II

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Coucou, pour les rares personnes ayant lu le premier chapitre avant la rectification, Milligan a 14 ans et non 17. Voilà, c'est tout, je vous souhaite une bonne lecture et j'espère que ce chapitre vous plaira.
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Le garçon sortit de l'hôpital, étourdi, comme alourdi par les résultats. Une masse musculaire anormale ? Il avait 14 ans, aucun problème particulier mais une masse musculaire trop importante et un taux de testostérone très élevé aussi. Pourquoi ? On ne savait pas. Qu'est-ce que ça changeait à sa vie ? Il était fort, trop fort. Trop musclé malgré son absence presque totale de pratique sportive. Et trop grand pour ses 14 ans. En un mot, lui, Milligan Halligan, était un monstre. Une sorte de bête de foire, le genre né d'une expérience scientifique que lui n'avait pourtant jamais subi. Donc c'était sûrement une anomalie génétique. À moins que l'un de ses parents n'ait subi une expérience allant en ce sens. Dans ce cas, peut-être que ce n'était qu'héréditaire. Sauf qu'à la question : "l'un de vos parents a-t-il subit avant votre naissance une expérience scientifique ?", il n'avait pas su répondre. Sa mère non plus. Elle avait baissé les yeux, absente. Et maintenant, il lui en voulait. De ne pas avoir cherché à connaître son père. De ne jamais avoir cherché à avertir son père de son existence. De l'avoir eu avec un parfait étranger. Alors que ce n'était pas de sa faute. Elle n'avait pas prévu de le rencontrer, et encore moins d'avoir un enfant, avec lui.
Mil' s'éloigna à pas rapide, sans l'attendre, elle n'aurait pas de réponses à lui fournir, alors il préférait être seul. Juste un temps. Pour assimiler l'info. Serum Super Soldat. C'est de ça qu'avait parlé le médecin. Comme les effets du serum de super soldat. Milligan tourna au coin de la rue et sortit de la ville, la tête haute, les yeux en berne. Sa mère allait paniquer. Elle l'appellerait mais il ne répondrait pas. Principalement parce qu'il n'avait pas, là, son téléphone. Aussi parce que de toute façon il n'aurait pas voulu, trop en colère contre à peu près tout, sa mère, ce père absent, ce foutu serum dont il n'avait jamais entendu parler, pour répondre à qui ou quoi que se soit.
À la nuit tombée, il remonta le chemin de pierre, en haut de laquelle était située sa maison. Assise sur le perron, sa mère l'attendait. Elle se leva à son approche, et ouvrit la porte pour le laisser passer. Elle ne parlerait pas de ce qu'il s'était passé, ne lui demanderait pas où il était allé, ni ce qu'il avait fait. Il allait bien, c'était le principal.

***

Milligan traversa la route et entra dans la gare. C'était débile, mais il avait décidé de rejoindre les États-Unis. Il avait deux jours de répits avant que sa mère ne note sa disparition : elle était partie à Paris pour deux jours, et lui l'avait convaincu qu'il n'avait besoin de personne pour l'aider à se gérer pendant ce court laps de temps.
Son plan était parfait : il prenait le train à 8h, deux heures après le depart de sa mère. À 10 heures, il arrivait à Bordeaux. À 15h, l'avion décollait, direction New York. Ça lui avait coûté cher, très cher, et si sa recherche n'était pas concluante, il y avait de fortes chances pour qu'il n'arrive jamais à rentrer en France. Il ne savait pas non plus comment il comptait manger ou dormir. Mais tant pis. La seule piste qu'il avait pour retrouver son père, elle était aux États-Unis, et s'il attendait plus, il était fort probable que jamais une occasion pareille ne reparaisse. Le train était en retard de 10 minutes, au moins, peut-être plus, et fixant l'horloge dont les aiguilles ne semblait pas bouger, il sentit son angoisse monter en lui. Et si son plan n'était pas si parfait ? S'il ratait son avion ? Si sa piste était complètement fausse ? Peut-être que ce n'était pas aux États-Unis qu'il devrait se rendre ? Peut-être qu'il aurait mieux fait d'aller en Finlande ou en Australie ? Peut-être ne s'approchait-il même pas du bon continent ?
Une fois dans le train, le garçon s'endormit, sa tête cognant la vitre à intervalle régulier. Si le train ne prenait pas plus de retard, il arrivera là-bas pour 10h36. Et il devait regarder régulièrement son téléphone, car si sa mère lui envoyait un message et qu'il ne répondait pas dans les 30 minutes, elle serait sûrement capable d'appeler les flics pour qu'ils passent vérifier que tout se passait bien.
Dans l'ensemble, le trajet se déroula sans anicroche, et le lendemain, à 6h, il posa ses pieds sur le sol américain.

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Si ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas, votez, commentez... J'espère que mon histoire vous plaira, je posterai désormais un samedi sur deux à 18h30, donc à bientôt !

Milligan HalliganOù les histoires vivent. Découvrez maintenant