La Boucle du Destin

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En conduisant, je suis passé par une bourgade où seuls des vieillards résidaient. Souhaitant découvrir les montagnes environnantes de ma ville, j'ai entrepris un trajet de 2 heures en voiture. Je me suis approché d'un jeune homme assis avec son oiseau d'une couleur noirâtre et lui ai demandé quel était le chemin le plus rapide dans les environs. Son regard était à la fois persistant et hésitant lorsqu'il m'a répondu :

« Eh bien, Monsieur, je peux vous dire qu'il y a deux routes : la nationale que tous les voyageurs et les routiers empruntent lorsqu'ils passent par ici, et celle que les habitants du village connaissent. Cependant, en ce moment, la route du village est fermée pour encourager les habitants à utiliser la nationale, bien qu'elle soit toujours praticable si vous voulez prendre le risque. »

J'ai répondu que je suis simplement un homme qui souhaite visiter les montagnes de leur région, il serait donc préférable que je prenne la route des villageois.

Alors que je quittais le village, ses contours s'effaçaient lentement de ma vision. L'approche de la route indiquée par le jeune homme s'accompagnait d'une atmosphère de plus en plus oppressante. En conduisant, je sentais une baisse soudaine de la température, même si nous étions en plein été. Un frisson parcourut mon échine, mais je me disais que cela devait être l'effet des montagnes. J'espérais ardemment que je suivais la bonne route, que celle-ci me mènerait réellement vers les montagnes que je désirais explorer.

La route qui se déroulait devant moi était un véritable défi. Tel un serpent sinueux et tortueux, elle grimpait de manière vertigineuse à travers les montagnes imposantes qui semblaient me défier à chaque tournant. Son étroitesse accentuait mon sentiment d'oppression, tandis que ses virages serrés semblaient prêts à me happer dans l'abîme.

Le bitume, usé par les intempéries et les années, était marqué de nids-de-poule et de fissures béantes, prêts à engloutir mes roues à tout moment. Des pans de gravier instables jonchaient la chaussée, menaçant de me faire déraper dans le vide abyssal qui bordait la route. Chaque freinage brusque faisait crisser les pneus, résonnant comme un avertissement sinistre dans l'air crispé.

Les arbres touffus qui bordaient la route semblaient se pencher vers moi de manière menaçante, leurs branches tordues et décharnées semblant griffer les côtés de ma voiture avec une intention malsaine. Leurs feuilles mortes et fanées jonchaient le sol, formant un tapis glissant et traître, prêt à me faire déraper à chaque virage périlleux.

L'air lui-même était imprégné d'une atmosphère oppressante. Une brume épaisse et enveloppante se faufilait entre les montagnes, réduisant ma visibilité à quelques mètres à peine. Elle semblait se refermer sur moi, créant un sentiment d'isolement et d'incertitude, comme si les montagnes elles-mêmes cherchaient à me piéger dans leur étreinte glaciale.

Le vent soufflait avec une fureur déchaînée, faisant grincer les branches des arbres et hurlant à travers les ravins escarpés. Ses rafales violentes menaçaient de me déséquilibrer, ajoutant une dose supplémentaire d'angoisse à ma traversée périlleuse.

Alors que je m'enfonçais plus profondément dans cette route infernale, le stress grandissait en moi. Chaque virage, chaque secousse, chaque craquement sinistre renforçait mon sentiment d'urgence et de vulnérabilité. Je savais que chaque décision que je prenais sur cette route incertaine pouvait avoir des conséquences désastreuses.

La route vers les montagnes se dressait devant moi comme un défi à relever, une épreuve qui mettrait mes compétences de conducteur et ma résistance à rude épreuve. Mais malgré le stress et la tension qui m'envahissaient, je savais que je devais persévérer. Car au-delà de cette route terrifiante, se trouvaient les promesses d'aventures inoubliables et de paysages à couper le souffle, prêts à être découverts par ceux qui oseraient s'y aventurer.

les Mirages De  MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant