Chapter I

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Amber

Je me contemplais dans le miroir, remplie de dégoût, mes pupilles dilatées. Je me sentais éthérée, me demandant si c'était le produit de la drogue ou simplement le résultat de mon refus de manger, me transformant en brindille plutôt qu'en être humain. C'était troublant, mais chaque dose de cette drogue me ramenait au sommeil.

En français: Je suis putain de défoncée.

Je n'avais qu'une et seule idée en tête: dormir.

Je sortis en trombe de la salle de bain, trottinant jusqu'à ma chambre où je me jetai sur mon lit, sombrant aussitôt dans un sommeil profond, comme d'habitude.

J'espère que tu ne te réveillera pas.

On l'espère toute !

Foutu de voix à la con, fermez-là un peu.

« Aller mon cœur.. Fait-le pour moi, Caleb.. »

« Lâche-moi ! S'il te plaît laisse moi tranquille !»

« Si tu savais à quel point je t'aime Amber... Tu ne résisterai pas autant... »

« Moi aussi je t'aime, non ? »

« Espèce de pute, je comprend maintenant pourquoi ils sont tous partis »

«...»

« Ton corp est répugnant, je ne veux même plus te baiser »

« Je suis désolé... vraiment désolé... je te promet de recommencer à manger »

Des promesses, des excuses. Mon cul ouais.

Je me réveillais brusquement, en sueur et à bout de souffle, je jeta un coup d'œil à mon téléphone. Je n'ai dormis que pendant trente minutes. C'est de la merde cette drogue putain.

Même quand il n'est pas là, tu rêves de lui.

C'est plutôt des cauchemars connasse.

J'étouffe.

Je me précipita vers ma fenêtre et l'ouvrit pour prendre de l'air, je me dirigea vers la cuisine, empoignant la première bouteille d'alcool qui me passait sous la main.

Je retournais dans ma chambre, m'asseyant sur mon lit, les larmes dévalant le long de mon visage, la gorge nouer et sèche.

J'ouvris ma bouteille et pris une gorgée, le liquide amer me fis grimacer. Je me demande pourquoi je bois de l'alcool.

Je lançai la bouteille à l'autre bout de la pièce avant de ramener mes genoux contre ma poitrine et de plonger ma tête entre eux. Une envie irrésistible de m'arracher les cheveux me saisit, tandis qu'un pincement au cœur s'installait.

J'empoigna mes cheveux brutalement et les tira de toute mes forces.

Si tu perd tes cheveux, crois moi, tu sera définitivement laide.

Ton corp mince, ta mine de droguée, tes bleus et j'en passe. Alors qu'il te reste juste une chose qui te rend à peu près potable, tu veux l'enlever.

HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant