Chapitre 1 : Le Déni

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Suite à cette perte de conscience dans l'ambulance je me retrouve allongé dans un lit, probablement dans un hôpital. Je me réveille avec la lumière du soleil qui m'éblouit comme une nouvelle naissance, mais en ayant de fortes blessures et quasiment une immobilisation. On venait sûrement de m'opérer pour quelque chose. 

Une infirmière toque à ma porte et avant même que je puisse répondre, ouvre la porte puis s'approche de mon lit et en récupère une feuille accrochée au pied du lit. Elle commence à parler : « Bonjour, Mr Dumas comment allez-vous ? ». 

Cette première interaction fit un choc en moi, je connaissais dorénavant mon nom. Je réussis à articuler quelque mot, mais difficilement : « Je ne me sens pas très bien, que s'est-il passé ? » Suivi de cela, l'infirmière répond : « Vous ne vous souvenez pas ? Vous avez eu un accident de voiture », « Je ne me souviens plus de grands choses on va dire, je n'ai pas eu de visite de ma famille ? ». 

Choquée par cette question, l'infirmière s'approche de mon chevet et s'assoit sur le lit : « Je suis désolé, mais ta famille n'est pas venue te rendre visite. Tu es le seul survivant de l'accident », dit l'infirmière avec de la tristesse dans la voix. Lorsqu'elle eût fini sa phrase, des larmes se sont mises à couler tout le long de mes joues alors que l'information n'est pas encore arrivée jusqu'à mon cerveau. 

J'éclate en sanglots et l'infirmière me tend une boîte de mouchoirs. En essuyant mes larmes, j'ai repris la conversation : « Je n'arrive pas à le croire, ce n'est pas possible. Pourquoi sont-ils décédés ? ». L'infirmière toute émue de la situation commence à s'éloigner pour rejoindre la porte et me laisser un moment seul après cette dure nouvelle. Malgré le fait que j'essuie mes larmes je continue de pleurer sans cesse, il n'y a rien à y faire j'ai l'impression. Quelques minutes s'écoulèrent, toujours en sanglotant, puis cette fois-ci un médecin toque à ma porte et rentre comme la fait l'infirmière et il commence la conversation : « Je suis navré de ce qui est arrivé à ta famille. Toutes mes condoléances ». Je poursuis : « Je ne me souviens plus de grands choses de l'accident et même encore avant. Comment s'appelait ma famille, j'ai la mémoire floue ? ». Le médecin fait un bond en arrière en réalisant la perte de mémoire de son patient : « D'après le dossier, ta sœur se nommait Clotilde et ton frère Timéo. » : « Merci Docteur j'espère que je retrouverais la mémoire, ils me manquent ». Les sanglots reviennent en force dès que le médecin a prononcé le prénom de mes défunts frère et sœur. Après un moment de silence, le docteur reprit : « Si je peux faire quoi que ce soit pour vous n'hésitez pas » sur ses paroles, il s'en alla par la porte par laquelle il était rentré. 

Cet accident semble avoir causé des liaisons en moi qui m'empêchent de me déplacer et de tourner trop la tête ainsi que les membres de mon corps. J'ai perdu la possibilité de mouvoir ma tête, c'est comme perdre la vue bloquée sur un axe. Le choc que j'ai reçu après cette annonce est accentué par les liaisons tout au long de mon corps. La lumière du matin vient cette fois-ci me faire plonger dans un souvenir. 

Il semble que je me rappelle du début du voyage en voiture tout a commencé par une dispute entre ma sœur et moi, dans mes souvenirs on se battait pour une place à l'arrière de la voiture, je crois que c'était la place du milieu. On avait décidé de se départager par un Shifumi que j'ai gagné malheureusement. Je me demande si c'est cela qui m'a sauvé la vie. Qui sait, peut-être que Clotilde aurait dû vivre et pas moi, je ne suis pas digne de vivre...

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Shifumi Mortel : Survivant d'un AccidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant