𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓠𝓾𝓪𝓽𝓻𝓮🥀

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𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓠𝓾𝓪𝓽𝓻𝓮🥀













Les clapotis de l'eau brisaient le silence nocturne et faisaient flamboyer à la surface de l'eau, le reflet de la lune. Après un ènième tour comme si la douceur de la source ne lui suffisait pas, il se résolut enfin à nager jusqu'à la margelle. Il s'accrocha à la main qui se proposait à lui puis monta à la rive. La même lui offrait un peignoir mais au moment de de la saisir, elle la décale en arrière, lui faisant rater sa prise.
La légère brise qui soufflait au beau milieu de cette nuit le faisait frissonner au contact de sa peau. Levant un regard assassin vers lui, il le fusilla lui faisant comprendre silencieusement qu'il ne jouait pas. Il se pencha à nouveau en avant et le lui prit d'un geste peu aimable.

—  Tu te baignes à minuit, sérieusement ? le lui reprochait son ami.

Il ne voyait que ses lèvres bougés. Sans pouvoir l'entendre, il pouvait seulement se servir de ce détail pour lui répondre avec exactitude comme lui avait appris une amie au foyer et aussi Loréna.

—  Je suis chez moi Yafid. Je ne dois rien à personne.

Sa voix était beaucoup plus grave et profonde que celle de Yafid. Ajoutée à sa carrure froide comme une armure de fer,  sa taille dominante, il y avait de quoi inspirer la peur envers les autres et chez Yafid, parfois.
Le quittant enfin des yeux,  il lui tourna le dos et continua vers la porte annexe en verre du salon. Il la glissa et pénètre la pièce. D'un geste précis dans l'obscurité, il fit jaillir la lumière laissant à présent là pièce baigner dans un sobre décor. Yafid sur ses pas, referma derrière lui alors qu'il était déjà au bar en train de leur faire couler du whisky. Yafid alla s'installer dans l'un des sièges en prenant toute son aise et promenant son regard partout comme si c'était sa première fois d'y être. Jabir ne tarda pas à le joindre.

—  Merci, dit-il en lui prenant son verre qu'il porta systématiquement à ses lèvres.

—  Que faisais tu dans mes appartements à 00h? cingla t-il presque.

—  Je me sens seul chez moi, releva t-il las de son discours habituel.

—  Aucune dépravation ? Reprit Jabir n'ayant rien entendu ni vu de sa réponse et en mettant son intra auriculaire.

—  Non. Ce n'est plus ce dont j'ai besoin actuellement, confia t-il agacé. J'ai besoin d'être à présent fixé sur quelqu'un...une petite amie par exemple.
Jabir haussa les sourcils, étonné par la réponse de son ami.

—  Et toi donc ? Tu travailles toujours aussi tard?

—  Je concentre mes forces sur le prochain défilé dans deux mois. Une directrice artistique pourrait bien m'aider à finir les tâches supplémentaires mais je n'en trouve pas à la hauteur de Hortensia.

—  Pourquoi tu n'organiserais pas un concours question de repérer un meilleur talent ? Proposa Yafid.

—  Belle idée mais je décaisse déjà assez pour ce fichu défilé.

—  Alors pense à quelque chose d'interne sans journalistes. Quelque chose qui a l'air d'un simple recrutement...
Il laissa sa phrase en suspend comme pour le laisser deviner la suite lui-même. Jabir acquiescait d'un geste lent, plongé dans la réflexion.

—  Mon idée n'est pas gratuite, laissa entendre Yafid le faisant sortir de sa réflexion.

—  Ah oui ? Et que voudrais tu en échange ? Répliqua Jabir avec un regard mauvais pour lui.
Nullement intimidé, il continuait.

Last LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant