Le voisin

VOI-3

- Vous...

Mais il va arrêter de me coûter la parole, rugit-elle intérieurement

-Amani, paix, murmura l'homme en prenant sa main traçant l'ancre noir qui se trouvait sur son poignet droit, un minuscule tatouage

- Comment connaissez-vous ce mot

Dans un silence totalement perturbant, l'homme resta le regard figé sur son poignet sentant les veines de la jeune femme palpité sur le bout de ses doigts. Il n'a jamais pu être aussi proche d'elle qu'à cet instant. Son cerveau entièrement paralysé et l'euphorie qui le submerge ne l'aide pas à reprendre ses esprits.

- je ne sais plus, mais c'est très beau comme mot, menti celui-ci en relevant la tête.

Sa peau est tellement douce et belle, pensa Caleb après dix longues secondes à fixer son poignet

Dès le premier jour où il a vu son tatouage il a fait des recherches sur le mot et sa signification et la curiosité d'apprendre plus sur elle et sa culture l'homme passa cette journée à s'informer auprès d'un maître d'école qu'il a généreusement rémunéré pour son heure perdu. Il voulait connaître chaque parcelle de la vie d'Anaya, ce qu'elle aime ou non, ses combats, ses rêves et même ses cauchemars.

Et l'un de ses cauchemars sont certains de ses camarades de classe, d'après son homme de main. Un cauchemar qu'il va au plus vite faire disparaître de la vie de la jeune femme de gré ou de force.

- Je dois y aller, pardon, s'excusa Anaya avant de s'enfuir à toute vitesse laissant l'homme seul toujours pas remit de ses émotions

Une multitude de sensations se déclenche dans son cerveau, se répercute sur les battements de son cœur, mais une autre émotion envahit son cœur terrassant la joie qu'il avait ressenti dix secondes plus tôt. Peine, colère, embarras, anxiété sont venus remplacer tout sentiment joyeux que Caleb éprouvé

Un grand homme comme moi flippe devant la porte d'une jeune femme par peur qu'elle la rejette ?

Un rire loin d'être joyeux franchit la barrière de ses lèvres avant qu'il se retourne brusquement pour s'enfermer chez lui.

Vingt minutes plus tard,

« Chef, elle sort ! »

« Ne la suis pas aujourd'hui, amuse-toi »

« Entendu chef, merci et bonne soirée »

.........

-J'avais vraiment besoin de sortir merci d'être venu Tarek, ton invitation tombe bien mais je ne pense pas que c'était une bonne idée de venir ici, je..

Elle ne termine pas sa phrase, baissant la tête pour ne plus croiser les regards des gens. Ils passent devant un groupe de jeune de leur université qui arrête de rigoler en les voyant avancer vers le fond de la salle.

- Elle va se taper le petit du directeur pour sa place, dit l'un d'eux.

- Ils savent faire que ça profiter, rajouta une fille blonde qui ricana bêtement

Il lui prend la main me donnant le courage d'avancer, je ne dis rien pour ne pas gâcher notre soirée

- Plus ils sont agressifs, c'est que quelque chose les inquiète dans leurs délires paranoïaque, tu les écrases tous et ça ils ont les nerfs.