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Tout est flou dans mon esprit. Je sens qu'on insére deux doigts en moi violemment, j'ai mal, ma vision est troublée de larmes mais je distingue le gars qui me parle, m'insulte. Je finis par fermer les yeux et attendre que ça passe.
Puis, soudain, plus rien.
Je suis légère, il est parti, il n'est plus au dessus de moi et ne me moleste plus. Je prends du temps avant de me redresser, je frotte mes yeux et regarde ce qu'il se passe.

Deux hommes qui étaient à la réunion de toute à l'heure sont là, ils sont entrain de ruer le blond de coups sur tout le corps. Puis, adosser contre un mur en fumant un cigar, il y a monsieur Park qui observe son fils cadet avec dégoût. Il se met à parler en coréen, je ne comprends pas un mot de ce qui est dit. Je referme les boutons de mon short et me remet simplement dans mon coin.
Monsieur Park fait signe aux hommes d'arrêter de battre son fils cul nu. Ils arrêtent. Il fait un second signe et les hommes portent le blond à l'étage. Je suis seule avec monsieur Park qui s'approche alors de moi, il reste dans l'encadrement de la porte de la cellule et me regarde :

-Ici, tu appartiens à mon aîné. Tu n'es pas une prostituée. Tu ne seras touchée par aucun de mes hommes. Et si Min-Yoo te dérange encore, je me chargerai de le castrer moi-même. Je suis le patron, pas lui.

Il souffle la fumée de son cigar, ferme ma cage et remonte. La lumière s'éteindra cette fois. Monsieur Park avait beaucoup de préstance, de charisme. Il me faisait penser d'une certaine manière à Thomas Shelby. En vieux, gros et coréen.
Une fois seule et dans le noir, je me remets en boule, serrant mes genoux contre mon ventre, je ferme les yeux. Et sans me contrôler je fonds en larmes. Je viens de me faire violer ? C'est un viol si c'est "juste" des doigts ? Je pense que la définition d'un viol est une pénétration forcée. Mais je crois qu'elle est différente selon chaque pays. Dans tous les cas, ce que je viens de vivre n'est pas normal.
Voilà ma première expérience sexuelle : les doigts répugnant d'un gamin qui me tripotent. Je pleure à chaudes larmes. J'ai tellement envie de rentrer chez moi et de retrouver ma mère. La journée était longue et douloureuse, je m'endors en pleurant, ma tête qui retombe vers mes genoux.

Je suis réveillée par la lumière qui revient, c'est Ji-yoo qui descend les marches, il ouvre la cage, entre. Cette fois il a un bandeau pour les yeux et des menottes. Je n'ai pas envie d'être attachée, pas après ce que je viens de vivre. Je le regarde même avec peur. Si lui venait à me violer, personne ne l'arrêterait. Je me remets à fondre en larmes et secoue la tête.

-J-je veux rentrer chez moi, s'il vous plaît...Je ne dirais rien...je veux juste voir ma mère...je vous en supplie Ji-yoo...

Il est silencieux, me relève et me tourne pour me menotter les mains dans le dos. Il met ensuite le bandeau sur mes yeux. Je continue de pleurer, il me porte de la même manière qu'il m'a porté en arrivant ici. On remonte les escaliers, il marche sur le sol qui grince, monte des nouveaux escaliers, avance et ouvre une porte. Il me pose dans un lit, je l'entends faire des chipotages et puis il revient vers moi pour me détacher et enlever mon bandeau.

Je suis dans une chambre, c'est plus grand que la cellule, c'est plus comfortable, j'ai de la lumière et il fait meilleur ici. La chambre est simple et n'a pas de décoration. Juste un lit double, deux tables de nuit et une armoire à vêtements. Il y a une fenêtre aussi mais le volet est fermé et de toute façon, il doit faire nuit. Je remarque également une petite salle de bain dont la porte a été enlevée. Il n'y a que le minimum dedans, a ce que je vois. Ji-yoo est assi sur le bord du lit et me regarde avec un air blasé alors que je continue de pleurer. Je me recule dans le fond du lit et me remet en boule, je répète en boucle que je veux rentrer chez moi et je supplie.
Il reste là et me regarde comme si j'étais un alien, sans émotions, mis à part peut-être de l'ennui. Il soupire et se lève, il desserre sa cravate avant de l'enlever, il enlève ensuite sa chemise et finit par son pantalon. Il est en caleçon. Je le regarde avec crainte et me recule de lui.

ChatonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant