Il a fallu juste un petit échange visuel pour qu'immédiatement cette connexion s'établisse.
Je le trouvais beau, joli visage, sourire charmeur. Une présence un peu diffuse.
Il savait plaire, mais aussi se résumer à lui-même.
J'aimais ça, ces jolis garçons qui n'interféraient pas dans le personnel des autres.Je m'attendais à un simple remou d'une semaine de la part de mon cœur. Des émois de quelques jours, de quoi saupoudrer mon mois d'un peu de rêveries amourachées.
Mais O combien me suis-je fourvoyée, parce qu'il a fallu que je lui parle à ce joli garçon.
Il a fallu qu'on se côtoie, que l'on fasse chemin quotidien ensemble.Et bien sûr mon être s'attachait un peu plus à chaque instant, à ce quelque chose qu'il dégageait, qui le rendait si tendrement appréciable .
Je sombrais pour son regard sur moi, la façon dont il s'attardait sur les courbures de mon visage embarrassé.
Les mots pour décrire l'effet dévastateur que ce même regard plongé dans le mien provoquait, ne peuvent franchir la barrière de mes doigts, et encore moins celles de mes lèvres.
Lui tenir la main, mon jeu favori.
Sentir son pouce caresser l'ossature de la mienne, mon plaisir le plus doux.Toutefois était désir pur réprimé mon être, lorsque dans un attardement feint d'être nonchalant, ses mains glissaient le long de mes hanches. Ou encore lorsque les intonations de sa voix, dans nos moments de déconnexion, seuls parmi la foule, penchaient vers les profondeurs de l'océan.
Sans mentir, il me rendait si mièvre, si faible, si enamourée.
Je le voulais pour moi tout entier, alors que, malheureusement pour ce cœur épris qu'était le mien, il n'y avait nulle possibilité pour cela, car monsieur avait déjà une gouvernante dans son cœur à lui.
Si seulement au début je l'avais su, avant de me tordre le pied et stupidement me briser les dents pour son air de damnation silencieuse. Jamais l'on ne se serait regardé, jamais si ouvertement je n'aurais découpé mon cœur par petit morceau pour le lui donner.
Mais voilà c'est avec des sentiments plein l'âme que je prenais connaissance de ma position.
Second plan, jalouse au point d'en être enivrée, je le regardais souffrir et me faire souffrir dans un seul et même panorama.De longues séances de délibération intérieure se faisait en mon sein.
The other woman, tel était mon titre. Refouler les sentiments étaient la chose à faire, et la chose essayée.
Mais o combien il était difficile de repousser ce problème dont la seule vue, me tordait les intestins.La douleur a été longue, tordue, toxique, mais de plus en plus supportable.
Un regard extérieur aurait mal considérer la chose pour sur, et vile en effet elle apparaissait, car il était pris.
Mais tout en m'offrant continuellement le mal, ce regard qui me disait que le monde n'existait pas, ses bras qui me disaient qu'il n'y avait en fait que lui et moi.
Tiraillée entre ce qui est droit et mes sentiments, prisonnière de mes erreurs, mon cœur mis à l'échafaud...Il a fallu tout de même que cela prenne fin.
Et cela a fini oui par prendre fin. Lui largué définitivement, et moi progressivement réduite dans l'ampleur de mes sentiments.Aucun de nous ne se cherche à présent, d'autres expériences ont été faites. Mais toujours dans ma nostalgie je me rappelle ce premier amour.
A combien cela été une expérience affreuse et douloureuse.
A la jalousie éprouvée envers cette fille, parce qu'elle avait entre les paumes de ses mains la dévotion de ce garçon qui voulait juste m'utiliser, à l'envie qui lui a fait suite, parce qu'elle était si désintéressée de lui alors que moi je faisais mon possible pour me le sortir de la tête et ne pas être le vilain de l'histoire.Je n'ai pas été toute blanche, mon cœur ne voulait point tendre vers la morale.
Mais cela n'est à présent qu'un souvenir, réminiscence d'un être éprouvé par l'amour et ses tourments.

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Falling « in love »
Cerita PendekChute d'ignorance, plongeon dans l'inhabituel, embrasée telle une météorite perçant l'atmosphère. J'étais incendie d'amour.