Chapitre 2 : 4 mois avant

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          "Le chagrin ne s'exprime pas toujours par des larmes ; il vous ronge le cœur. Il vous le saisit et l'écrase, effaçant la seule petite lueur d'espoir que vous pourriez avoir en vous et vous laissant mourir lentement, seul face à vous-même. Ce sont une multitude de douleurs qui s'abattent, un léger pincement au cœur, une douleur lancinante, une que nous ne pourrions pas exprimer, une autres que nous avons l'habitudes de ressentir. Et puis il y a ce genre de douleurs, qu'on ne peut pas ignorer, qu'on ne peut pas laisser couler comme si de rien n'était. Parfois, j'essaye de me conforter en me disant que mes moments de tristesses ne sont simplement que les moments où la partie heureuse de moi se repose. Mais dans mon cas, je pense qu'elle s'est endormie à tout jamais. L'aide ? et qu'en est-il de la corde lancée lorsqu'elle ne veut pas être attrapée ? Et puis, parfois, on pense connaître les gens puis on se rend compte qu'en réalité, ils sont loin d'être comme on le pensait. La société dans laquelle nous vivons nous incite à nous montrer sous notre meilleur jour, affichant un large sourire constant. Laissant penser que nous vivons une vie mémorable et que nous sommes au plus haut grade de notre bonheur. Alors qu'une fois seule, la tristesse parcourt notre corps, nos pensées. Mais qu'en est-il de notre cœur ? celui qui nous a été offert par ce cadeau empoisonné qu'est la vie sur terre, cet organe, que l'on dit si important mais si abimé. La vie n'est qu'un torrent de tristesse et de haine camoufler par des individus qui s'obstine à se dire qu'elle n'est que merveilleuse, belle si nous la regardons sous un autre angle. Je vais être sincère avec vous, j'ai tenté de la voir sous tous les angles possibles et inimaginable, j'ai essayé, j'ai voulu être heureuse, j'ai voulu m'en sortir, j'ai voulu me sentir vivante, j'ai voulu, j'ai tenté, j'ai échoué. « Relève-toi » me dirait-vous ! « Qu'elle dépressive » diraient-vous ensuite à un autre, est-ce donc ça la vie ? l'hypocrisie, le mensonge, la haine, la destruction, la tristesse. Posées à quelques centimètres de la mort, ces questions traversent mon esprit, le brûlent, seul ces vagues bleuâtres, présente sous mes pieds pourrait apaiser mes souffrances, calmer ce feu, ce brasier qui me détruit de plus belle. Courage, il faut du courage pour quitter cette vie, la peur de l'inconnu d'ici me donne envie de découvrir l'inconnu de l'au-delà. C'est contradictoire, mais ce serait quand même une victoire. Seul un coup de vent me permettra d'atteindre cette autre vie que l'on appelle la mort. Et si seulement j'avais su que mes premiers apprentissages m'aideraient à dire adieu à cet enfer, 1,2,3 et le bonheur est enfin à moi.

Fin »

Je me sens gênée, tous les regards sont posés sur moi. J'observe des larmes couler sur le visage de certains de mes camarades non moins que sur celui de ma professeure de littérature, Madame Blet. Ils paraissent dans l'ensemble touchés par les paroles que je viens de prononcer. Pas un seul ne prononce un mot, même la professeure semble ne plus savoir parler. Pour lors, je m'engage et lance une discussion, après tout, je suis un minimum responsable de ce silence, silence que la professeure n'avait jamais réussi àobtenir, j'en suis secrètement fière.

- Mon travail vous a plu ?

Un silence résonne dans la salle, personne ne détourne le regard de ma personne, ils me fixent tous, la professeure bouge ses lèvres, de manière à, je le pensais, prononcer un mot mais rien n'en sort, elle paraît paralyser, comme évadé dans un autre monde, ses yeux sont remplis de larmes, de chagrin, de peur, je lis une éternelle souffrance dans son regard, j'ai la sensation qu'elle me comprend, qu'elle ressent mes émotions, j'ai ce sentiment d'être comprise sans même qu'elle n'est exprimée ses pensées.

- Ton travail était..., il était très touchant, j'en suis bouleversée. Tu peux retourner à ta place Belya.

Je m'attendais à une réponse davantage détaillée, je suis quelque peu déçu mais je prends en compte l'état dans lequel je l'ai mise. Au fond, je m'en veux un peu, j'ai la sensation de tous les avoir déprimés. Probablement qu'ils se sont sentis affecté parce que concerné par mon mal-être. Je ne suis surement pas la seule à me sentir si mal, tout ce que je sais c'est que je suis celle qui n'a pas eu peur de le partager, celle qui a eu le courage de rédiger cela et de le lire à haute voix. De rendre un travail personnel et non pas voléà de pauvres inconnus sur internet.

Si j'avais suOù les histoires vivent. Découvrez maintenant