𝓐nge

1 0 0
                                    

J'étais là,
Démunie,
Terrifiée,
Les larmes avaient asséchées mes joues autrefois animées par des fossettes , celles-ci ayant misérablement disparues.

On m'a toujours comparé à un ange, pour tout un tas de raisons burlesques et détaillées, trop difficile et inutiles à énoncer d'ailleurs.

En tout cas, mes ailes autrefois blanches étaient trempées d'eau, elles n'arrivaient plus à battre, elles étaient inutilisables tandis que les vagues se déferlaient sur moi sans répis. Mes yeux devinrent troubles, troubles par l'eau salée de mes angoisses, mes craintes, ma famille, par tout ce qui menaçait de me faire réellement plonger sans que je puisse un jour remonter.

Troubles pour les larmes , pour les milliers de larmes que j'avais laissé échapper, pour seul but de crier et de ne plus jamais dissimuler mes sentiments. Et voilà, je perdais espoir et je ne battais plus des ailes, j'étais persuadée que je n'allais plus jamais revoir le ciel tandis que la noirceur froide et ténébreuse des vagues terroristes venaient pour m'avaler.
Définitivement.

Mes oreilles ne pouvaient plus capter de sons, mon corps frigorifié, mes yeux gonflés par cette impuissance qui me gagnait au fur et à mesure des secondes. Mes lèvres trésaillaient au rythme de mon coeur qui n'arrivait plus à suivre l'angoisse qui prenait beaucoup trop rapidement contrôle de mon corps. Et de mon esprit.

Ça y est.
Tandis que l'eau s'infiltrait dans ma bouche, entre mes lèvres glacées, et que mes yeux se fermaient, je n'avais que cette pensée en tête :

Ça y est.
Ils ont réussit.
Je me noie.

Et finalement...
Alors que mes yeux noisettes allaient se refermer et que mes cils allaient plonger dans la substance de mes peurs, une créature, ailée. Elle venait d'apparaître, elle semblait déterminée alors que ses cheveux d'or se balançait dans le vent , elle fonça si vite près de moi et de cette horrible eau que son pied frôla l'immensité glaciale dans laquelle j'allais mourir.
Mais je l'ai vue.
Un sourire ornant son visage, caché derrière son expression de détermination.

Était-elle un rêve ?
Ce ne fût, ni mon corps, ni mon esprit, certainement pas consciemment que je rassembla toutes mes forces pour attraper le bras angélique qu'elle me tendait.
C'était mon âme.

J'attrapai celui-ci avec désespérance puis je fût immédiatement tiré de ces vagues impérieuses et lorsque je sentit de nouveau l'air fouettant mon visage et l'eau m'ayant quitté, j'ouvris difficilement les yeux que j'avais fermé. J'étais là dans ses bras entre ses ailes bizarrement moins blanches que celles des anges normaux, les miennes qui d'ailleurs, semblaient abattues se relèverent rapidement lorsque je croisa ses yeux verts. Et c'est là que je compris...

Elle m'avait sauvé.
Et pas de n'importe quoi.
Elle m'avait sauvé de la noyade.

𓏲𝒪nirisme - Réveillé ⊹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant