•⋟Chapter III : ⋞•

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Et plongea son regard dans le ciel devenant de plus en plus sombre, et vers les étoiles brillant doucement...

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— Tu me manques terriblement...
Murmura Lior en passant son regard sur le ciel.
La jeune fille rapprocha ses jambes contre elle, posant sa tête sur ses genoux.
Elle n'avait plus de larmes pour pleurer, alors l'adolescente laissa son regard dans le vide. Ça faisait trois mois maintenant... Mais jamais au grand jamais Lior ne voulait l'accepter. Grâce à sa petite amie, elle avait tant de bonnes choses qui lui étaient arrivées. Elle avait révisé avec elle, lui permettant même de sauter une classe. Elle lui avait apporté quatre ans de bonheur, de ses quinze ans jusqu'à ses dix-sept ans... Dans quelques semaines, Lior aurait dix-huit ans. Mais sans la fille qu'elle aimait... Sa douce Andréa... La seule qui l'avait encouragé a devenir violoniste, a réalisé ses rêves, la seule qui donnait un véritable sens à sa vie...

Prenant son téléphone, la jeune fille aux cheveux noirs fit défiler les photos de sa galerie. Jusqu'à la dernière en date.

Trois mois plus tôt, le jour où tout changea...

⭒⋱⋰➴

—Tu es sûre que tu ne peux pas venir à la maison ?
Demanda tristement Andréa.

—Non je suis désolée, ma tante vient chez moi cet après-midi, ma mère veut absolument que je sois là
Répondit Lior avec un demi sourire triste.

—Oh dommage... Demain ?
Fit sa petite amie, la suppliant presque.

—Demain ! Répondit la jeune fille en souriant.

Andréa sauta de joie, et embrassa Lior, plus joyeuse chaque jour depuis qu'elle était là.
La jeune fille lâcha l'étudiante aux cheveux châtains.
—On fait quand même le chemin ensemble ?
Demanda celle aux cheveux noir.

—Bien sûr ! Tu croyais vraiment que j'allais te laisser partir seule ?
S'écria Andréa, avec une mine faussement vexée.

—Je ne sais pas, mais que pourrait-il m'arriver ?
Demanda l'autre fille.

—Mmh. Kidnapping, pédophile en vadrouille, drogués, brutes,... Je continue ?
Demanda l'adolescente en marchant.

—Non, je crois que ça ira !
Répondit Lior, en souriant à sa petite amie.

Elles marchèrent côte-à-côte, jusqu'à arriver dans la rue à côté de celle d'Andréa.

—Je te laisse ici, à demain ? Dit la fille aux cheveux noirs.

—D'accord.... À demain ! Répondit l'autre.

Elle salua sa petite amie de la main, du coin de l'œil, elle vit une voiture arriver à toute allure, fonçant vers le passage piéton que Andréa allait emprunter.
Lior n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, c'était trop tard.
La voiture percuta sa petite amie...

— ANDRÉA !
Hurla la jeune fille.

Le conducteur n'y fit pas attention et repartit à toute allure.
Lior courut vers l'autre étudiante.
Elle saignait à la tempe et l'un de ses bras était coincé dans un angle impossible...
—L...Lior...
Murmura-t-elle, du sang perlant à ses lèvres.

—Je suis là ! Ce n'est rien, je vais appeler quelqu'un, tu vas guérir et tout redeviendra comme avant ! Tiens le coup...s'il te plait...
La coupa celle-ci, s'inquiétant de plus en plus.

Lior serra fort la main d'Andréa et composa le numéro des urgences.

—Allo ? Je m'appelle Lior Reynaud, une voiture a violemment percuté ma petite amie, oui, oui, non, rue des Cerisiers. Je laisse mon téléphone allumé.

Peu de temps après, une sirène se fit entendre, les secours étaient là.

—Lior Reynaud ? Nous allons la prendre en charge, vous pouvez monter, vous avez le numéro de ses parents ? Demanda un urgentiste.

—Oui ! Je vais les appeler.
Dit-elle.

L'homme hocha la tête et inspecta brièvement Andréa avant de la charger sur la civière, aidé de ses compagnons.

Ils arrivèrent à l'hôpital et les parents de sa petite amie allaient venir. Les médecins firent attendre Lior dans la salle. Elle fut bientôt rejointe par les parents d'Andréa et ses propres parents.
Après quelques heures d'attente, ils autorisèrent la jeune fille aux cheveux noirs à entrer.
Elle courut jusqu'au lit de sa petite amie.

—Andréa ? Andréa tu m'entends ?  Paniqua Lior.

—J...Je ne vais pas tenir...je..t'aime... Murmura sa petite amie.

—Moi aussi ! Dis moi que tu vas t'en sortir ! Dis le moi ! J'ai besoin de toi ! Supplia-t-elle.

—Je ne peux pas... Je sens déjà que je pars...pardonne-moi je t'en prie...
Andréa mit sa main sur la joue de Lior, essuyant ses larmes. Elle eut un spasme, et Lior entendit un bruit... Signifiant l'arrêt du cœur de sa petite amie...
Les larmes perlaient aux yeux de l'étudiante.

—...Andréa...
La voix de Lior se brisa, et elle pleura violemment, ses larmes défilaient rapidement, elles étaient pleines de tristesse, de souffrance et de colère.
Les parents de sa petite amie pleuraient eux aussi, soutenus par ceux de l'étudiante aux cheveux noirs.

Andréa était partie...

⭒⋱⋰➴

Ce souvenir lui fut plus douloureux qu'un coup de poignard, son cœur explosait de chagrin.
Elle essuya les larmes qui arrivaient déjà, regardant tendrement la photo avec le visage souriant d'Andréa...

-----Quelques semaines plus tard...

Lior regarda par la fenêtre de la voiture, ça faisait déjà deux heures et demie qu'elle était avec ses parents sur la route, le camion de déménagement n'était qu'un point devant eux.
Le soleil se couchait, ils étaient partis très tardivement, le camion aurait du retard.
La voiture passait près de la mer, la jeune fille regarda le soleil mourir dans l'eau, si radieux, si beau, plongé dans les eaux bleues, pour laisser place à la lune. Ce soleil... Ça lui rappelait Andréa, ses rayons de bonheur, ses yeux myosotis...

Cela la fit réfléchir , le soleil laissait place à la lune... Comme son chagrin pourrait faire place au bonheur, elle n'oublierait jamais Andréa et ne finirait sûrement jamais son deuil, mais l'étudiante ne pouvait pas rester coincée dans le passé...

Les souvenirs du passé que lui octroyaient la vie étaient douloureux, mais comme le soleil, elle laisserait son chagrin, ferait son deuil...

Et laisserait place au renouveau de la lune...

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980 mots
(Texte)

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