TRIBUTE

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D'un pas lent et retissant Loïc s'avance pour aller devant la roulette de sa bien aimé.

ALISÉ MARTEN

Son nom, qu'il aurait tant voulu changer en Shelby, Alisé Shelby sonnait mieux que Marten.

Arthur regardait Thomas qui semblait ne ressentir aucune émotion.

Il était redevenu le même qu'avant, avant que Loïc revienne.

John tenait dans ses bras la petite Maëlle qui semblait bien stressée et presque sur le point de pleurer à cause du bruit que faisaient les gens.

Loïc monte dans la roulette pour voir un dernière fois son amour.

Il prend sa main froide, morte et grise.

- J'avais plus les mots pour te dire à quel point tu comptais pour moi Alisé, mais un chose est sûr, je te promets de protéger Maëlle au péril de ma vie. Murmura-t-il en même temps pour se rassurer et pour que de là où elle est, elle puisse l'entendre.

Il sèche ses larmes et sort sans émotion.

Thomas s'avance, armé d'un briquet et il s'apprêtait à brûler la roulette mais une main le retient, celle de Loïc.

- Est ce que je peux le faire ? Demande-t-il en parlant bien entendu de brûler ce qui est devenu des souvenirs.
- Si tu veux. Répondit Thomas en passant le briquet mais restant à côté de son frère qui semblait mort à son tour.

Loïc allume le briquet, regarde la flamme danser et se dessiné d'une lueur si flamboyante, il regarde la roulette avant de jeter le briquet dedans, s'autorisant à libérer ses démons l'espace d'un instant.

- Loïc ? Raisonne la voix de Tommy qui attendait que son frère bouge pour aller dans la petite "fête" organisé pour l'enterrement de Alisé.

Les parents de la défunte étaient partis vite dans la salle, ne voulant pas regarder le corps de leur fille brûler.

Loïc reste sans bouger devant.

- Et me voilà avec l'enfer, avec le diable, Campbell mais Tommy, que vous soyez d'accord ou pas je le tuerai de mes propres mains, je lui arracherai les yeux et ses dents une par une. Finit par dire Loïc mais il ne bouge toujours pas.

Le corps de Alisé brûlait et le cœur de Loïc aussi.

Il brûlait d'envie de tuer ce fils de pute.

Elle brûlait vif dans un feu allumé par son amoureux.

Elle était morte de toute façon.

Thomas s'approche de Loïc et glisse son bras autour de ses épaules en le guidant dans la salle où tout le monde discutait, il y avait des rires.

Qu'est-ce que ses rires étaient insupportable.

Des rires ? De joie ? On était à un enterrement pas à une fête de Noël où on se raconte les conneries que les gosses ont fait en rigolant avec une bière dans la main.

Irrespectueux.

Loïc vite exaspéré par le monde part dans le hall, il allume sa clope et regarde un tableau.

Un tableau orné de fleur avec son portrait, tenant fièrement une arme à côté de Loïc.

L'arme qu'il lui avait donnée.

Et cette arme avait été récupéré aussi vite après que Alisé soit partit.

La même arme que Campbell a utilisée pour la tuer.

LOÏC SHELBY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant