CAPÍTULO 15

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16 octobre 2022-Lucie

Il y a de ça un an, je n'aurais jamais imaginé qu'un jour, je mettrais les pieds dans la capitale espagnol. Madrid... Je suis à Madrid. Les garçons ont insisté, pour que je viens assister au clasico. Ce match qui est si important pour eux. Nous sommes donc arrivés à Madrid hier, dans l'après-midi. Et, même si je devais normalement loger dans le même hôtel qu'eux. Cependant, par manque de place, et de chambres, je me retrouve dans un autre hôtel, qui n'est certes, pas très loin de chez eux, mais ça m'embête quand même.

Pedro avait proposé de rester avec moi, mais j'ai refusé pour des raisons évidentes. Je préfère largement qu'il reste avec ses coéquipiers, et qu'il s'amuse comme il a l'habitude de le faire, plutôt qu'il ne s'ennuie à mourir avec moi. Je sais qu'il a horreur de lire, et encore plus de rester poser pour simplement regarder un film. Alors il est bien mieux, avec ses amis.

Comme prévu, je les rejoins à treize heures trente. En arrivant, tout le monde semble m'attendre, pourtant, je ne suis pas en retard. Pour une fois... Dans le bus, comme depuis depuis que je suis arrivée, l'ambiance est assez froide. Je comprends qu'ils sont tous extrêmement stressés, car après tout, c'est un match très important. C'est une équipe techniquement très forte, mais je sais qu'ils ont en les capacités. Après tout, ils l'ont déjà fait.

Une quinzaine de minutes plus tard, le bus s'arrête devant la stade, ou des centaines de fans, ou de groupies, attendent l'arrivée des joueurs. Je sais que Pablo n'est pas bien, et je le comprends. En même temps, quand des dizaines de groupies totalement folles scandent ton nom, dans l'espoir d'avoir une photo ou un autographe, c'est normal.

Il enfile tout de même son plus beau sourire, qui est, je le sais, totalement faux, et s'approche des barrière afin de prendre des photos avec quelques unes, et signer des autographes avec d'autres. Je me contente d'avancer, en baissant la tête, et en ignorant tout ce brouhaha.

Quelques minutes plus tard, ils se dirigent vers les vestiaire, afin de se changer pour pouvoir partir s'échauffer, alors, je me dirige tout naturellement vers les gradins. Il n'y a pas trop de monde, alors ça me rassure. Même après être allée voir de nombreux matchs, j'ai toujours horreur du monde.

[...]

L'arbitre siffle la fin du match, et je vois toutes les têtes des barcelonais se décomposer. 3-1. Pour le Réal. Ferran a tout de même réussi à mettre un but, mais ce n'était malheureusement pas suffisant. Je sais qu'ils s'en veulent, de ne pas avoir réussi à gagner ce match. Pourtant, il ne faut pas qu'ils s'en veuillent. Ce n'est qu'un match parmi tant d'autre, alors tout n'est pas perdu.

Je traverse le couloir qui me mènera immédiatement aux vestiaires, en attendant que les garçons daignent arriver. Frenkie est le premier à le faire, un grand sourire au visage. Ce sourire qu'il ne quitte pas. Je lui affirme qu'il a bien joué, parce que c'est le cas. Sans grande surprise, Pablo est le dernier à arriver. Je penses d'ailleurs que c'est le plus triste et le plus déçu. Pourtant, il n'a que dix-huit ans. Il ne faut pas qu'il se mette une telle pression. Ce n'est, certes, pas le premier match qu'il a perdu, mais ça ne sera pas le dernier non plus.

Il manque cruellement de confiance en lui. Il se remet systématiquement la faute, alors qu'il n'est pas le seul à jouer. Dès que son équipe perd, il se sent coupable. Alors que très honnêtement, il joue toujours super bien. Et, au contraire, lorsqu'ils gagnent, il félicite les autres, même si il a marqué. Il ne se rend pas compte du talent qu'il a.

Je le vois arriver près de moi, la tête légèrement baissé, fixant ses crampons.

« Eh, Pab', ce n'est pas grave. Je trouve que tu as très bien joué, et c'est le plus important. Vous vous êtes battus jusqu'au bout. Vous avez quand même réussi à marquer un but. Arrête de systématiquement remettre toute la faute sur toi. Tu n'es pas le seul à jouer, et tu le sais.

- Non, je n'ai pas bien joué. Et de toute façon, tu n'y connais rien au foot. Alors franchement, ta gueule. Vraiment, ta gueule. Pour toi, même le plus nul est fort. Alors je ne me fis pas, et ne me fierais pas à ton avis. Tu n'y connais strictement rien. Mais tu veux prétendre ça, simplement pour m'encourager, mais ça ne marchera pas.

- Tu sais quoi? Va te... Va te faire foutre Pablo! Tu as le droit d'être frustré, mais tu n'as pas le droit de me parler comme ça. Quand tu seras un peu plus calme, tu viendras me parler. Enfin, si j'accepte!»

Je préfère partir, ne voulant pas prendre le risque de dire quelque chose que je pourrais regretter. Il est frustré, et c'est normal. Je peux le comprendre. Je le serais aussi, à sa place. Mais il n'a tout de même pas le droit de me parler de la sorte.

Oui, je n'y connais rien au foot. Et oui, pour moi, tous les footballeurs sont bons. Je pars du principe que tout le monde est fort, mais à sa manière. Avant de marcher, il a fallu apprendre, et chacun l'a fait différent. Certains, plus facilement que d'autres. Alors, au foot, je penses que c'est exactement la même chose. Chacun est fort, mais différemment des autres.

J'attends au fond du couloir, parce que je ne comptes pas rentrer à pied. Je serais totalement capable de me perdre. J'attends depuis une vingtaine de minutes, quand enfin Pedro arrive. Il se dépêche, afin de me tenir compagnie.

« Ne lui en veux pas, hermana, il est à cran. Il sait très bien que son père va lui dire qu'il l'a déçu, qu'il a mal joué, et que c'est de sa faute si l'équipe a perdu. Et j'en passe. Tu sais qu'il n'a pas confiance en lui, et que tu ne dois pas prendre ses paroles à coeur. M'affirme le brun, en s'asseyant à côté de moi.

- Ce n'est pas une excuse. Il n'avait qu'à pas me parler, au lieu de le faire comme il l'a fait. Tu sais très bien que je prends tout à coeur.

- Je sais, mais Pablo... Il s'énerve très rapidement, et sans le vouloir. Il dit des choses qu'il ne pense pas. Beaucoup de personnes pensent qu'il est méchant, et même violent. Alors qu'en fait, c'est un amour. Quand on le connaît, on sait qu'il est super gentil. Tu dois le savoir vu le temps que tu passes avec lui. Il s'excusera avant demain.»

Bien sûr que Pablo est super gentil. Certes, sur le terrain, il s'énerve bien trop rapidement, mais autrement, il est adorable. Bien évidement, j'accepterais ses excuses, parce que je ne peux pas lui en vouloir. Mais je prends les choses bien trop à coeur. Mais je n'aime pas qu'on me parle comme ça. Parce que, même si il ne le pensait pas, il l'a dit. Et ça ne peux pas changer. 

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Coucou.

J'espère que ce nouveau chapitre vous à plus! Que voudriez-vous voir dans la suite? Désolé pour les fautes d'orthographes, j'espère ne pas en avoir faite beaucoup.

A bientôt pour un prochain chapitre!

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(Réécrit, le 14/01/2024).

Le meilleur ami de mon frère|| P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant