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Avec ce qui s'était passé hier, j'avais préféré rester en retrait. Jennie s'était proposée pour servir la table à ma place, tandis que j'essuyais les verres dans la cuisine. C'est là que Jennie débarqua comme une furie, en larmes et paniquée.

— Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je, inquiet.

— (pleure) C'est Monsieur Han, il s'est effondré à table. Je crois que c'est grave.

Mon rythme cardiaque s'accéléra. Il fallait que je voie s'il allait bien. Je me dirigeai vers le salon, mais tout ce que je pus voir, c'était Madame Choi en larmes au téléphone, visiblement bouleversée.

Le médecin de la famille était arrivé depuis quelques heures. Je me cachai pour attendre qu'il sorte, lui et Madame Choi, pour avoir des nouvelles de Monsieur Han.

Quelques temps plus tard, je les vis sortir. J'attendis qu'ils s'éloignent et entrai discrètement, prenant soin de refermer la porte derrière moi.

— Monsieur, c'est Jimin, chuchotai-je en m'approchant doucement de son fauteuil.

Il papillonna des yeux puis posa son regard sur moi.

— Oh, mon petit...

Je laissai échapper une larme en souriant.

— Comment allez-vous ?

— Mal. Je crois que c'est l'heure pour moi, dit-il en riant faiblement, tentant de dédramatiser la situation.

— (pleure) Ne dites pas ça. Vous avez juste besoin de repos. Je pourrai même vous préparer votre thé.

Il me regarda un moment, puis prit ma main.

— Tu es tellement pur, Jimin.

— Et vous, vous êtes un être exceptionnel.

Je lui fis un baisemain et le rassurai du mieux que je pus.

Toute la journée, la maison était plongée dans une atmosphère triste et pesante. Cela ne présageait rien de bon. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mes tâches, mon esprit étant constamment préoccupé par l'état de Monsieur Han.

Et puis, cela finit par arriver. Il était environ 23h45, si je me souviens bien, lorsque j'entendis des pleurs provenant du salon. Je me levai précipitamment pour voir ce qui se passait. Là, tout le monde était réuni, et deux ambulanciers emportaient le corps de Monsieur Han à la morgue.

Le choc et la tristesse me submergèrent. Je retournai dans ma petite chambre où je pleurai toutes les larmes de mon corps. En si peu de temps, je m'étais attaché à ce monsieur et maintenant, je ne le reverrai plus.

Je pleurai encore et encore, jusqu'à ne plus avoir de force.

— Adieu, Monsieur Han...

Mon mari est un milliardaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant