Arcane : Les enfants de l'Oeil

Chapitre 13 : Grand-père

<<Un an plus tard>>

Bureau de Silco, bar la Dernière Goutte, souterrains, Zaun :

Dans le bureau de l'Oeil de Zaun, Silco et Marcus sont assis l'un en face de l'autre. Le chef criminel de la basse-ville ouvre une bouteille d'alcool et se sert à lui-même un verre, ainsi qu'un verre pour le shérif de Piltover. Une fois les deux verres servis, les deux hommes les attrapent et trinquent un coup, avant de les porter à leurs lèvres.

<Silco>"Pour l'aide que vous m'apportez depuis déjà quelques années, shérif. Et parce que grâce à vous, les Hexgates s'ouvrent pour moi et mon Shimmer."

<Marcus>"Ouais, c'est ça. Mais je suis sûr que vous ne m'avez pas demandé juste pour boire un verre."

<Silco>"Non, en effet, shérif."

Silco termine son verre et le dépose à l'envers sur son bureau, avant de regarder le Piltovien droit dans les yeux avec son expression facial impassible naturelle. Tôt ce matin, l'Oeil de Zaun a contacté le shérif de Piltover pour parler affaires. Voilà plus de quatre ans qu'ils travaillent ensembles, et Silco ne compte plus les fois où Marcus l'a couvert.

<Silco>"Un nouveau groupe vient de voir le jour, Marcus. Ils se font appeler les Feux Volants, un groupe principalement constitué de gamins il semblerait, utilisant des planches volantes pour se déplacer rapidement."

<Marcus>"En quoi cela est mon problème ? Je ne peux pas intervenir ici-bas, et vous le savez. C'est vous-même qui avez obligés les Pacifieurs à ne plus mettre les pieds à Zaun. Reviendriez-vous sur votre décision ?"

<Silco>"Non, bien sûr que non. J'ai à ma tête l'équipe la plus fiable qui soit, nommée l'Escouade de l'Oeil. Hors, face à la surprise de l'attaque et à de tels ennemis, ils n'ont pas pu empêcher la moitié du Shimmer qu'ils protégeaient de brûler."

Le Pacifieur hoche lentement la tête, finissant son verre alors qu'il écoute avec attention ce que l'Oeil de Zaun est en train de lui dire. Après quelques années sans qu'un Pacifieur ne mette les pieds dans la basse-ville, hormis Marcus, ça serait suspect d'ordonner un raid à l'encontre des Feux Volants. Et à dire vrai, même pour envisager cette possibilité, il faudrait déjà savoir où ils se cachent.

Alors qu'un silence s'installe entre les deux hommes, les yeux du shérif se dirigent vers le cendrier colorié de Silco. Son regard reste dessus, examinant les dessins dessus. Il ne faut pas longtemps à Silco pour voir ce que fixe son compagnon de la haute-ville. Lui aussi il a une fille, et il doit l'élever tout seul. Heureusement qu'être Pacifieur paye bien.

<Silco>"Vous voulez un cigare, shérif ?"

<Marcus>"Non, j'ai arrêté depuis un moment, pour ma fille. Ça grandit tellement vite les enfants."

<Silco>"J'en ai trois, je sais ce que c'est. Elle s'appelle Ren, c'est bien cela ? Vous et moi nous ne sommes pas si différents, Marcus. Nous devons tous les deux élever nos enfants sans leurs mères. Tout en assumant nos rôles de chefs."

Le shérif hoche une fois de plus la tête, d'accord avec Silco sur le fait qu'élever seul un enfant peut parfois être compliqué. Mais il n'apprécie pas trop être comparé à Silco. Il garde pourtant le silence, sachant qu'il vaut mieux ne pas contredire l'Industriel. Il a été témoin de la mort de l'ancien shérif, et de la brutalité que peut employer Silco pour atteindre ses objectifs. Mais rapidement il se décide quand même à parler, apportant un autre sujet sur la table.

<Marcus>"En parlant de nos enfants respectifs... A la surface, en pleine rue pendant la nuit il y a deux jours, il y a eu un double meurtre."

<Silco>"C'est à la surface, ça ne me concerne pas."