CHAPITRE 1 - ENCHÈRES

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C'est le soir que j'appréhende le plus de toute l'année, le soir où peu importe ce qui allait se passer, mon cauchemar allait continuer, peu importe l'homme qui m'achèterait.

Mon détenteur et moi venons d'arriver dans le bâtiment où aller se passer l'enchère, ce bâtiment que je connais trop bien à force d'y être allée chaque année.

Ce n'est pas contre toi, mais à cause de ton corps tellement maigre et ton visage de dépressive, plus aucun de mes clients ne te veulent, il pose sa main sur les cuisses amaigrie avant de reprendre. Tu sais très bien, ma chère, le business et le business.

Ma gorge se noue, j'avais beau rêve de changer de détenteur, à cause de tout ce qu'il me faisait subir, je sais que le prochain ne serait pas mieux.

Je descends de la voiture, les jambes tremblantes, mes yeux balayent le sous terrain rempli de voiture, des centaines de femmes aux côtés de leurs détenteurs viens d'arriver ou remonter le sous terrain pour aller rejoindre la salle de réception ou a lieu l'enchère.

Suis-moi, m'ordonne mon détenteur.

J'acquiesce puis fit ce qu'il me demande, nous remontons les marches qui mènent dans la salle où pour le moment, il y a seulement des détenteurs, le mien m'emmène dans la salle des acquisitions.

Reste sage et attend que l'on t'appelle, me dit-il en me chuchotant dans l'oreille.

Il partit, je m'assois sur un fauteuil, regarde les différents types de femmes qu'il y a dans la salle, entre celle qui avait l'air d'avoir l'habitude et celle qui, au contraire, paniquait, ne sachant pas où elles ont atterri.

La salle est étroite, mais largement assez pour contenir une centaine de femmes. Les murs sont teintés en blanc cassé avec une lumière aveuglante, la même que j'avais eu l'habitude de voir lorsque je ne servais plus assez à mes détenteurs.

Arrête de bouger comme ça, tu me donnes le tournis... Dit une acquisition.

C'est une femme de la trentaine, elle était déjà là bien avant que j'arrive, d'après les rumeurs, elle avait connu et avait eux tous les détenteurs présents dans la salle d'à côté, enfin les plus anciens, car chaque année il y avait souvent des nouveaux, le trafic d'êtres humains rapportés gros sur le marché, dès que certains avaient l'occasion d'entrer dedans, ils en profitaient.

Désolé... C'est juste que je stresse tellement, répond l'adolescente.

Nous sommes toutes comme toi, répond froidement la trentenaire.

Je regarde l'heure au-dessus de la porte, 22 h 20. L'enchère allait commencer, et le stress monte encore plus, je déteste me retrouver devant plein de gens, mais encore plus quand je sais qu'ils vont me dévisager et me mater comme personnes d'autres ne le ferait.

La voix de l'organisateur se fit entendre dans la salle d'à côté, puis des applaudissements.

Le cauchemar allait commencer.

*

Pratiquement une heure que l'enchère avait commencée, la salle dans laquelle nous sommes se vide peu à peu, il ne reste plus qu'une centaine de femmes à attendre leurs sorts comme les autres avant nous.

L'adolescente de tout à l'heure s'assoit à côté de moi, je lui adresse un bref sourire pour essayer de la rassurer alors que même moi, je n'y arrive pas.

C'est ta première enchère, me demande telle.

Non, lui répondis-je simplement.

HOPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant