Visiteurs de l'amour

Chapitre 56

Reflections

Aris Spears

Il s'éteignait.

Il était en train de perdre l'éclat qu'il avait, qu'il le rendait vivant, il n'éclaire plus rien sur son passage.

Je l'observais jour après jour

Impuissant

Mais que pouvais-je faire ?

Les peines de cœur n'était pas mon truc, alors je restais près de lui, silencieux, écoutant sa respiration, le serrant dans mes bras quand les sanglots l'emporteraient trop loin.

Il n'était pas seul, j'étais là et même s'il n'en avait pas conscience je ne partirai pas, je laisserai jamais mon frère aux portes de la destruction.

Jamais

[...]

Je traverse toute la maison pour rejoindre la porte d'entrée après le message de Thomas m'apprenant qu'il vient d'arriver. Stressé je craque mes doigts en arrivant devant la porte. Je l'ouvre et découvre Thomas, particulièrement bien habillé pour l'événement, des fleurs dans les mains.

— Salut.

Je lui souris et l'invite à rentrer. Je ferme la porte derrière lui tandis qu'il enlève ses chaussures et son manteau.

— C'est pour ta mère, dit-il en me tendant son bouquet, ce sont des narcisses.

Je les prends et remarque ses yeux qui zieutent toute la pièce l'air paniqué.

— Nerveux ?

— Humm, oui.

Je jette un coup d'œil derrière lui pour vérifier s'il y a personne et l'embrasse. Je capte vite toute son attention. Je finis par me détacher de lui et souris.

— Alors ? Plus stressé ?

— Pas le moins du monde, répond-t-il en fixant mes lèvres.

Je le pousse en rigolant pour l'inciter à rejoindre tout le monde.

— Ne t'inquiète pas, il y aura Lael et Elio, dis-je pour le rassurer.

— Humm,en parlant de ton frère, il faudra que je te parle, chuchote-t-il à mon oreille.

Je m'apprête à l'interroger quand ma mère arrive devant nous, toute souriante. Je me racle la gorge prêt à passer à la casserole, le stress m'envahit. Je n'ai jamais présenté quelqu'un à mes parents, mais même si j'ai confiance en Thomas j'ai peur. Une main s'entoure autour de la mienne attirant mon attention. Je tourne la tête pour voir Thomas qui me sourit d'une manière rassurante. Je lui rends, son contact apaisant mon état.

Ma mère arrive devant nous et salue Thomas.

— Et bien et bien, c'est qu'on a un charmant jeune homme ici !

Le brun rigole et se penche pour lui faire la bise.

— Je suis Thomas, enchanté.

— Tout le plaisir est pour moi, appelle moi Caroline.

— D'accord mad...Caroline.

Ma mère me fait un clin d'œil qu'elle croit discret me faisant lever les yeux aux ciels. Elle entame une conversation avec Thomas, sur ses parents, l'école et je sais que c'est dans la poche. Au début je reste attentif à leur conversation et intervient, mais très vite ils oublient ma présence. Ils échangent facilement sans prise de tête, Thomas répond à ses questions tout en lui en posant. Tout se déroule parfaitement bien.