Chapitre 14

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Ça fait quelques jours que je ne fais que boire, je sais que je devrais en parler avec Aiko mais je n'ose pas. Enfin, je n'osais pas car là je vais le lui dire, je n’ai pas touché à une goutte d’alcool et je n'ai pas fumé de joint non plus. Je me dirige vers Aiko et la prend dans mes bras. Je vois bien qu’elle n’est pas en forme.
- Aiko, je dois te parler…
- D’accord, me dit-elle en souriant timidement.
- Tout d’abord je tiens à m’excuser d’avoir agi comme un con, en buvant et fumant à n’importe quelle heure. Ensuite je voulais te dire pourquoi je suis comme ça depuis que Bryan est passé. En fait on va dire que je n’ai pas eu une vie facile, quand mes “amis” ont appris pour mon attirance pour les filles et que j’étais trans beaucoup m’ont laissé tomber et m’ont fait du mal. J’avais aussi ma mère qui ne me facilitait pas la tâche, elle me demandait tout le temps de la baiser mais quand je lui disais non elle partait puis revenait avec une ceinture et après elle faisait ses affaires et partais me laissant seul, puis mon frère est revenu à la maison mon cauchemar c’est empiré, parce qu’elle n’était plus seule dans ces moments-là, mon frère la rejoignais et me faisais vivre un enfer avec elle. Alors je me suis barré, malheureusement ils n’ont jamais cessé de me chercher et je me retrouvais souvent à me faire rouer de coups vus que j’étais “différent”.
- Woa…Tu sais, tu n’étais pas obligée de me dire tout ça, quand j’ai vu ce Bryan je t’ai vu te contracter, j’ai aussi senti ta peur et je me suis mise à le détester. Je ne voulais qu’une chose, le butter de mes propres mains. Et puis quand tu t’es mis à boire et à fumer je ne t’ai rien dit, je voyais que cela t’avais affecté.
- En fait, ce n'est pas le fait de l’avoir vu qui m’a rendu comme ça, mais c’est ce qu’il m’a dit…
- Comment ça ?
- Le jour où je suis parti, je fuyais mon frère. Il avait commencé à me toucher sans mon consentement, et il voulait me violer. Donc je n’ai pas attendu, je lui ai mis une baffe et j’ai fait mes affaires. Mais quand j’étais devant la porte il m'a dit que peu importe où je me trouvais, où je fuyais, il me retrouverait et me violerait. Il veut finir ce qu'il a commencé et il le fera quoi qu’il arrive.
- Mais tu en a parlé à Lucifer ?
- Bien sûr et il m'avait promis que je ne reverrais pas Bryan, mais il ne peut pas l’avoir à l'œil toute sa vie.
- Oui, c’est sûr. Ça te dit d’aller là-bas ?
- Où ça ?
- Bah en enfer gogol !
- Hm, ouais pourquoi pas, j’ai bien envie de les faire chier ces enculer.

   Nous nous téléportons donc là-bas. Je me suis téléporté dans une forêt et Aiko est à mes côtés, on se regarde et décidons d’aller dans un petit bar qu’il n’y a pas très loin d’ici. On arrive et je sens tous les regards sur moi ce qui me fait sourire. On va dans le fond de la salle et nous nous posons sur un canapé. Nous commandons ensuite deux bouteilles de Whisky qu’on nous sert rapidement. Il faut dire qu’ici je suis très craint en raison de tous les combats que j’ai gagnés contre les démons les plus forts de ce monde. Mais quand je vois un homme se diriger vers moi je le regarde surpris, ça fait plus de 50 ans que je ne l’ai pas vu et là, il revient comme une fleur après m’avoir lâchement abandonné ? Je me lève et me dirige vers lui, une fois arrivé à sa hauteur je lui fous une baffe en travers de la gueule et je retourne m'asseoir sous le regard surpris d’Aiko et de Lui. Je prends une bouteille et bois une grosse gorgée au goulot. Puis je prends une clope et fume, Aiko me regarde méfiante mais je la rassure en lui disant que ce n'était pas un joint, elle me crois et m’en demande une que je lui donne bien évidemment. Mon père vient vers moi après s'être remis de la baffe que je lui avais foutu et me dit en me regardant dans les yeux :
- J’avoue l’avoir mérité.
- Et pas qu’un peu sale lâche, tu as préféré fuir plutôt que d’aider ta famille. Sais-tu ce que j’ai dû vivre à cause de toi ?
- Oui, et j’en suis désolé. Je n’aurais jamais dû partir.
- Mensonge ! Tu ne sais en rien ce qu’ils m’ont fait vivre ! Tu m’as lâchement abandonné au moment où j’avais le plus besoin d’aide !
- Je sais et je m’en veux, c’est pour ça que je suis venu te voir.
- Hm, et tu comptes faire quoi ? Non mais parce que perso, je n’arrive pas à buter l'autre vieille et Bryan laisse tomber s'il me voit seul il en profitera et là tu ne me reverra plus du tout vu qu’il m'aura buté.
- Ne dit pas ça Ewilan.
- Stop je t’arrte tout de suite je suis trans et lesbienne aussi je vais changer de prénom donc si tu veux m’appeler mon nouveau prénom c’est Takeshi.
- Il te convient parfaitement. Et j'accepte que tu aimes les femmes après tout je suis mal placé pour te faire des reproches.
- Ça c'est clair. Dis-je avant d’embrasser Aiko.

   Mon père me regarde, surpris, puis il regarde Aiko qui lui sourit de toutes ses dents. Mon père est confus je le vois dans ses yeux alors je lui dis que je sors avec Aiko, elle continue d’ailleurs de sourire mais tout a coups je vois un homme s’approcher de nous et commencer à sourire à Aiko, comme pour la draguer. Je fais comme si de rien était au début mais quand il demande à Aiko si elle veut à boire et que je la vois gêné je me lève et dit au gars de dégager. Malheureusement pour lui il m’insulte de sang mêlé ce qui me fait sortir de mes gonds et je lui colle mon poing dans la gueule. Il se tient le visage et lâche un juron en me regardant avec hargne. Je lui rigole au nez :
- Bah alors ? Ça fait mal ?
- Tu vas le regretter.
- Et toi tu vas regretter d’avoir commencé à draguer ma copine. Dis-je avec un sourire sadique.
   Je m’approche de lui doucement et le prend par le col, puis je lui colle un autre poing dans la gueule et il tombe au sol, geignant comme un bébé. Je rigole encore plus quand je remarque qu’il saigne et c’est reparti pour tabasser quelqu’un. Je lui donne des coups dans le ventre et il se tord de douleur puis je le prends à la gorge mais Aiko intervient, me disant de le lâcher. Je le balance alors et retourne m'asseoir puis je bois encore. Il faut vraiment que je pense à arrêter ça moi… Je me relève à la demande de mon père et nous allons tous les trois dans une maison qui lui appartient. Ah oui je ne vous l’ai pas dit mais mon père est un démon qui gère la politique de notre monde.

La vie d'un demie démonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant