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Je soupire, puis serre la lanière de mon sac. Je sais que tout va bien se passer. Je lève le pouce en l'air dans l'espoir qu'une voiture s'arrête, mais personne ne me jette ne serait-ce qu'un regard. En plus, il va bientôt pleuvoir; le ciel est gris.

Je commence à perdre espoir quand une belle voiture noire aux vitres teintées s'arrête près de moi. La vitre descend, révélant un homme âgé.

— Bonsoir, monsieur, dis-je en me courbant légèrement.

— Bonsoir. Où allez-vous ?

À vrai dire, je n'ai nulle part où aller. Je réfléchis un instant puis réponds :

— Je n'ai nulle part où aller. Je cherche juste un endroit pour dormir.

— Montez.

J'écarquille les yeux, puis me précipite à l'intérieur de la voiture.

— Merci, monsieur.

— Ce n'est rien, il se fait tard et cette voie n'est pas du tout fréquentable. D'où venez-vous ?

Je baisse la tête, gêné d'expliquer ma situation à un inconnu. Mais après tout, il a été généreux avec moi.

— Euh... en fait, je viens d'un orphelinat.

Il se redresse de son siège et m'incite à continuer.

— Je... je viens d'un orphelinat. Je n'ai pas pu être adopté, donc j'y suis resté toute ma vie. Il y a quelques semaines, j'ai fêté mes 19 ans et la nouvelle directrice qui est arrivée m'a foutu à la rue.

Le vieil homme allait parler quand soudain il porta sa main à sa poitrine, le visage déformé par la douleur.

— Monsieur ! criai-je. Chauffeur, votre patron a un malaise !

— Je me dirige vers une clinique proche.

Je le regardais impuissant, puis me souvenais des petites astuces de premiers secours qu'on nous donnait.

Je fis allonger le vieil homme, mais il avait déjà perdu connaissance. J'entrepris de lui faire un massage cardiaque.

Nous sommes finalement arrivés à la clinique et les médecins se sont empressés de s'occuper de lui. Bizarrement, je stresse. J'espère juste qu'il n'est pas mort, il a l'air tellement gentil.

— Où est la famille de l'homme qui vient d'être admis ? demande un docteur.

Le chauffeur explique au docteur que sa famille est en route. Je suis soulagé d'apprendre qu'il va bien. Je prends mon sac, prêt à partir, quand je m'arrête.

— C'est vous qui lui avez fait les massages cardiaques ? me demande-t-il.

— Oui.

— Vous avez bien fait. Sans vous, il serait mort.

— (sourire gêné) Oh, je n'ai fait que mon devoir de citoyen.

— (sourire) Bravo, il est réveillé et a demandé à vous voir.

— Moi ? demandai-je, étonné.

Il hoche la tête puis me laisse entrer. À ma vue, l'homme se redresse.

— Oh non, reposez-vous.

— (sourire) Ne t'inquiète pas, je suis solide comme un roc.

Je souris, puis prends place.

— Merci beaucoup de m'avoir sauvé la vie.

— Oh, ce n'est rien.

— Avant ma crise, tu me disais que tu n'avais nulle part où aller.

— Oui.

— Je veux que tu viennes chez moi. Tu ne m'as toujours pas dit ton nom.

— Oh, je m'appelle Jimin, monsieur...

— Pas de "mais". C'est d'accord. Monsieur, mais je peux travailler comme employé de maison, je sais tout faire.

— Marché conclu, dit-il en me serrant la main. Je suis Monsieur Jeon Min-Han.

Je le regarde, étonné. Cet homme est un riche milliardaire. Je n'arrive pas à croire que moi, un pauvre orphelin, ai eu l'occasion de le voir en face et même de lui parler.

C'est à ce moment que ma vie bascula en enfer.

Mon mari est un milliardaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant