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Isra

J'ai du rater une matinée de travail à cause de cette foutue plaie. Mon agresseur m'a assommé avec un objet non identifié avant de graver un symbole avec un couteau sur mon flanc.

C'est la moitié d'une lettre.

Quelle ironie, je deviens une preuve pour ma propre enquête.

Bien sûr j'aurais dû rester au moins une semaine à l'hôpital. Mais j'ai plus ou moins forcé ma sortie.

Le problème n'est pas la douleur ni la profondeur de ma blessure. Le problème ce n'est pas que je vais mourir. Le problème c'est que ce psychopathe force toujours un proche de la victime a la tuer.

Ce qui veut dire que l'un de mes amis va être forcé de m'assassiner au risque de sa vie. Je dois absolument arrêter le criminel avant qu'il ne menace qui que ce soit.

-Bonjour Isra tu vas mieux? me demande Amy alors que l'ascenseur du poste vient de s'ouvrir.

-Ca va, du nouveau?

-Encore un corps a été retrouvé, il avait été marqué une semaine avant sa mort. Mais le plus impressionnant c'est qu'il avait été placé en isolement pour sa protection mais ça n'a pas suffit. Il est décédé hier en pleine nuit, comme les autres. déballe-t-elle rapidement alors que nous nous empressons de rejoindre la salle d'interrogatoire.

-Vous avez essayer d'assembler sa plaie?

-En fait elle complète la tienne.

Je me crispe.

-Cela forme un E. Isra, je pense que tu devrais être placée en isolement.

-Pour finir comme la victime d'hier? Non merci. Ce qu'il faut c'est résoudre l'affaire.

Je laisse Amy se placer derrière le miroir vitré et moi j'ouvre directement la porte sur le témoin du meurtre de Ciro qui n'est d'autre.. qu'Aran?

-Bonjour mi oro.

Je me fige à l'entrée de la pièce. Habillé d'un uniforme de prisonnier bleu marine, les mains attachées à la table en face de lui, il me fixe un rictus aux lèvres.

Mais je ne suis pas sûre de tout comprendre. Il était en boîte de nuit hier soir?? Et la il est.. en prison?

Son sourire s'agrandit et je parie qu'il a deviné mon incompréhension. Mais je réglerais ça plus tard pour l'instant il faut que je mette fin à mon enquête et par la même occasion sauver mes amis.

Alors j'essaye tant bien que mal de reprendre mon assurance et me dirige en face de lui. Il est assis et ses mains sont menottés à la table.

-Bonjour monsieur Gavarro.

Son sourire ne cesse de s'agrandir lorsqu'il se laisse retomber sur sa chaise.

S'il n'aurait pas tué mon père je l'aurais vraiment trouver beau à cet instant.

-Je vais placer une sangle autour de votre poitrine. Elle vérifiera votre rythme cardiaque et sera relié au détecteur de mensonge. Autrement-dit impossible de mentir.

-Ok. dit-il d'une voix grave que je déteste.

Je me lève munie de la sangle et me rapproche de lui. Il lève la tête et j'évite ouvertement son regard. Je place rapidement l'objet sans même le toucher avant de retourner à ma place.

-On va commencer par des questions simples. je l'informe tandis que je gère les derniers réglages sur l'appareil. Comment vous vous appelez? je demande en feuilletant les pages de son dossier.

Golden HourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant