Chapitre 2

16 4 0
                                    


La sonnerie stridente du bracelet me sort de ma torpeur. Il indique la troisième arène, elle dispose de modification de terrain je crois. C'est la première fois que je combas là-bas, Je devrai prendre 3-4 minutes pour y aller. Au moins je serai dans les temps, si je dépasse les 5 minutes je reçois une décharge électrique.

Je rejoins donc l'arène et récupère un sabre à la lame fine et souple après que le système ai vérifié mon identité grâce à mon bracelet. Une fois entrée, il me faut un temps pour m'habituer à la luminosité ambiante. Tout l'étage inférieur étant peu ou pas éclairé, la lumière vive des arènes m'éblouit. Pas de décor changeant pour aujourd'hui apparemment.

Une fille au long cheveux brun entre par la porte en face de moi. Je lui donne 1 an de plus que moi, 16 ans environ. Elle en ferait peut-être moins, si des cernes ne bordaient pas ses yeux, lui assombrissant le regard. Sur l'écran qui annonce les duels je peux lire son nom, celui que l'on choisi à nos 11 ans si on a survécu à notre premier combat officiel, Juhn Deathbird.

Les hauts-parleurs annonce le début du combat.

Deathbird s'élance aussitôt vers moi. Malgré son apparente fatigue, elle est rapide, plus que moi. J'évite de justesse sa première attaque et pare la seconde. Elle vise la trachée, il est évident qu'elle veut en finir en plus vite, elle manque d'endurance. Je fais un écart pour éviter une autre attaque mais pas assez vite ; la lame trace une longue estafilade le long de mon bras. Je grimace de douleur. Heureusement elle n'est pas profonde mais l'odeur métallique du sang réveille la rage qui est en moi, celle qu'Ils nous ont inoculée jusque dans nos veines. Une folie meurtrière qui s'insinue dans mon esprit et jusqu'au plus profond de mes entrailles. Une folie qui ne s'éteindra qu'à l'approche de la mort. La mienne ou celle des autres. Mon sabre fend l'air en direction de Juhn mais elle l'évite d'une formidable détente et riposte. Je contre et lui enfonce ma lame dans l'épaule. Une giclée de sang nous éclabousse quand je la retire d'un coup sec. Elle tombe à genou, sonnée, et son arme lui échappe des mains. J'en profite pour lui passer mon sabre au travers du corps et reprend mes esprits en même temps que la vie quitte son corps. Un dernier sursaut l'anime avant que les hauts-parleurs annoncent la fin du combat.

Après être rentrer à ma cage et avoir bandé mon bras à l'aide d'un lambeau de linge quelconque, je décide de passer à la bibliothèque. Comme je viens de combattre, j'ai tout le reste de la journée de libre. Il y a très peu de personne qui connaissent l'existence de la bibliothèque car elle n'est pas indiquée sur l'holocarte intégrée à notre bracelet. Et même s'ils connaissent cet endroit, ils le trouvent inutile et préfèrent aller à une des salles d'entrainement.

En arrivant, j'hume la bonne odeur des livres qui embaume la pièce. La plupart des connaissances qu'ils renferment sont inutiles de nos jours. Je parcours les étagères couvertes de poussières du regard, à la recherche d'un titre qui attire mon attention. Cette pièce date d'avant la troisième Terreur, elle n'est donc plus entretenue depuis longtemps. Je soulève un livre des rayonnages pour observer sa couverture. Le sang par le sang. J'allais le reposer quand un reflet cuivré attire mon regard. C'est une clé. Une vieille clé, d'après les images que j'ai pu observer dans les livres. Elle est simple et sans ornement. Enfin ce n'est pas la clé mais ce qu'elle peut ouvrir qui est important. Car ça fait longtemps que l'on n'utilise plus de clé. Depuis bien avant la troisième Terreur.

Bienvenue en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant