Partie 3 - Chapitre 3

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Adossé à la porte, l'air emplit difficilement ses poumons

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Adossé à la porte, l'air emplit difficilement ses poumons. Il n'a jamais cessé de la chercher, et il y est parvenu. Elle avait tenté de se persuader que cette vie était derrière elle, que Chris et elle pourrait vivre paisiblement. Il a suffit de deux mots pour tout faire voler en éclat.
La bile lui brûle la gorge, elle n'ose pas bouger. Sa main agrippée à son portable, elle se demande si appeler Chris est la bonne option. En un an elle ne l'a jamais interrompu sur son lieu de travail, il va rapidement comprendre que quelque chose ne va pas.
Elle hoquette, incapable de calmer le flot de tremblements qui la parcours. Ses pires hantises prennent vie dans sa tête. Elle revoit le sourire carnassier d'Andy, ceinturons à la main, le frappant contre sa paume. Avant de le faire claquer sur sa peau nue. Imaginer vivre ces sévices à nouveau augmente son rythme cardiaque.
Son ultime réflexe est d'appuyer sur le contact de Chris. Elle à besoin d'entendre sa voix, d'être rassuré.
- Juliette ? Il est arrivé quelque chose ?
Toujours perspicace. Par quoi commencer ? Comment lui annoncer ? Les mots ne trouvent pas leur chemin, laissant planer un silence alarmant.
- Juliette, dis moi que tout va bien.
Son ton paniqué suffit à la faire parler.
- Il m'a retrouvé.
Les mots fendent l'air comme un orage.
- Merde !
La colère que sa voix dégage, la tétanise.
- Je rentre immédiatement !
- C'est moi qui a la voiture, déplore-t-elle
- Putain ! S'emporte-t-il
Un bruit de fracas s'ensuit.
- Tu te sens capable de venir ?
Ses mains tremblent fortement, l'estomac serré.
- Je crois.
- Je peux trouver une autre solution.
Ce serait plus simple, l'envie d'être avec lui ne fait qu'augmenter.
- Tu ne peux pas tout planter, tes soldats ont besoin de toi.
- Toi encore plus ! S'il traine dans le coin, je préfère être là en cas de tentatives de sa part.
- Il ne prendra pas le risque d'attaquer en ta présence. Tu es sa némésis.
Il le savait bien sûr. Il ne pouvait pas ignorer qu'elle avait besoin de son soutien, maintenant. Elle allait s'effondrer, laisser l'emprise d'Andy balayer tout ce qu'ils avaient eu tant de mal à construire.
- Je reste en ligne.
- Quoi ?
- Je ne raccroche pas tant que tu n'es pas face à moi.
L'idée même de sortir de la maison lui donne la chair de poule. Il est peut-être là, tapis dans l'ombre à attendre un simple faux pas de leur part.
- La berline est encore là ?
Un coup d'œil par les fenêtres lui confirme qu'elle est bien partie.
- Tu peux encore changer d'avis, je peux trouver une autre option.
- Ça ira, je ferai vite.
- Ne prend pas de risques ridicules.
Le trousseau de clé dans les mains, elle prend une grande inspiration. Son regard se pose de nouveau sur le bouquet. Des roses rouges, comme le sang qu'il à fait couler. Elle s'en saisit, le dégoût fourmillant dans ses veines. Une fois dehors, elle le jette avec force au sol avant de le piétiner. Un message pour le destinataire.

Ses mains sont agrippées au volant si fort qu'elle en a mal. Lorsqu'elle aperçoit enfin la silhouette de Chris, au loin, elle se détend progressivement. Sa main tenant son téléphone s'abaisse. Elle est enfin là.
- Tu n'as pas été suivi ?
Il la serre contre lui, se moquant éperdument que ses hommes puissent le voir.
- Non, j'ai passé le trajet à scruter les rétroviseurs.
- On parlera sur le retour.
- Chris, qu'est ce qu'on fera dans un mois ?
Cette question trottait dans sa tête depuis qu'il avait décroché, qu'elle lui avait confirmé ses pires craintes. Andy Matthews n'abandonnera jamais, il en avait la preuve.
- Monte, on rentre.
Il n'avait pas la moindre réponse à lui apporter. Josh serait loyal envers elle, et lui. Il sait se servir d'une arme, irait-il jusqu'à tirer pour les sauver ? Et si Andy n'agit pas seul ?

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