Un ami d'enfance

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**Jeudi 16 octobre - Tokyo, 4h00**

Il est 4 heures du matin. Je me faufile discrètement dans les couloirs pour aller prendre une douche. Ici, les douches sont communes, donc en journée, c'est mission impossible pour moi. Alors, je profite de ce moment où tout le monde dort. Mais alors que je sors de la salle, je tombe sur... Shidou ?! Qu'est-ce qu'il fait là, lui ? Je prie pour qu'il ne me voie pas, mais c'est raté. Il m'a déjà repéré et s'approche.

**Shidou :** 
Alors, petit, tu te promènes seul dans les couloirs à cette heure-ci ?

**Moi :** 
Tu parles vraiment comme un vieux daron. On a le même âge, je te signale.

**Shidou :** 
Hahaha, ma petite T/P, t'as pas changé !

*Attends... Il vient de m'appeler par mon prénom ?!* Je me retourne, surprise.

**Moi :** 
Pardon, c'est qui cette T/P ? Je ne la connais pas personnellement.

**Shidou :** 
T/P, T/N, tu me prends vraiment pour un con, là ?

*Bon, il m'a grillée, c'est clair.* Je soupire.

**Moi :** 
OK, je vais pas le nier. Mais comment t'as découvert ?

**Shidou :** 
Tu te rappelles pas du "petit démon" ? Tu m'appelais comme ça avant parce que...

**Moi (le coupant) :** 
Parce que tu gagnais tout le temps et je pensais que tu trichais...

**Shidou :** 
Ah, donc tu te souviens ! dit-il avec un sourire amusé.

*Eh bien oui, c'est bien **ce** Shidou...*

Je connais Ryusei Shidou. C'était mon ami d'enfance. On vivait dans le même quartier, en banlieue de Tokyo, et on jouait souvent au foot ensemble. Ce qui me plaisait chez lui, c'était qu'il se fichait que je sois une fille. Tant que je savais jouer, c'était tout ce qui comptait. Contrairement aux autres garçons, qui me mettaient souvent de côté...

**Moi :** 
Shidou, je t'en supplie, dis rien. C'est mon seul espoir de continuer à jouer au foot.

**Shidou :** 
T/P, tu crois vraiment que je vais te dénoncer alors que je crève d'envie de te revoir après toutes ces années ? Tu crois mal me connaître.

Je cours vers lui et lui fais un énorme câlin. Il rougit, ce qui me fait éclater de rire. *Ce mec, qui joue les invincibles et que rien n'affecte, rougir ? C'est trop drôle !*

Il y a 10 ans, j'avais déménagé à Shibuya sans lui dire un mot. Ce n'était pas que je ne voulais pas, mais il était mon premier ami, et j'avais peur de sa réaction. J'ai préféré partir en silence plutôt que de risquer qu'il me rejette...

Pendant vingt minutes, on a parlé de nos vies respectives. Je lui ai même raconté mon infiltration à Blue Lock.

**Shidou :** 
Sinon, tu allais où, là ?

**Moi :** 
Oh, j'allais me doucher ! Si tu ne m'avais pas vue, je serais déjà de retour dans mon dortoir, dis-je en rigolant.

**Shidou :** 
OK ! Bon, je te laisse. Et n'oublie pas : s'il se passe quelque chose ou si quelqu'un t'emmerde, tu m'appelles, et je le défonce !

**Moi :** 
Sans même réagir à sa menace, je lui dis : Merci, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé à un ami.

On se salue et je file enfin aux douches. Quinze minutes chrono plus tard, je suis de retour dans mon dortoir.

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**Le lendemain - Tokyo, 7h00**

C'est l'heure de se lever, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à Shidou. Franchement, entre Chigiri et lui, ça va être compliqué... Je suis presque sûre que Shidou n'a pas encore croisé Chigiri, sinon il l'aurait sûrement déjà embrouillé.

L'INFILTRÉE [readers x blue lock]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant