Si j'étais Eliot.

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  J'ai envie de mourir. Plus rien ne me retient. Je tiens à ma famille, mais, qui sont mes amis ? Pourquoi je dois m'épuiser à aimer les autres, à devoir leur parler, à devoir les distraire alors que je suis terrifié. Endro. Je me suis toujours interdit de te haïr, je t'ai élevé au rang de dieu dans mon esprit. Quoique que tu disais je t'accordais la raison. Alors pourquoi tu me laisses... Toi qui était du genre à être tatillon sur tout, je faisais tellement attention quand je te parlais à ce que tu ne me haïsse pas. Tu me disais, moi aussi je t'apprécie, ou tu me manques... Mais, m'aimais-tu vraiment ? J'aurais tellement voulu que tu-... que tu n'existes pas...

Endro, Oden, ta seule présence me détruit. À penser à toi, je m'épuises.
Comment puis-je autant t'aimer si je n'ai pas le droit de te toucher ?
Si je- Pardon...
Pardon de te trahir même par la pensée. J'ai tord. J'en demande trop. Pourquoi es-tu si intelligent... Pourquoi faut-il que que aussi j'ai peur de ton regard ? Pourquoi faut-il que je t'adore.
Pourquoi faut-il que je m'excuse après de toi jusque dans mes pensées... Si tu savais comme je t'aime. Si tu savais comme je suis fou... Si tu savais comme je suis différent de celui que je montres...
Si seulement j'osais te le montrer.

Le mensonge est ma vérité. Et j'ai toujours vécu ainsi, comme si j'étais le plus honnête.

Ne m'en veux pas. Oden, je t'en pris, ne m'en veux jamais... Je t'en supplie, garde ne serait-ce qu'un peu d'affection pour moi. Garde l'image de ce que j'étais enfant, et considére que je n'ai pas oublié ce que j'étais. Considère que je ne suis pas celui que je suis car ma laideur te ferais fuir, comme elle t'a fait fuir aujourd'hui.

Je suis désolé, j'ai l'impression que tout le monde vis en courant, et que je n'arrive qu'à marcher, en regardant leur dos s'éloignant. J'ai tellement peur. Personne ne voudrais se retourner ? Pour regarder si je vais bien ? N'y a t'il pas quelqu'un qui pourrait m'écouter. Prendre mon corps. Prendre ma vie. Et tout faire à ma place. Ce qu'il me tarde de mourir. L'existe'ce est la pire des souffrance. Et vous aurais beau me dire qu'elle est belle, que je n'ai pas vécu assez longtemps, que je n-
Foutaise. Je NE VOUS COMPRENDS PAS ! QUI ETES VOUS ? POURQUOI FAUT-IL QUE VOUS PENSIEZ COMME LES AUTRES ! S'IL VOUS PLAÎT NE ME REGARDAIT PAS AU TRAVERS DU FILTRE DE LA SOCIÉTÉ... Ne m'obligez pas à agir comme si j'étais d'accord avec vous... Personne ne voudrais penser comme moi ? Nous ne devrions pas nous cacher à quel point la réalité est laide. Et combien elle est tranchante, comme les feuilles de papier secs qui insises la peau fines pour nous rappeler la violence du quotidien. Pour nous montrer que l'humanité erre sans but. Pour nous obliger à nous asseoir et nous demander : Ou je vais ? Pourquoi je vis ? Pourquoi ais-je l'impression de regarder le fil de la vie me glisser entre les doigts. Pourquoi ne suis-je pas capable de savoir ce que j'aime. Ce que je veux faire. Et comment est-il possible que tout le monde soit satisfait de sa situation ? Laissez moi fuir cette cie qui ne vaut pas la peine d'être vécue et oubliez moi quand il s'agit de me demander si ça va, et rappelez moi quand vous avez besoin de mon être. Comme vous semblez si bien savoir le faire, utiliser moi comme un objet dont on a besoin qu'une fois par mois. Et l'aissez moi pourrie sur une étagère, de toute façon, nous ne nous connaissons pas....

Éclats en silence (recueil de mes nuits)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant