Chapitre 9: Julie.

367 34 0
                                    

Une semaine que j'avais révélé toute mon histoire à Héléna et je me sentais beaucoup mieux.

Je suis actuellement au travail en train de servir des clients quand je vois Anaïs faire du rentre-dedans à un client, je regarde ensuite Héléna qui est déprimée du comportement de son employée. Je ne peux m'empêcher de rire.

J'ai appris il y a deux jours qu'elle avait eu un rencard avec Yann, et qu'ils avaient couché ensemble. Quand j'ai appris ça, pour une raison qui m'échappe, je me suis sentie trahie.

Je me suis déjà senti trahi quand j'ai appris qu'elle tournait autour de lui et qu'il se laissait faire. Je pensais que je lui plaisais à cause des petites attentions qu'il me donnait.

Mais depuis que j'ai appris ça il y a une semaine, j'avais pris mes distances avec lui. Mais depuis deux jours je l'évite, j'évite ses messages, je l'évite quand c'est lui qui sonne à mon appartement, je l'évite quand il vient au bar. C'est mieux ainsi.

Je ne voulais pas m'attacher car je sais que je vais repartir. Un mois tout au plus que je suis ici, et me voilà attachée à ma patronne et mes collègues, enfin, Mathilde, Nathan et Justin. Et je me suis rendu compte que pour Yann, j'étais aussi attachée, plus que ce que je voulais.

Alors je l'évite, c'est mieux ainsi, déjà parce que je suis déçu de lui mais aussi parce que je ne veux pas souffrir.

L'heure de ma pause est arrivée, j'ai vu Yann avant de monter dans les vestiaires alors j'ai décidé de rester ici. Moins je le vois, mieux je me porte. Héléna entre dans le vestiaire.

- Ça va Lisa ? Oui elle m'appelle comme ça quand on est que toutes les deux. Tu es bizarre depuis quelques jours.

- Oui ça va, t'en fait pas, surement la fatigue.

Mais oui, la fatigue Lisa, la fatigue. Je dirais un cœur brisé.

Tais-toi, conscience. J'ai pas le cœur brisé.

- Hum, d'accord, dit-elle pas trop convaincue de ma réponse, Yann t'attends en bas. Il veut te parler.

- Euh, tu peux lui dire que je suis occupé où mieux, que tu ne m'as pas trouvée, et que je ne peux pas lui parler. Et il ne doit pas savoir où je suis, s'il te plait.

Après tout, il à qu'a rester avec Anaïs, j'ai pas envie de lui parler.

Jalouse, me souffle ma conscience. Mais non, je ne suis pas jalouse, c'est du dégoût que je ressens, pour lui et pour elle.

- D'accord, si tu veux, mais tu peux me dire ce qu'il se passe avec mon frère ?

- Rien, il ne se passe rien du tout. Et ça me brise de me l'avouer. Si tu veux bien, j'aimerais être seule, s'il te plait.

POINT DE VUE HELENA:

Quand Lisa ou Julie, qu'importe, m'a expliqué son passé, je suis resté sur le cul. Elle est forte mine de rien, très forte. Et rien que pour ça, je l'admire.

Rester loin de sa famille, loin de ses meilleurs amis, ça doit être très dur.

Mais depuis une semaine, je la trouve bizarre, complètement ailleurs. Et depuis deux jours, elle a le regard triste. Des cernes sous les yeux, comme si elle ne dormait pas. J'espère qu'elle ne reçoit pas d'autre menace. Je sais qu'ils n'ont pas retrouvé son harceleur. On ne sait jamais.

J'ai longuement hésité à en parler à Yann de son histoire, pour qu'il se renseigne, après tout, il est flic. Mais je me suis dit que s'il doit être au courant, ça doit venir d'elle. Sauf si elle est en danger, là; je lui en parlerais.

J'ai été déçu quand j'ai appris qu'il avait couché avec Anaïs. J'ai pas manqué de lui faire part.

Et puis elle, j'attends qu'elle fasse une faute grave pour la virer. Je ne la supporte plus.

Quand je descends, je me rends compte qu'ils sont encore collés ensemble, je vais le tuer. Non, je vais la tuer.

Je m'approche d'eux, racle ma gorge pour avoir leurs attentions.

- Anaïs, t'es pas en pause, retourne bosser. Tout de suite !

Elle repart, déçue. Quant à Yann, je le dévisage.

- Quoi ? C'est bon je sais que j'aurais pas dû coucher avec elle, déjà en temps normal elle me colle mais la elle n'arrête pas. Pourtant je lui ai dit que c'était que du cul. Bref, tu as pu dire à Julie que je la cherchait ?

- Non, puisque je ne l'ai pas vue. Elle à du aller se promener.

- Quoi ? Mais je ne l'ai pas vue descendre.

- Tu l'as peut être loupé, comme tu étais occupé avec l'autre. Dis-je avec dégoût.

- Tu sais ce qu'elle a ? Ça fait une semaine qu'elle est distante avec moi et deux jours qu'elle m'évite comme la peste.

- Je ne sais pas, tu as eu un comportement déplacé avec elle ?

Il semble réfléchir et il écarquille les yeux.

- Elle est au courant, pour Anaïs ? Que j'ai couché avec elle je veux dire.

- Bien sûr, tout le monde ici est au courant.

Après ma dernière phrase je ne lui laisse pas le temps de répondre que je retourne travailler.

Leaving to survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant