𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓣𝓻𝓸𝓲𝓼🥀
À l'horizon, le soleil se levait brillant de mille feux. Il trônait tout sourire avec ses artifices sur toute la ville. Ayishah semblait pourtant impertubable dans son sommeil malgré les rayons qui s'invitaient par la fenêtre de sa chambre. Dans un grognement de plaisir, elle se retourne et s'enfonça plus dans le lit moelleux et ses doux draps. Hors de question qu'elle se prive d'un sommeil aussi réparateur après le service tardif et épuisant de la veille.
Ayishah était serveuse dans l'un des bars de la ville. Elle avait postulé pour ce poste malgré elle pour le bien de sa nièce. Pour autant sa passion de devenir la meilleure styliste des temps ne l'avait jamais quitté. Quelques fois, elle rattrapait ses crayons pour réaliser quelques croquis.
Soudain, une odeur de carbone vient perturber l'atmosphère agréable et ensuite, l'impact d'un verre sur le carrelage de la cuisine se fait entendre. Elle s'échappa du lit presqu'en courant vers la cuisine. Là elle vit Dolorès qui ramassait les débris du cristal éparpillé au sol et monologuait seule, l'air mécontente. Relevant plus la tête, elle vit que c'était les pains carbonisés.—Je peux faire quelque chose pour t'aider ? s'enquit Ayishah hésitante après plusieurs secondes.
— Oui. En te réveillant plus tôt pour me faire le petit-déjeuner merde ! grogna la petite en se dirigeant vers le sac poubelle dans le coin de la cuisine.
— En plus, je suis en retard bingo et tu n'es même pas encore habillée.
— Dolorès tu sais que tu es chiante quand tu commences comme ça ? Essaie de te mettre à ma place, je travaille jusqu'à tard, je suis épuisée et seule.
— Tu aurais pu éviter tout ça en acceptant les propositions de Habib.
— Non, s'opposa t-elle sur un ton grave. C'est compliqué tu ne vas rien comprendre.
Elle se retourna sur ses talons mais très vite la voix de sa nièce lui emboîte le pas.
— Je sais que tu n'as aucune envie de sortir mais au rappel, nous sommes le 15 avril aujourd'hui.
Ses sourcils se froncèrent tout seul à l'entendre le lui rappeler. Comment avait-elle pu oublier cette date aussi importante. Elle avait pourtant l'habitude de toujours s'en souvenir.
— Merci...de me le rappeler, dit-elle faiblement en continuant vers sa chambre.
Tout le long du trajet, elle n'avait tenté la moindre conversation avec sa nièce. Elle non plus n'avait pas insisté au bonheur d'Ayishah.— Bonne journée. À ce soir, salua t-elle après l'avoir raccompagné jusque devant sa salle.
Elle conduit jusqu'à la maison des fleurs. À peine avait t-elle garé que Monsieur Sen l'acceuillit avec son sourire heureux. Elle était devenu une habituée depuis bientôt 6ans et il connaissait brièvement l'histoire de sa sœur. Monsieur Sen était un vieil homme de la cinquantaine à l'apparence beaucoup plus jeune et étai reconnu pour son humeur contaminante. Aujourd'hui, elle n'avait nullement raison de la mélancolie et de la peine d'Ayishah qui s'efforçait quand même de lui sourire.
— Un peu de retard aujourd'hui, remarqua Monsieur Sen en lui emballa le bouquet.
— J'ai été épuisée par le travail. Je me devais de reposer mon corps.
— Ça se comprend. Tiens.
Elle lui tendit son gain en lui prenant le bouquet.
— Tu peux garder la monnaie Sen.
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Last Love
RomanceLast Love Que vaut l'amour à côté du pouvoir ? Que vaut l'amour à côté d'un nom? Que vaut l'amour à côté de l'honneur d'une famille ? Rien ou...quelque chose ? Demandez à la famille Sueri et elle vous répondra que soit il se résout au silence et s'...