J'ai froid...
Je sens mon sang dégouliner de mon avant bras, poisseux et chaud.
Tellement froid.
Je sens deux bras chaud m'entourer. Dazai... Tu es là.
Malgré ça j'ai toujours aussi froid.
Toi que j'aime plus que tout, je t'en prie, ne m'abandonne pas après ce que tu as vu. Je t'en supplie.
J'ai froid.
Je ne peux pas parler. Je ne peux même pas lui dire c'est phrases. Je sens mes jambes trembler. Je vais m'effondrer d'un instant à l'autre.
Mes oreilles bourdonnent mais j'entends tout de même Dazai me murmurer ces petits mots.Je t'aime.
Je me sens sombrer. Je perd connaissance et mes genoux se dérobent sous mon poids. Un voile noir recouvre mes yeux et une dernière chose traverse mes pensées.
Ne me laisse pas, Dazai.
*
* *Je sens Chuya s'effondrer dans mes bras. Il est gelé, ça m'inquiète. J'appelle à l'aide avant de me rendre compte que c'est idiot. Personne ne va dans la partie désaffectée du lycée. Ma voix n'est parvenue aux oreilles de personne. Je jette un coup d'œil autour de moi à la recherche du garçon bicolor que mes agresseurs ont coincé en même temps que moi. Celui-ci a disparu. Espérons qu'il est parti chercher de l'aide. Si je le pouvais, je porterais bien Chuya sur mon dos mais ces enfoirés m'ont cassé la cheville. Une vague de douleur constante irradie de celle-ci. Ma tête tourne. Je me laisse tomber à genoux sans lâcher ma limace. Les points noirs devant mes yeux deviennent de plus en plus gros. J'ai l'impression d'être dans un bateau. Je retiens l'envie de vomir qui me prend à la gorge. Ma vision se trouble une dernière fois avant que je ne m'effondre à mon tour.
Quand je rouvre les yeux, une lumière blanche m'éblouit. Je suis mort? Non, ma cheville me fait toujours mal. Quand mes pensées se sont enfin éclaircies, la première chose à laquelle je pense c'est Chuya. Son regard vide, le sang qui coulait de son bras, ses poings frappant inlassablement ses adversaires sans jamais flancher. Si beau mais si dangereux. J'aimerais tant le voir, le toucher, le sentir mais je ne peux pas. Je n'ai plus la force de bouger. Mes bras me font trop mal. Je n'arrive pas à me redresser. La deuxième chose qui me passe par la tête, c'est mon œil droit. Je ne vois rien. Je sens simplement le contact des bandages qui sont enroulés autour de ma tête.
Je suis sorti de mes pensées par le bruit de la porte qui claque quand un petit groupe d'adolescents débarque dans… je ne sais pas où je suis. Je reconnais la voix d'Odasaku en premier. Il est paniqué, je l'entends mais je ne saisis pas ce qu'il dit. Sa voix reste lointaine et floue. J'ai l'impression d'être sous l'eau. Il me faut un moment pour comprendre ce qu'il me dit.-Dazai tu m'entends? Tu vas bien? Demande-t-il pour ce qui s'avère être la quatrième fois. Quand j'essaye de lui répondre seul un son rauque sort de la gorge alors je ne fais qu'acquiescer d'un vague mouvement de tête. À ses côtés, j'aperçois Atsushi et Akutagawa, main dans la main. J'essaie toujours de comprendre où je suis quand Ryunosuke m'éclaire enfin.
-Tu as de la chance que Sigma ait pu prévenir les profs à temps, ils ont appelé les urgences. Vous avez été transporté à l'hôpital. Je doute que Chuya aurait pu survivre à une hémorragie aussi importante si l'ambulance était arrivée plus tard. Quant à toi, tu vas devoir la fermer pendant un moment. Tes cordes vocales sont abîmées en plus de nombreuses contusions, d'une cheville cassée et d'un œil un peu abîmé. Énumère le plus jeune placidement.
J'essaie encore de me redresser. Je dois voir Chuya. Ça en devient vital. Mes amis doivent le comprendre car Odasaku passe son bras sous mes épaules pour m'aider à me lever. Il continue de me soutenir tout en me guidant dans les couloirs froids de l'hôpital. Cinq petite minutes plus tard il me semble que nous ne sommes plus dans la même partie de l'hôpital. Chuya doit être dans un autre service.
On traversent de nombreux couloirs blancs et stériles avant d'arriver devant une porte tout aussi banale que les autres. Une plaquette en métal gravé nous indique le numéro de la Chambre: 327.
