LOÏC SHELBY

RENEWAL

Loïc avait fini par boire toute la bouteille de tequila, regardant l'album photo de la famille.

Tellement de morts en si peu de temps ?

La moitié des personnes prises en photos dans ce livre sont mortes, certains dans d'atroces souffrances.

- Tu comptes rester ici ? Demanda sa sœur en rentrant sans jeter un regard sur son aîné, elle savait que c'était un très mauvais moment pour venir l'embêter trop longtemps.

Loïc ne répond pas, les yeux rouges de larmes ou bien de défonce...il ne sait plus vraiment...

Où-est-il, que fait-il ?

Tellement de questions qui lui creuse trop le cerveau.

Parfois l'intelligence peut ronger quelqu'un.

Parfois l'intelligence peut tué quelqu'un.

- Je voulais mourir sur le champ de guerre quand Campbell m'y a renvoyé. Révèle Loïc, il était tellement dans les vappes qu'il pouvait sortir tous ce qui savait et ressentait.

Ada se retourne brusquement, son aîné qu'elle admirait tant lâchait enfin prise ?

- Je voulais me prendre une balle dans le cœur et en finir une bonne fois pour toute, que notre famille vivent enfin le bonheur qu'on méritait. Continue Loïc le regard dans le vide. Et puis je me suis ravisé, qu'est ce que Arthur et Thomas ou bien même toi vous auriez dit a Maëlle ou a mes neveux ? "Votre oncle/père Loïc est mort au front" sans jamais vraiment savoir la cause. Loïc serre les poings et essuie une larme.

Ada se rapproche, elle voulait tant réconforter son frère mais elle ne savait pas si elle pouvait, la seul personne que Loïc autorisait ce genre d'affection était Thomas et Arthur.

Et puis Ada était la petite sœur, c'est elle qui se faisait réconforter surtout après la mort de son mari.

- J'ai vécu que de la merde, la seule chose qui me maintient en vie est Maëlle. Ragea-t-il en renversant les lettres ranger sur le côté du bureau pour déverser sa haine. ET TOUT CEUX QUE J'AIME SONT MORTS ! Crie-t-il dans un sanglot de nerf.

Il venait de révéler ce qui lui faisait autant mal au cœur.

- Et moi ? Je suis ta petite sœur et tu as promis de me protéger ! S'écrie Ada pour trouver de quoi réconforter et de quoi faire taire la douleur dans son cœur en entendant qu'elle ne sera jamais le pillier qui réussira a sauver Loïc.

Loïc lance un regard bouleverser.

- Depuis que je suis allée au front Ada, depuis ce moment là ma famille, Arthur, toi, Finn vous ne faites plus parti de ceux pour qui je prendrai l'entière responsabilité si un malheur arrive...Déclare Loïc en laissant son regard se balader sur les murs sombre de son bureau.

Ada sent les larmes couler sur sa joue.

- Je ne suis plus ta sœur ? C'est ce que tu dis ? Demande Ada en essayant de paraître forte.
- Je ne suis plus celui qui peut te protéger...tu es ma petite sœur Ada, tu le sera toujours quoiqu'il arrive, mais plus je grandis et plus je me dis que je n'ai plus besoin de vous couvrir ou de vous surprotégée parce que vous avez tous prit en maturité et vous savez comment gérer les situations. J'étais censé être mort depuis si longtemps et regarde...vous avez tous survécu sans mal. Explique Loïc en sortant du bureau pour finir la discussion.

Marchent avec maladresse il essaye d'atteindre la première marche des escaliers extérieurs pour mieux fumé sa clope.

Admirant le ciel bleu, le soleil qui ne tardera pas a ce coucher il se mit a réfléchir profondément.

Est ce que les paroles prononcées n'était pas trop violent ?

Il a été direct mais il vient de ce rendre compte qu'en disant la vérité, il n'avait pas dit un prénom... il prendra seulement la responsabilité d'une connerie seulement si c'est Thomas qui la fait...aussi étrange que cela puisse paraître.

- Tu comptes admirer le ciel pendant combien de temps ? Demande une voix féminine qu'il reconnaît comme celle de Luna derrière lui.
- Autant que je dois réfléchir. Répondit Loïc dans un soupire lasser.
- Je vois que ça va pas fort depuis quelques jours...tu veux en parler ? Demande-t-elle en s'asseyant a côté de lui, regardant le visage de Loïc illuminé par la couleur Orangé du ciel.

Loïc regarde Luna est ce sent tellement à l'aise.

Il a l'impression de la connaître depuis toujours.

- Je repense aux choix que j'ai fais durant les dernières années, je me demande si j'ai bien fais ou si j'ai mal fait...répondit Loïc en regardant le ciel noircit et la lune se levant rapidement.
- J'ai entendu ce que tu as dit à Ada...replique-t-elle aussitôt en détournant le regard du Shelby.

Loïc regarde le sol avant de relever le regard.

- Depuis la mort de Alisé ma vie est devenu un enfer, Ada n'a jamais été la, il n'y avait que John, Arthur et surtout Thomas plus que tout. Explique-t-il le regard dans le vide.

Il en a même oublié la clope qu'il tenait encore dans sa main qui disparaissait a vu d'œil.

- Si je comprend bien Alisé était ta femme ? Demande Luna dans une innocence pure, même si la question semblait déplacer Loïc ne lui en voudra même pas une minute.
- Elle était censé devenir ma femme mais juste après elle est parti, aucune trace d'elle jusqu'à il y a quelques années, Maëlle n'avait que 1 mois, au alentour, j'ai élever Maëlle même pas 3 semaines avant de céder et retourner à la guerre sous la menace de Campbell...je m'en voudrais toute ma vie de ne jamais avoir pu l'élever comme un vrai père le ferai... déclare-t-il en reprenant conscience, fumant le petit bout de clope restant et le jetant sur le sol brûlant encore de la chaleur du soleil.

Luna ne dit rien.

- J'ai jamais osé te le dire. Finit-elle par dire le regard sur le sol, intimider et gênée par ce qu'elle s'apprêtait a dire.

Loïc finit par la regarder attendant la suite de sa phrase.

- Je t'aime. Continue-t-elle le visage rougit.

Loïc la regarde avec pleins de stupeur, elle l'aimait ?

- Mais comment peut -tu...il ne peut finir sa phrase que les lèvres de Luna atterrisse sur le sienne, le clouant sur place.

Loïc sentit les larmes monter.

Il a toujours cru que personne l'aimera pour le restant de sa vie.

Luna avait vu Maëlle bébé, avait vu Alisé... Luna était présente par coïncidence quand il avait une crise, elle était là lors des moments d'excès de colère, lorsqu'il a été gravement malade, qu'il a pleurer.

Luna l'avait vu sous une forme que Alisé n'avait jamais vu.

C'était donc finalement la différence entre Luna et Alisé.

Elle n'était jamais partit.