Il est marrant, intelligent.. Finit les éloges, il reste mon père qui prépare le sapin la veille de Noël. Et le spectacle est plus que divertissant. Quelques minutes voir quelques heures plus tard la décoration était fini, il manque un élément... l'étoile au sommet, mon père me la tend.

_ Arrête papa, j'ai plus 6 ans.
_ Tu ferais même pas ça pour ton vieux père, me dit avec une tête de chien battu.
_ Très bien..

Une fois le sapin tout beau, mon frère prend la peine de sortir de sa tanière. N'empêche, lui aussi il est marrant à moitié endormis en pyjama à carreaux bleu et blanc, on peut encore voir les traces sur ses joues laissée par les draps.

_ Respect, dit-il, regardant le sapin recouvert.
_ Merci merci, dis-je, avec arrogance.

Apparement, tout le monde à la maison était de bonne humeur. Ça me fessait vraiment plaisir de voir que ce Noël là ne sera sûrement pas ratée comme l'an dernier.
Mon frère, mon père et moi vivons seul depuis le départ brusque de ma mère, et oui... je suis la seule et l'unique fille de cette maison. Parfois ces durs mais mon père n'est pas du genre à être plus proche de mon frère sous prétexte que je suis une fille. Au contraire, il est vraiment proche de ses enfants, il est doux, et vraiment drôle. Parfois il agit avec moi comme si j'étais l'une des choses les plus fragiles et douces qui soit.. Je vois qu'il aimerait toujours que je reste sa petite fille, surtout quand j'aborde des sujets comme mon entrée à la fac l'année prochaine ou que je parle de projet d'avenir. Avec mon frère, c'est autre chose, il parle avec lui comme s'ils étaient amis.

_Qui pour un café? Demande mon père.
_ Chocolat chaud.
_ J'en veux bien un, moi, répond mon frère.

Mon père va préparer ces cafés, et mon frère et moi sommes assis sur le canapé. D'un coup, l'expression de son visage change, il fronce les sourcils comme si il était confus.

_ Elle ne te manque pas? Me demande mon frère.
_ Nick, j'ai pas envie d'en parler.

Je vois que l'expression de son visage devient plus terne, apparement, ma mère lui manque. Je lui prend la main et ajoute:

_ Elle est partit, elle nous a laissé, Nick, elle n'a pas le droit d'occuper nos esprits, elle ne le mérite pas, elle ne nous mérite pas.
_ N'empêche, tu penses qu'elle nous a oublié.
_ Nick...

Il était vraiment proche d'elle, je comprend qu'il soit attristé par son absence. Moi, j'en ai que faire, ça me fait mal mais je préfère ne pas lui prêter d'attention, avant son départ et bien avant on ne s'entendait pas, je suis même sûre qu'elle avait une large préférence pour mon frère.
Mon père arrive avec deux tasses, il m'en tend une et l'autre à Nick. Il prend son ordinateur et s'installe sur le petit fauteuil.

_ Tu vas pas t'y mettre? On avait dit pas de travail. Grogne mon frère.
_ Oui mais la j'ai pris beaucoup de retard.

Mon père est écrivain, il est vraiment doué. Je me rappelle que quand j'étais enfant il écrivait une histoire, pour nous la raconter le soir. Je me rappelle qu'il nous disait souvent " Si mes enfants sont originales, ils leur faut de l'originalité " c'est mon père quoi..
Mon téléphone vibre, ce qui me sort de mes pensées.

• Salut Mon Cœur •

Y a pas de doute, c'est bien mon Lucas.

• Oui ça va et toi? • j'ai répondu.

Mon père me regarde, me voyant sourire.

• Oui, tu fais quoi tout à l'heure? •

_ C'est qui? Me demande mon père.
_ À ton avis? Je trouve ça vraiment niais, répond mon frère.
_ La ferme.

• Je fais rien de spécial •

• Alors ça te dit d'aller à la patinoire ouverte tout à l'heure? Y aura Chloé et Hannah •

• Oui ça me va, à quel heure? •

• À 15h00 •

J'ai largement le temps de me préparer il n'est que dix heures. Donc je reste encore à bavarder avec mon père, n'arrête pas de l'embêter. Il nous avait promis une journée sans bouquin à continuer, ou aucun travail qu'il puisse faire.
Il y est accro, mais sincèrement j'aime quand il est concentré, et j'aime qu'il me demande son avis. Je ne suis pas aussi fusionnel avec mon frère, à part notre jour de naissance nous n'avons rien en commun. Mais il reste mon frère et j'ai du mal à l'admettre mais je l'aime.

Hate MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant