Chapitre 6

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Je suivi Epéiste,
elle m'emmenait dans son "repère", comme elle l'appelait.

Et dire qu'il y avait moins d'une heure je ne savais où dormir et j'allais me faire tuer par un ivrogne.
C'était si étrange comme le cours des choses pouvait changer, c'était comme un coup de théâtre dans les comédies, la fille encapuchonnée se trouvant devant moi était l'événement inattendu qui a entraîné un retournement de situation.

Les rues par lesquelles on passait m'étaient inconnues, elles étaient sombres et étroites, elles m'angoissaient , j'avais toujours détesté le noir, cela m'inquiétaient , le fait de ne pas voir ce qui nous entouraient était terrifiant.
Comment savoir ce qui pouvait nous arriver si nous ne connaissions pas  le terrain et le déplacement des choses environnantes?

On s'arrêta devant une échoppe dont la façade était sale, Epéiste ouvrit la porte, fit quelques pas, le couteau à la main puis me fit signe d'entrer.
Je débouchai dans une pièce circulaire insalubre ne comportant qu'un tapis, un canapé et une table basse.
Les murs étaient d'un gris un peu passé et avaient de la moisissure.
Le tapis rouge vermeille contenait des trous et le divan était tout à fait inutilisable.

Ma sauveuse releva le tapis et laissa à découvert une trappe, elle la souleva et descendit
Je pris l'initiative de la suivre.

Après la descente d'une dizaine de marches, nous posâmes pieds dans une pièce de taille moyenne, éclairée par une lanterne posé à terre au centre de là où nous nous trouvions.
La température avait baissé d'un seul coup.
Il y avait de vieux coussins éparpillés un peu partout et une grande malle se trouvait dans un coin reculé.
Je vis avec peine une table de chevet, dans le coin le plus sombre, avec dessus une photo.

Epéiste aperçut mon regard et me dit
« Ce sont mes parents, ils ont traversé l'autre rive le jour de l'esclandre, il y a 3 ans, j'avais 16 ans et je me suis retrouvée toute seule. Je n'ai eu aucune aide car mes géniteurs sont mort en ne respectant pas la loi. C'est en parti pour ça que je n'habite plus au Rez de chaussé, il y aurait pu m'arriver n'importe quoi, à vrai dire je n'habite pas dans le quartier le plus sûr de la ville.
-Moi aussi j'y étais, sur la grande place.
-Tu as eu de la chance, il ne t'est rien arrivé, une centaine de personnes sont décédées ce jour-là et aucune des familles des victimes n'a eu d'aides financières.
"Ils n'auraient jamais dû se trouver là", c'est ce que notre monarque nous a dit.
-A vrai dire si, j'ai été agressée par un vérificateur.
-Comment tu t'en es sorti, d'habitude ils achèvent les manifestants qu'ils tiennent entre leurs mains couvertes de sang?»

Je ne pouvais lui dire que j'avais un frère, elle poserait trop de questions, non, il fallait que je garde l'illusion d'une fille dont le père est parti à la guerre et dont la mère est morte à sa naissance.
«Un ouvrier révolté par la situation à frapper mon agresseur de derrière.
-Tu en as eu de la chance. Quelle ironie du sort, des filles si jeunes et pourtant perdues, sans avenir à cause de ce foutu régime politique. Je me vengerai, je me le suis promis. Il est hors de question que je ne rende pas justice!»

J'acquiesçais, sa vie s'était arrêtée du jour au lendemain à cause de notre système, de ce qui pensait de la liberté d'expression.

Epéiste s'installa sur les coussins près de la lanterne, je pris place à ses côtés.
Elle abaissa sa capuche et défit son chignon.

La jeune fille avait de long cheveux noirs ébènes ondulés lui arrivant à la taille, elle avait des yeux sombres reflétant son intelligence et la part de mystère qu'elle avait en elle.
Ses sils était longs, son teint pâle, sa bouche couleur chair était bien dessiné.
Tout en elle prouvaient qu'elle était énigmatique.

Peu importe son nom, je connaissais le visage de mon alliée, je savais désormais la couleur de ses yeux.
Ne dit on pas "Les yeux sont le reflet de l'esprit".
A travers les siens, je comprenais qu'Epéiste était intelligente, mystérieuse, sarcastique et surtout énigmatique.

Elle s'allongea sur les vieux coussins et me demanda où je travaillais.
Je lui avouai que je n'avais pas de job.
Ma sauveuse ne scia pas mais ouvrit la bouche pour laisser échapper dans un souffle
«Bonne nuit Dayana.»
Je ne m'endormis pas tout de suite, je m'autorisai d'abord à pleurer.

Cette journée avait été dure, le visage de mes parents ne voulait pas disparaître de mon esprit.
Le souvenir de la douleur qui transparaissait dans leurs yeux me brisait le coeur.

Laurier, je ne lui avais même pas fait un au revoir digne de ce nom, avant d'aller faire semblant de me coucher, je me suis contenté de lui souhaiter bonne nuit.
Il m'aurait empêcher de partir s'il l'avait su.

Concernant la journée, je n'arrivais toujours pas à y croire, l'arrivée inattendue d'Epéiste.
C'était un "deus ex machina", son apparition inattendue a apporté un dénouement inespéré à cette journée.

J'ignorais si je me lierai d'amitié avec elle mais je ne savais pourquoi j'avais le pressentiment que je pourrai compter sur elle à l'avenir.
Certes, ce n'était qu'un pressentiment.

En tous cas, j'avais une dette envers elle et je ne pourrai la rembourser avant longtemps.
On ne remercie jamais assez quelqu'un qui nous a sauvé la vie sauf si nous même après nous l'arrachons des bras puissants de la mort.

La lumière s'éteignît brusquement, je me retrouvai plongé dans le noir, cette masse sombre envahit tous l'espace, j'avais de plus en plus de mal à respirer, je paniquai, mon pouls battait trop rapidement, mes points se contractèrent, je plantai mes ongles dans un coussin se trouvant à proximité, je n'en pouvais plus, j'avais l'impression que les ténèbres, autour de moi, me tiraient vers le haut, me forçaient à les suivre, voulaient que je rejoignent la faucheuse à la robe noire.
Ne pouvant plus supporter cela, je hurlai jusqu'à repousser la mort loin d'ici.

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Hey!

Bon alors à votre avis qu'arrive t'il à Dayana, à la fin du chapitre.

Comment l'avez vous trouvé?

Bon je ne vais pas vous mentir, je n'ai toujours pas rattrapé mon retard de deux chapitres.
Ce soir je vais en écrire un et j'essaierai d'en écrire un autre mercredi pour qu'il ne me reste qu'un chapitre à rattraper.

Vendredi, il y a eu l'arrêt des notes, waouh!
C'est bon, plus besoin de réviser.

Sur cette note positive, je vous souhaite une bonne semaine.

Bye!!!

La révolte du soleil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant