Chapitre 7

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Un son reconnaissable entre tous me sortit de mon sommeil, j'ouvris avec peine mes yeux, il faisait sombre dans le repère.
La musique continua et s'accéléra .
C'est l'hymne du pays, il passait tous les matins par les enceintes se trouvant dans chaque quartier.
La musique ralentit puis vient le moment de la chanson:

Le soleil si fier se couche sur nos terres.
Vainqueur, nous revenons de la guerre.
Courage, ruse sont nos maîtres mots.
L'or, dans nos villes, coule à flot.

Dictateur, emmenez nous vers la victoire.
Dictateur, donnez nous la richesse.
Dictateur, nous vous offrirons la gloire éternelle.

Gagnons grâce à notre dictateur.
Nous ne reculons pas devant la peur.
Soyons dévoué au chef tout puissant.
Venez vous battre, rejoignez les rangs.

Dictateur, emmenez nous vers la victoire.
Dictateur, donnez nous la richesse.
Dictateur, nous vous offrirons la gloire éternelle .

Nous lui devons tout notre respect.
Nous devons tout mettre en oeuvre pour créer
Le pays guerrier, le pays ravageur,
Le pays sanglant, le pays du dictateur.

Dictateur, emmenez nous vers la victoire.
Dictateur, donnez nous la richesse.
Dictateur, nous vous offrirons la gloire éternelle.

Encore de belles paroles pour notre autocrate, il fallait dire que le titre était quand même
"gloire éternel au dictateur", tout comme notre devise.
On en faisait  jamais trop pour Viggo premier.

J'attendais la personne qui fera disparaître cet hymne détestable et qui mettra à la place un chant qui appelle à la liberté.

Je me redressai avec difficulté, j'avais les paupières lourdes, la fatigue se ressentait.

J'entendis du bruit, je redressai donc la tête et vis Epéiste descendre les marches menant à l'étage.
Elle me sourit et me dit
«Ça va, tu as bien dormi?»

Elle n'a pas dû beaucoup dormir, des cernes violettes se trouvaient sous ses yeux, elle avait réuni ses beaux cheveux en un chignon grossier.
Son sourire était un peu crispé et je décelais de la peur dans ses yeux.

Que s'était il passé, était-ce grave?
Je décidai de poser la question
«Qu'est ce qu'il y a?
-Tu ne t'en souviens pas? Tu t'es mise à hurler au beau milieu de la nuit, cela m'a réveillé. Sur le moment, je n'ai pas compris ce qui t'arrivait.
J'ai retiré le coussin que tu tenais si fort que je me suis demandé: pourquoi il ne s'était toujours pas déchiré? Avec délicatesse, j'ai empoigné ta main et épongé ton front avec la couverture se trouvant à proximité.
Tu ne criais plus mais tu respirais difficilement, j'ai compris que ce qui t'arrivait n'était pas réel alors dans un effort inespéré, je me suis mise à fredonner la première mélodie qui m'est passée par la tête. Tu t'es calmé et tu as décontracté tes membres. Je me suis éloignée et je suis sortie prendre l'air. Il était impensable que j'arrive à m'endormir après ce qui venait de se passer. Quand je suis revenue tu dormais paisiblement.»  

Je la regardai bouche bée, le souvenir de ma crise de panique me revint en mémoire.
Le noir.
J'ai peur de celui-ci depuis aussi loin que je m'en souvienne.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu aussi peur, sans doute parce que d'habitude Laurier se trouve à proximité.

Je souris à Epéiste et lui dit que ce n'était rien et que je n'avais fait qu'un simple cauchemar.
Elle me regarda avec méfiance, je compris à son regard qu'elle ne me croyait pas.
Ce n'était pas grave, j'avais plus important à faire qu'à me soucier de la confiance qu'avait ma sauveuse en vers moi.

Je me relevai, époussetai mes vêtements et lui fis part de mon projet: Je devais m'en allai pour trouver du travail.
Epéiste éclata de rire, la regardant avec un regard interrogateur, elle dit
«Mais voyons, Dayana! Tu ne comptais quand même pas aller trouver un boulot dans cette tenue, rassure moi.»

Je jetai un coup d'oeil sur mon habit et eu la malheureuse révélation comme quoi elle avait raison.
Mon legging noir était troué, il avait dû accrocher les marches que j'avais descendu pour arriver ici, mon tee-shirt de la même couleur était poussiéreux, mon sweet gris que j'avais retiré pour dormir était un peu passé et enfin mes chaussures étaient dans un tel état qu'il fallait mieux s'abstenir de les décrire.

Je lui souris bêtement et lui demandai si elle avait une idée pour me rendre un minimum présentable.
Un sourire malicieux se dessina sur son visage. Epeiste passa la trappe, je montai à sa suite, elle ouvrit une porte dans le coin de la pièce que je n'avais pas vu, on déboucha dans une petite salle de bain qui avait grand besoin d'un petit nettoyage.
Mon hôtesse sortit du tiroir d'une vielle coiffeuse une brosse et une trousse.

Elle me fixa de ses yeux sombres et me dit «Avec ce qui t'es arrivé hier, je te conseille de te transformer. Deviens une nouvelle Dayana Silva. Je te propose donc de t'apporter quelques modifications.» 

Je lui fis un signe affirmatif de la tête, après tout, il fallait mieux que je change, il ne fallait surtout pas que ma famille me reconnaisse.
Non, il fallait mieux que je change!
Il fallait laisser place à Dayana Silva.

Alors commença ma transformation, pendant environ une heure, je la vis sortir tous les outils possible, des ciseaux à l'eye-liner.

Une fois fini, elle m'interdit de me regarder dans le miroir sale de la coiffeuse et me présenta une tenue propre qui était composée d'un tailleur noir et d'un chemisier blanc, elle m'informa que cela avait appartenue à sa mère du temps ou elle travaillait comme secrétaire.

Je me déshabillai, jetai mon ancien habit et enfilai le nouveau.

Quand j'eu finis, un sourire de fierté apparut sur son visage.
Ma sauveuse me plaçât devant la glace pour que je puisse me voir.
Je fus bouche bée, elle avait raccourci mes cheveux brun clair en un carré long, ils m'arrivaient désormais aux épaules, mes yeux couleur or étaient soulignés d'un trait d'eye-liner, mes lèvres étaient légèrement rouges.
La jupe soulignait ma taille fine et le chemisier blanc m'allait à merveille.

Pour la première fois depuis longtemps je me trouvai belle.

Epeiste me tendit une paire de sandales noires à talon aiguilles.
«Tu es parfaite, me dit-elle.
Avec ce nouveau look, tu vas trouver du travail facilement.»

Elle avait raison, Dayana Silva allait faire son entrée dans le monde.

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Hey!

Bon, tout d'abord excusez moi du chapitre, moi-même je ne le trouve pas super bien mais il est pourtant nécessaire pour la suite de l'histoire.

Alors, vous la trouvez comment Epéiste?
Sympa?
Étrange?
Énigmatique?

Pour la transformation de Dayana, je laisse cours à votre imagination.

Allez, à la semaine prochaine!

La révolte du soleil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant