Chapitre 3

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Cela faisait un long moment que je n'avais pas pris le temps de me regarder dans une glace, de me faire belle et me préparer pour une soirée, je dirai même qu'il y a un pourcentage de chance pour que cela m'ait manqué. Je suppose que cette folie, car cela s'entend que c'est une absurdité foncièrement déraisonnée de ma part de sortir en boîte de nuit lors d'une semaine de cours, que cela me fera le plus grand bien. Il faut que je retrouve le moi d'il y a trois ans, débordante de joie et de vie, profitant de chaque petit moment pour sortir et batifoler avec mes copines. Copine qui par ailleurs ne répond toujours pas à mes messages. Je devrai peut-être l'appeler. Le téléphone ne sonne pas, ça raccroche tout de suite, peut-être qu'elle ne peut pas répondre, je vais me diriger vers l'entrée de la boîte et attendre devant celle-ci, probablement qu'elle va sous peu apparaître, je vais patienter. Je ne sais même pas s'il fallait que je ramène une carte d'identité ou autres, je n'y connais rien en boîte de nuit, celle-ci sera ma toute première. Ceci-dit, la faire avec une habituée des boîtes me permettra de ne pas me perdre mais si celle-ci ne se décide pas à arriver, cela va être bien compliqué.

- Hey, ça ne te dérange pas de rentrer dans la boîte avec nous ? on est trois mecs et ils ne nous laisseront pas rentrer sans jolies demoiselles comme toi.

Mais pour qui il se prend celui-là pour me parler comme si je n'étais qu'un simple pass pour entrer à une fête.

- Tu serais comme un pass pour rentrer.

- Quel con !

- Je te demande pardon ?

Quelle nouille, je pensais l'avoir dit dans ma tête.

- Aller, après on te laisse tranquille.

- Et puis quoi encore, va te faire voir !

Non mais je rêve, je n'y connais rien en boîte de nuit mais je me respecte assez pour ne pas me faire utiliser comme objet. Et puis pourquoi elle ne me répond pas, peut-être que je devrai rentrer dans la boîte et l'attendre à l'intérieur. Je me dirige vers l'entrée, il y a une queue pas possible, je n'en crois pas mes yeux. Toute cette foule amassée, à attendre patiemment pour pouvoir boire, danser et baiser. Quelle déprime. Je suis persuadée que quatre-vingts pourcents des personnes présente sur cette file ont déjà eu des relations sexuelles entres eux si ce n'est tous ensemble.

- Je suis désolée Mademoiselle mais vous ne rentrerez pas seule dans cette boîte, il faut être minimum trois et avoir sa carte d'identité sur soi.

Mais qu'est-ce-que c'est que toutes ces règles, je ne suis vraiment pas faite pour les comprendre, ce monde n'est pas un univers dans lequel j'ai baigné et au sein duquel je veux faire mes premières expériences. Je vais rentrer, de toute façon, Laura n'est même pas là.

- Laissez-là entrer, elle est avec nous. Dit une voix qui ne m'est pas inconnu.

Je me retourne et voit l'autre cruche de tout à l'heure.

- Je ne t'ai rien demandé à toi, tais-toi et occupe-toi de tes affaires.

- Je m'occuperai de mes affaires lorsqu'elles seront réglées. Autrement dit, je m'occuperai de toi lorsque tu auras mis ta jolie petite paire de fesses dans cette boîte. Me chuchote-i-il à l'oreille.

- Mais pour qui il se prend sérieux, parce qu'il a trois poils sur le torse il se pense tout permis ?

- Aller, vient, tu vas bien t'amuser et rien qu'aux expressions de ton visage, je peux percevoir que cette soirée est ta première soirée en boîte de nuit. Elle sera ta meilleure soirée maintenant que tu me connais.

Je ne sais pas, je suis perdue. Je ne connais pas ce gars et mes parents m'ont toujours dit de ne pas parler aux inconnus. Mais d'un autre côté, il y a que ça ici des inconnus. Et il faut que je m'amuse, je me prends trop la tête, je suis certaines que je passerai une très belle soirée.

- C'est ok dis-je, nous sommes ensemble.

Le videur nous laisse entrer.

- Alors on fait quoi ? lui dis-je

- Ah parce que tu as cru qu'on allait vraiment rester avec toi ? nous on voulait simplement rentrer, tu m'as juste servi d'appui. Allez, bonne soirée soi-disant « pass » comme tu dis. Dit-il en s'évaporant dans la foule.

Quel connard ! ils se prennent pour qui tous ses mecs, ils se pensent tout permit c'est scandaleux. Je vais aller me prendre un verre et danser, en tout état de causes, il n'y a que ça à faire ici. Et puis, ça va me faire du bien d'évacuer toutes mes angoisses lors d'une soirée, je repenserai à tous mes problèmes demain, là, je dois profiter. Je me dirige vers le bar et demande un Pornstar martini, la dame ne me répond pas. Je me répète. Elle me regarde d'un air nonchalant et me prépare ma boisson. Je récupère mon verre et m'enfourne dans la foule. Quel plaisir de se changer les idées. La musique est bonne, le son est à fond, les gens sont déjà bourrés, personne ne sait qui je suis, je me sens bien, je peux me lâcher. Après cinq bonnes minutes àcrier sur mon refrain préféré, je sens soudainement un corps se coller à moi, une bouche frôler mon cou et une main me tenir la hanche. Je me retourne l'air abasourdie et voit un mec bourré, complètement retourner par la musique qui me regarde de manière à me faire comprendre qu'il n'est pas venu pour me faire danser.

- Bouge, SALE con ! lui dis-je énervée.

- Je ne suis donc pas le seul con faisant parti de ta vie, j'en suis vexé, moi qui pensais avoir l'honneur de te dégouter, finalement, tous les hommes te répugnes. Me cri une voix derrière moi.

- Encore toi ! qu'est-ce que tu me veux ?

Je suis partagée entre l'envie de me le taper et l'envie de le taper. Il est terriblement parfait. Son visage n'a aucune imperfection, ses cheveux sont parfaitement coiffés bien qu'il soit entouré de fou, quand bien même qu'il en fait partie. Il est grand, et pour le plaisir de mes yeux, vêtu d'une chemise serrer, laissant imaginer les abdos qu'ils pourraient y avoir en dessous. Mais qu'est-ce qui me prend ! je crois que l'alcool commence à faire son effet, ce n'est qu'un con ! et je ne reste pas avec des cons.

- Je ne reste pas avec des cons.

- C'est tout ce qu'il y a ici, ma grande : des cons, des hommes en chaleur, des femmes en ébullition, des bébés jetés par-dessus les murs des toilettes. dit-il d'un air fier de sa blague.

- Tu me dégoûtes. Lui dis-je en riant.

- Allez, danse avec moi, j'adore cette musique.

La soirée passe, nous dansons pendant plusieurs heures et je finis par bien m'entendre avec lui. Il m'a l'air plutôt saoul, mais on rigole bien, il est marrant et me fait oublier mes problèmes. Je ne sais même pas quelle heure il est, je n'ai pas de nouvelles de Laura, j'espère qu'elle va bien.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 15, 2023 ⏰

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