La danse des dragons - La Reine Noire.

8. Une potentielle guerre.

"Eh bah dis donc.."

Marmonna Bérangère en lisant les lettres qu'Hisea lui avait envoyé. Il se faisait tard, le soleil commençait à se baisser mais il n'y avait pas vraiment une once de noir dans le ciel. Il était entre 18h et 19h. C'était facile de le savoir, beaucoup de gens allaient pour rentrer chez eux et les dragons se posèrent sur le sol pour se reposer. Le calme venait petit à petit, lentement, mais sûrement.

La femme ne savait pas trop quoi en penser. Devait-elle se sentir inquiétée, fière, sûre? Son petit frère était à lui seul une boule de risques, un mauvais pas et Rhaenyra serait grandement désavantagé. Bérangère devait se dépêcher d'aller informer les membres du conseil afin de trouver quoi faire maintenant. La confirmation d'Hisea sur le fait qu'Ageon va se faire couronner est inquiétant, et le temps se fait de plus en plus court.

Le corbeau qui avait emmené la lettre était partit, sous manque d'attention de Bérangère. Elle devait alors sortir de sa chambre pour en trouver un autre, et c'était une occasion parfaite. Autant en profiter pour prévenir les autres, non? Elle se leva en mettant les deux lettres dans une boîte qu'elle ferma à clef. Puis, c'était bon. Ses cheveux étaient ondulés avec une apparence de douceur à cause du côté épais. Bérangère sortit de sa chambre, prenant soin de refermer la porte derrière elle.

Traversant le couloir de l'appartement, elle passa un coup d'œil aux peintures. En y repensant, il y avait un tableau qui était présent partout. Il était à chaque fois peint d'une différente façon, montrant un différent évènement, mais c'était le même thème. Ce tableau se trouvait un peu près dans tout le château de Peyredragon, et aussi dans celui de Port-Real.. Mais, avant qu'elle puisse y réfléchir, elle se trouvait déjà dans le salon. Verays et Daerys étaient assis, discutant entre eux. Maxime, lui, était à genoux sur le sol avec Azéline. Les deux jouèrent ensemble, et Bérangère se sentit presque mal de briser ce moment à cause des lettres. La femme aux yeux yeux violets racla sa gorge, attirant l'attention de tout le monde présent dans l'appartement envers elle.

"Désolé du dérangement." Ricana faiblement Bérangère. "Hisea m'a envoyé deux lettres. Il est bel et bien arrivé à Port-Real, et il a des informations. Je ne peux pas tout vous dire, mais il se porte bien et malgré quelques doutes envers lui, il n'a rien à craindre... pour l'instant."

Azéline poussa un petit cri dans la joie et l'excitation, et elle s'empressa de répondre avant les autres. "Il a de la chance, quand même! Faire un voyage à dos de dragon, et avoir un séjour à Port-Real.. Il fait déjà si beau, là bas!"

Maxime se releva du sol, frottant ses genoux avec ses mains pour retirer la poussière. Les parents ne firent qu'un hochement de tête avec un petit sourire. Ils savaient que c'était une situation délicate, et ce n'était pas un bon moment pour mettre encore plus de pression à leur fille avec les évènements actuels. Bérangère fit un signe avec sa main, indiquant à Maxime de la suivre.

C'était quasiment une habitude, maintenant. Participer au conseil n'était plus étonnant, et la moitié du temps, c'était pour la même raison. La couronne et le trône de fer. Rare sont les moments ou le sujet du jour était des soucis de la ville, ou alors, Bérangère était déjà partit. Maxime s'éloigna d'Azéline, pour se rapprocher de la porte de sortie avec sa sœur jumelle. La petite fille se leva, et, partit dans sa chambre avec la tête baissée.

Bérangère se sentit quelque peu mal, la fillette manquait de plus en plus d'attention, mais il fallait qu'elle s'y habitue. Après un signe de tête en guise d'au revoir, la femme sortit de l'appartement avec Maxime. Le chemin était comme d'habitude, rien de nouveau. C'était calme, on pouvait voir quelques gens mais ce n'était pas captivant. Après être arrivé, Bérangère rentra dans la salle du conseil, suivit de Maxime. Rhaenyra et Daemon était déjà là, eux. Mais, il y avait aussi les deux garçons : Jacaerys et Lucerys. Bérangère s'assit directement dans un soupire, et elle posa son regard sur les deux en levant un de ses sourcils. Elle n'était pas confuse, elle se demandait pourquoi ils étaient encore là.