Chapitre 4 : Entre Nostalgie et Désir

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Théo se trouvait à la table du déjeuner, entouré de sa famille dans leur petite demeure d'Indre-et-Loire. La pièce était baignée d'une lumière chaleureuse, qui dansait à travers les rideaux en dentelle, révélant les murs aux teintes douces et les meubles en bois patiné par le temps. Certains fabriqués par Théo pendant ses années de formation. Ses parents avaient préparé avec amour un festin de spécialités locales dont les fragrances emplissaient la pièce de gourmandise.

Dans cet environnement chaleureux, l'atmosphère était détendue et joyeuse. Les rires résonnaient entre les murs, mêlés aux récits du passé et aux plaisanteries qui avaient le pouvoir de faire naître des sourires sincères sur les visages de toute la famille.

- Et donc, Toto, tu me la présentes quand ma belle fille ?


Théo avait été pris au dépourvus, sa mère ,Léonie, mettait les pieds dans le plat comme à son habitude. Un léger silence s'installa, brisé uniquement par le tintement des couverts et le crépitement du feu dans la cheminée. Théo se sentit légèrement mal à l'aise, conscient que sa vie sentimentale n'était pas aussi épanouissante qu'il l'aurait souhaité.

- Tu sais, j'essaie de prendre le temps de me connaître davantage en ce moment. Je préfère me concentrer sur moi-même et mes projets.

La mère de Théo souffla


- Ça fait 4 ans que tu dis ça, tu devrais te connaître depuis le temps. J'ai envie d'être grand-mère moi. Attends pas que j'ai le dos complètement courbé pour me faire des petits enfants.

- Au moins tu pourras les voir de près tu seras à leur hauteur, plaisanta Eric le père de Théo.

- Haha rigole bien mais si je te cache tes lunettes t'es aveugle mon vieux.

- D'accord, j'arrête. Je veux pouvoir admirer ton joli cul quand tu monteras les escaliers tout à l'heure

- Arrêtez pitié je vous en supplie !

Léa, la sœur de Théo s'était bouché les oreilles en s'exclamant.

Théo sourit à la réaction de sa sœur, il était habitué aux insanités de son père. Content que la conversation soit dirigée vers autre, il retourna à son repas.

Plus tard dans la soirée, son père lui proposa de dormir à la maison car il avait bu et ne pouvait pas prendre le volant. Théo accepta l'offre de son père et se dirigea vers sa vieille chambre d'enfant. En entrant, il ressentit une vague de nostalgie. Les murs étaient ornés de souvenirs de son adolescence. Parmi eux, un poster défraîchi de Dragon Ball Z rappelait son amour pour les manga et pour les bandes dessinées. Il se souvenait des heures passées à dévorer des volumes, plongé dans des univers fantastiques.

Le regard de Théo fut attiré par une fissure discrète sur le mur, souvenir de son adolescence. Un jour, alors qu'il jouait avec son meilleur ami dans sa chambre Ils avaient décidé de faire des plaquages de rugby improvisés, sans se douter que le mur serait leur adversaire. Théo ne pouvait s'empêcher de sourire à cette pensée.

Sur une petite étagère, des photos encadrées étaient soigneusement disposées. Théo les prit entre ses mains et les observa. Il se reconnaissait sur la photo de l'équipe de rugby du lycée, arborant fièrement son maillot. Ces photos étaient une fenêtre ouverte sur une époque où il se sentait plus proche de ses amis, où le rugby était une passion partagée et où les rires résonnaient dans chaque recoin de sa vie. Les soirées passées à discuter, à jouer à des jeux vidéo jusqu'au petit matin semblaient être une éternité loin de la réalité solitaire qu'il connaissait aujourd'hui.

Théo s'installa sur son lit. Il sortit son téléphone et ouvrit twitter. En parcourant son fil d'actualité, il tomba sur des publications de différentes dominatrices qu'il suivait. Les images étaient provocantes, sensuelles, et dégageaient une aura de puissance et de contrôle. Théo ressentit une légère excitation monter en lui. La pièce était plongée dans une semi-obscurité, seulement éclairée par la lueur du téléphone de Théo. Une publication attira son regard. Une citation provocante ornait la légende:

"Ta vie sexuelle se résume aux ordres que je te donne."

L'auteur était une dominatrice nommée Lady Rose. Intrigué par ces mots, Théo sentit une étincelle d'excitation naître en lui. Il cliqua sur le profil de Lady Rose. La sensualité, l'insolence et le charisme de cette dominatrice captivèrent immédiatement son attention. Après avoir parcouru plusieurs images et commentaires, Théo retourna à la publication d'origine. Sans réfléchir, il publia un commentaire : 

"Ma vie sexuelle n'a pas besoin de plus que ça, merci Madame"

Une fois son commentaire publié, Théo se retrouva seul dans sa chambre, baigné par une ambiance chargée d'électricité. Les images des dominatrices dans son esprit se mêlaient à l'excitation grandissante qui parcourait son corps.

Ses pensées se focalisaient sur les mots enivrants qu'il venait de lire et sur les images suggestives qui hantaient son esprit. Il se déshabilla lentement, dévoilant son corps à la lueur tamisée de la chambre, ne gardant que son boxer. Il posa son téléphone sur la table de chevet et se laissa glisser sur le lit.

Lentement il laissa sa main gauche parcourir son corps descendant petit à petit vers son objet de plaisir. Son excitation avait fini de réveiller son membre. Il commença de léger mouvements de va et vient par-dessus le tissu de son sous-vêtement laissant peu à peu le plaisir l'envahir.

Il s'imaginait au pieds d'une femme forte et sévère. Soumis à ses désirs et réduit à l'état d'objet de plaisir. Sans qu'il s'en rendent compte, ses mouvements s'accéléraient tandis qu'il se rêvait sous l'emprise du regard de cette femme. Sa main passa sous la lisière de son boxer et effleura son gland qu'il se découvrit hyper sensible. Sa main droite s'était aventurée jusqu'à son téton gauche et s'évertuait à le caresser délicatement, réveillant des sensations intenses.

Les soupirs étouffés de Théo résonnaient dans la chambre, mêlant passion et frustration. Son corps s'abandonnait à un plaisir solitaire, mais son esprit était hanté par le désir d'une véritable connexion. Dans cet instant de plaisir et de vulnérabilité, Théo se sentait à la fois libéré et emprisonné. Il savait que cette satisfaction temporaire ne pouvait combler le vide émotionnel qui persistait en lui. Mais pour l'instant, dans l'intimité de sa chambre, il se laissait aller à ce sentiment d'excitation.

L'amour sous contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant