Beyond the Wounds

Prologue :

PDV Lamario :

Ma fille endormie contre mon torse, je termine de remplir des papiers pour le "travail". Alors que je relis le document que j'ai sous les yeux, quelqu'un toque à la porte de mon bureau. Je n'ai même pas le temps de l'autoriser à entrer que Mahorys pénètre dans la pièce.

Il prend place sur l'un des fauteuils face à moi, pose d'abord un doux regard sur le petit corps endormi dans mes bras, puis affronte mon regard curieux. Curieux, car ce n'est pas vraiment dans ses habitudes de venir me déranger dans mon bureau.

Car contrairement à ses frères et surs, il a compris que lorsque j'y suis, je travaille. Mais en même temps, du haut de ses dix-sept ans, c'est bien plus facile pour lui de comprendre cela que pour des enfants de six ou même pas trois ans.

- Qu'est-ce que tu veux, mon grand ?

- C'est euh...

- Parle sans crainte. Ne t'en fais pas.

- J'ai un service à te demander.

- Tant que tu ne me demandes pas de menacer tes profs pour qu'ils te donnent le bac, je devrais pouvoir t'aider. Pas que j'en aie quoique ce soit à faire que ça ne soit pas légal, mais pas sûr qu'Enola me laisse faire.

- Non, ce n'est pas ça. En fait, ça fait plusieurs fois qu'en rentrant du lycée avec mes potes, on croise une fille d'environ notre âge et...

- Il n'y a pas de honte à être attiré par une fille, tu sais.

- Quoi ?! Non ! Je n'ai pas besoin de conseils pour ça. Merci, mais non merci.

Je ne le montre pas, mais je suis soulagé qu'il ne vienne pas me demander des conseils pour avoir des relations sexuelles, car je ne voudrais pas le choquer.

- Dis-moi alors.

- En fait, elle a des bleus partout et paraît sale. Je pense qu'elle a besoin d'aide et je me demandais si on pouvait la loger quelque temps.

- Elle est d'accord pour venir ?

- Comme si j'allais lui laisser le choix.

Je souris en me disant que c'est reparti pour un tour.

- C'est ok. Tu peux la garder aussi longtemps que tu veux, mais si jamais elle se montre rebelle, fais en sorte que les petits ne se rendent compte de rien.

- Je peux la garder enfermée dans ma chambre ?

- Oui, mais préviens Enola, sinon tu risques d'avoir de sacrés problèmes.

- Tu crois qu'elle va être d'accord ?

- Clairement pas, mais je m'occupe de la calmer, t'inquiète.

PDV Maho :

Je sors du bureau de mon "père" en fermant doucement la porte pour être sûr de ne pas réveiller Lua et pars à la recherche de ma "mère". Ayant déjà fait la partie la plus simple, demander l'autorisation au Capo d'héberger une fille, il me reste maintenant le plus dur : obtenir l'acceptation de Nono quant au fait que la dite fille risque de ne pas être vraiment consentante.

Étant la femme du chef de la mafia, on pourrait croire que ça ne lui fera ni chaud ni froid que j'"enlève" une fille dans l'optique de lui venir en aide. Mais connaissant plus ou moins son passé, je sais que pour elle, le consentement prime sur tout.

C'est dans la chambre de Layan que je la trouve. Je toque doucement à la porte, bien qu'elle soit déjà ouverte, pour annoncer ma présence sans déranger le petit qui fait ses devoirs. Chose qui me fait penser que je n'ai plus fait les miens depuis plus d'un mois. Mais c'est les vacances d'été dans deux jours, alors de toute façon, c'est trop tard pour s'en préoccuper.