Atsushi lâche la main de son alpha pour passer devant nous et abaisse la poignée pour nous faire entrer. Au centre de la pièce, dans un lit en tout point semblable au mien, entouré de machines et de perfusions repose Chuya. Un masque à oxygène sur le visage m'empêche d'observer ses traits si fins et le bip régulier qui, bien qu'il trouble le silence, m'assure sur mon aimé est toujours en vie. Je me précipite du mieux que je peux vers lui, me dégageant au passage d'Odasaku. J'agrippe la chaise en plastique qui trône à côté du lit et le laisse tomber dessus. Ma main rejoint automatiquement celle de mon rouquin. Je vois ma main trembler au milieu des draps blancs. Une série de murmures et le chuintement d'une porte que l'on referme se font entendre. Mes amis sont partis et je les en remercie.
La peur me noué les entrailles comme un poings de glace. Depuis combien de temps je n'ai pas eu peur pour quelqu'un comme ça. Lui qui est si résistant, si fort, si puissant est allongé là, immobile comme une statue de porcelaine. Sa force va bien au-delà de sa condition d'alpha, c'est une évidence. Son coeur bat pour lui mais aussi pour les autres. Ses émotions sont les siennes mais aussi celles des autres. Ma vie à toujours été monochrome. Les seules couleurs que je vois sont celles qui se reflètent à travers ses yeux. C'est lui la lumière. Je ne peux plus retourner en arrière. Je n'arriverais plus à vivre si ta lumière n'est plus là.Chuya, toi que j'aime plus que tout, ne m'abandonne pas. Réveille toi, je t'en supplie.
*
* *Les rayons du soleil me réveillent. Tout est blanc. Du sol au plafond en passant par les draps dans lesquels je suis allongé. Le bip régulier qui retentit dans la pièce me confirme que je ne suis pas mort. Je louche sur le masque à oxygène qui recouvre mon visage puis je jette un coup d'oeil sur mon bras droit percé d'une perfusion. Enfin j'observe mon autre bras enroulé dans des bandages et mes phalanges rougies et éraflées.
J'inspecte la pièce pendant une quinzaine de minutes encore avant que le chuintement de la porte se fasse entendre. Je m'attend à voir une infirmière ou un infirmier m'apportant un plateau repas. Mais mon coeur fait un bond dans ma poitrine quand je vois qui est entré.Dazai, un plateau en plastique dans une main et une béquille dans l'autre s'approche de moi. Son oeil droit est caché par des bandages et son oeil gauche me paraît terne. Il n'a pas encore vu que je suis réveillé. Il est à la droite quand il crois mon regard pour la première fois depuis l'incident avec Fyodor. Le claquement du plateau contre le bois blanc de la table de chevet à côté de mon lit retentit. En une demi seconde Dazai à réussi à posé un plateau remplit sans rien renversé et à m'enlacer comme si j'allais disparaître. Je pose ma main valide sur son épaule. Il ne pleure pas, ne bouge pas, c'est à peine si il respire. Je sens ses phéromones envahir la pièce. Il a peur autant qu'il est heureux. À mon tour je produis des phéromones.
Je suis là. Je ne part pas. Rassures toi je reste avec toi.
Quand il se redresse je vois que ses bandages ne montent plus aussi haut sur son cou et laissent apparaître des marques bleues. Une rage soudaine m'envahit.
Je vais les tuer. Si je recroise ces enfoirés je les tues. Mes phéromones changent et je sens la main de Dazai se contractée dans la mienne. J'ai toujours eu du mal à me contrôler quand je suis en colère mais Dazai à eu assez peur comme ça. Je m'efforce de rétracter mes phéromones.Il s'assoit sur le bord du lit. Nous n'échangeons pas un mot. Son oeil brille à nouveau de cette lueur dorée que je trouve si belle. Je ne veux pas que ce moment s'arrête, je ne veux pas qu'il appelle les médecins, je veux rester comme ça encore un peu et il semble l'avoir compris. Rien ne peut ni ne pourra nous séparer je me le promet.
Et voilà la suite!
Merci a ceux qui continuent de lire cette catastrophe littéraire. J'espère que c'est compréhensible et sensé.
Au revoir !
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Soukoku Omegaverse school AU
FanfictionChuya et Dazai sont deux lycéens, l'un est un alpha et l'autre un oméga. Ils ne se connaissent pas, ne se déteste pas. Leur école organise un tournoi avec une école américaine, mais certain étudiants américains ne sont pas bon joueurs et attirent de...