𝑑𝑢 𝑏𝑢𝑔 (𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒) 404 𝑎𝑢𝑥 𝑛𝑢𝑎𝑔𝑒𝑠, 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒.

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*Les paroles en italique sont en anglais.

*Les paroles en italique sont en anglais

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Beomgyu n'aimait pas sa vie.

Beomgyu vivait dans un lieu étroit, presque insalubre au cœur d'une des villes les plus fantasmées du monde et pourtant, Beomgyu vivait dans le gris des buildings et de ses émotions moroses. Il se réveillait tous les matins avec le son des oiseaux qui frottaient la moustiquaire de sa fenêtre, raclant le mur fin de sa chambre avec leurs serres et leurs ailes. Il les entendait piailler une bonne demi-heure avant qu'ils ne reprennent finalement leur envol vers un autre coin sale et pollué de Séoul. Venait ensuite la lumière, filtrant à travers ses rideaux qui n'en étaient pas vraiment. Puis le bruit de son lavabo, presque au pied de son lit. Ses toilettes ne débordaient jamais mais leurs conduits étaient bruyants : Beomgyu ne passait jamais une journée sans que le bruit des canalisations ne parasite sa concentration. Pour l'achever, tous les matins depuis qu'il vivait dans « le trou », à sept heures trente pétantes le bruit de la chasse d'eau juste derrière sa tête termina de le réveiller pour de bon.

Il se leva, les yeux encore lourds de fatigue, le regard un peu dans le vague. Il passa une main dans ses cheveux mal coupés et soupira. Face à lui, son bureau en désordre lui donna envie de retourner sous sa couette. Son ordinateur avait rendu l'âme la semaine dernière, le plongeant dans un profond désarroi. Depuis, Beomgyu essayait de trouver un réparateur peu coûteux et rédigeait ses écrits sur son téléphone portable qui menaçait lui aussi de rendre l'âme. Il se leva et fit quelques étirements, les seuls qu'il pouvait réellement exécuter dans « le trou » dans lequel il vivait. Six virgule six mètres carrés ; c'était à peu près tout ce qu'il lui était capable de louer. Un pas de plus, et il se retrouva dans sa salle de bain, à jeter un peu d'eau froide sur son visage. Un nouveau pas, et il était à nouveau au centre de sa minuscule chambre. Cette journée commençait comme toutes les autres. Et cette journée était fade, pour ne rien changer. Il envoya un message à ses parents pour les rassurer, comme tous les lundis. Il se lava en cinq minuscules minutes, enfila une tenue confortable, tira la chaise de son bureau, jetant un regard dépité à son ordinateur.

De l'autre côté du mur, dans le couloir, de nouveaux bruits de pas lourds se firent entendre et Beomgyu tendit à peine l'oreille. Il savait à qui il appartenait. C'était toute la malédiction de vivre dans un immeuble pareil ; celle de connaître très vite les gens autour de soi. Il attrapa un stylo pour commencer à écrire. Son manuscrit avançait lentement, mais Beomgyu en était satisfait. Il avait terminé ses études il y a peu, sans trouver de quoi rebondir juste après. Il avait menti à ses parents, leur vendant une belle vie à la capitale, loin de la campagne pauvre qui l'avait vu grandir. Beomgyu donnait des cours à de jeunes enfants, en ligne, et c'était ainsi qu'il s'en sortait. Il se demandait souvent combien de temps il lui resterait à tenir ici, avant que sa vie ne devienne encore plus infernale. Combien de temps il réussirait à tenir.

DU BUG (de la chambre) 404 AUX NUAGESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant