𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓤𝓷🥀

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𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓤𝓷🥀














                                          🥀.🥀

𝓥𝓲𝓷𝓰𝓽 𝓽𝓻𝓸𝓲𝓼 𝓪𝓷𝓼 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓽𝓸̂𝓽

|𝓙𝓸𝓾𝓻𝓷𝓪𝓵 𝓭𝓮 𝓗𝓸𝓻𝓽𝓮𝓷𝓼𝓲𝓪 𝓐𝓭𝓮𝓬𝓱𝓲|
《Quand durant longtemps nous avons été méprisés, rejetés, ignorés ou encore rabaissés, nous nous éloignons et devenons un loup solitaire. Un loup solitaire avec nos propres espoirs, nos propres convictions et notre philosophie mais surtout avec nos craintes, nos doutes et nos douleurs. Non seulement, nous devenons froids. Après tout, nous finissons pas gagner ce pourquoi nous avons tant lutté : le respect.
Sept années se sont écoulées depuis ce jour où ils ont encerclé l'aéroport et en l'emmenant avec eux. Sept années se sont écoulées depuis que j'ai décidé de devenir cette louve. J'aurais pu dire que cet empire, cette fortune et toute cette renommée en valaient la peine et que l'amour n'avait plus son sens ou pire qu'il n'avait jamais valu, qu'il n'était qu'une illusion et une distraction pour l'esprit sauf que lui, il ressentait encore. Je le ressentais dans ma tête, mon esprit, mon âme et je crois qu'il y demeurera toute ma vie. Je vis pour lui. Je vivrai  toujours pour Khalid Sueri.》

                                        ♤♤♤♤♤

Il y avait trois heures que je mettais par écrit ces mots dans mon précieux journal.
𝑄𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑖𝑟𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒. Au fond cette pensée m'arracha un sourire amusé quand j'imagine le choc que cela ferait à Jafar Sueri de me revoir après sept longues années. Il m'avait trop sous-estimé et il était temps pour moi de lui rendre coup pour coup, j'avais longtemps attendu ce moment. 

—Nous sommes arrivés Hortensia, m'annonce mon assistante et amie Loréna avant de descendre.

Oui,je le vois avec tous ces flashs ainsi que la meute de journalistes présents. La portière s'ouvrit. Perchée sur les talons de ma paire Hermès, j'étais plus qu'heureuse de porter l'une de mes créations tout comme les heureux organisateurs de cette fête de fiançailles.

—Ils nous conduiront jusqu'à la salle pour éviter que nous soyons perturbées par les journalistes, me fit savoir Loréna très rapidement en désignant discrètement du menton un des hommes de Jafar.

𝐵𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛!

Je ne manquais pas d'apprécier en souriant intérieurement d'un sourire ironique.

𝑆𝑖 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑢 𝑠𝑎𝑣𝑎𝑖𝑠 𝐽𝑎𝑓𝑎𝑟 𝑆𝑢𝑒𝑟𝑖...

La salle était spacieuse de quoi contenir les hautes personnalités et proches de la famille des futurs fiancés. Je me surpris à promener mon regard dans la salle dans l'espoir de repérer ne serait-ce que sa silhouette. Mais ce que je vis n'était rien d'autre que le mur de fond décoré par des lettres qui formaient le nom de mon ex-petit ami et celui de sa future fiancée sans oublier la grande bâche imposante qui renvoyait un portrait parfait du couple. Je détournai très vite le regard et tombe à pic sur un plateau plein de flûtes de champagne. Je m'en offre une pour me rafraîchir de cette bouffée de chaleur qui venait de m'envahir.

— Je m'excuse de vous avoir fait attendre Mlle Hortensia. Vous comprenez que je suis acculé, intervient la voix de Jafar dans le décor m'arrachant des battements de cœur irréguliers.
Il semblait ne pas m'avoir remarqué et je profitais pour m'interdire de compromettre mon assurance.

—...vos créations sont l'une des meilleures que j'ai eu à porter. Je m'en saurais voulu de ne vous avoir pas invité.

—Monsieur Jafar, le releva Loréna aussitôt ses éloges terminés. Je suis ravie des commentaires que vous nous portez mais vous devriez savoir que je ne suis qu'une représentante de la maison Hortensia. Je vous présente celle à qui revient tout le mérite, avoua Loréna en venant se mettre près de moi.
Nous étions désormais face à face Jafar et moi.

—Je vous présente Hortensia Adechi, directrice et créatrice à la maison de mode Hortensia, acheva t-elle avec un grand sourire.

Nos regards se croisent ou plutôt il croise enfin le mien qui pesait sur sa personne depuis plusieurs secondes. Ils s'interdisent de se décroiser.

Non.

Le sien refusait de redescendre.

C'est comme je l'avais appréhendé. Je venais de mettre Jafar Sueri à court de mots. Pour la première fois.
Un blanc passa. En fait, toute une armée passa durant laquelle ça jubilait dans ma tête. Mais Loréna ne tarda pas à briser de nouveau le silence.

—Je suis navrée Monsieur Jafar, je n'ai pas voulu...balbutia t-elle en guise d'excuses mais je l'interromps assez vite sans quitter Jafar des yeux, un sourire en coin.

—Ne t'en fais pas Loréna. Je pense que Monsieur Sueri est très honoré de m'avoir parmi ses ''𝑖𝑙𝑙𝑢𝑠𝑡𝑟𝑒𝑠'' invités. Je suis aussi ravie de vous rencontrer enfin.

Je le quitte enfin des yeux et promène curieusement mon regard dans la salle.

—Et d'ailleurs où sont-ils les futurs mariés ?m'enquis-je d'un air intéressé.

Avant qu'il ne réponde, nous sommes interrompus par l'agitation des médias au dehors. Aucun d'eux ne voulait manquer aucun détail et m'empêchaient de ce fait de le voir. L'idée que Khalid était juste derrière cette porte et qu'il pouvait la franchir en quelques secondes seulement affolait mon cœur. Une chaleur s'emparait aussitôt de moi. Jafar m'avait ignoré depuis et s'était élancé vers l'entrée pour les accueillir.

Mon Dieu comme j'avais besoin de respirer.

Je m'effraie un chemin à travers la foule qui se formait pour les accueillir à la suite de Jafar. Je ne fis pas attention aux personnes que je bousculais encore moins à leurs injures. Je m'empressais de me rendre au balcon pendant que derrière moi une explosion de confettis jaillirent.

La porte derrière moi c'était refermé. D'ici, je ne pouvais rien entendre de leur euphorie et c'était bien mieux. Accrochée à la rembarde comme à une bouée de sauvetage,je souffle de grands coups pour évacuer toute la chaleur. La fraîcheur du vent qui m'avait accueilli m'envahissait par vague et détendait mes muscles. Le panorama scintillait sous les lumières de la ville par milliers et m'apaisait.

Quand je me décidais à retourner à la réalité après de longues minutes, elle se trouvait déjà à seulement quelques pas de moi.

Khalid se tenait en face de moi plus mature et plus beau que jamais.

Tout ce que j'avais pu tourner en boucle dans ma tête durant toutes ces années n'atteignait pas ce que je voyais. Ce parfum de tabac, il était le seul à le porter.























Last LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant