ADAMAS

02-VENUS

-...Le temps est flexible, et ce dernier s'enroule autour de notre univers physique tridimensionnel comme une quatrième dimension, transformant ainsi cet espace connu de tous, en espace-temps. Fit-il une pause enfin de prendre quelques gorgés de son eau. La quatrième dimension physique, reprit-il, nous est impossible de manipuler bien que celle ci soit flexible comme je l'ai dis ci-dessus. De ce fait, les voyages temporelles seraient donc impossibles ? Laissa t-il sa question suspendue dans cet atmosphère timide, cette accalmie du 16 Septembre 2030. Ce vieux homme, à la carrure plutôt impossante était le professeur Allan, specialisé en physique quatique, en physique des particules et en astro-physique. Un curriculum vitae à en faire jalouser plus d'un. Il avait une façon singulière d'imposer le respect dans tout l'amphithéâtre. Venait-il de sa grande taille ? Son visage ridé ? Peut être ces cheveux gris qui peuplaient sa tête ? De son habillement si particulier ? Tout était mystère ! À noter que le Dr.Allan s'habillait quasiment presque de la même façon: une chemise blanche, manche longue, fermée jusqu'à la colle, toujours recouverte d'un tricot beige visiblement cousu à la main. Le tout se mariant parfaitement avec son pantalon en tissu noir et ses souliers foncés aux bruits de pas étrange. Sa main gauche était munie d'une montre Rolex qu'il ne cessait de glorifier, malgré tous ses titres, il n'en restait pas moins un humain, avec ses vices et son vantardise. D'après ses paroles, la montre luxuese était un cadeau de son illustre ami, le 32ème roi d'Angleterre: Charles Anderson.
La seule chose qu'il se permettait de varier dans son style vestimentaire, était sa chemise interne, allant du beige, le marron, parfois du blanc et pour finir, à une couleur terne, le bleu de nuit. Personne n'arrivait réellement à sonder la profondeur de son âme. Ses gestes, sa voix et même son allure, absolument tout de lui sortait de l'ordinaire. Il dégageait une certaine aura qui retenait l'attention de tous, comme s'il hypnotisait ses auditeurs à l'instar de ses sirènes de la mythologie.
Les yeux innocents et deposedés de toute forme de volonté, convergèrent sans flancher en direction de l'estrade, pendant que le vieux septuagénaire continuait son discours enivrant. Ce vingtaine d'étudiants de la dernière année du département de l'astronomie, du célèbre université de Yuei étaient tous
scotchés sur leurs chaises, personne ne voulait sortir de l'amphithéâtre ou plutôt, personne ne pouvait sortir.

-Alors les voyages temporelles, reformula sa question, vous y croyez ?

Personne n'osait prendre parole, l'aura intimidante du Dr.Allan était t-elle que personne n'échappait au stresse qu'il dégageait. Tous était apreuré, tous sauf une étudiante qui se démarqua de la masse...

-Le voyage temporelle n'est que théorique, mais j'y crois. Avança t-elle, bien qu'il soit possible sous nombreuses conditions...

-Levez vous jeune fille ! Commanda le Dr.Allan à celle qui osa la répondre.
Après que la fille aux cheveux en queu de cheval se leva, on remarqua tout de suite ses vêtements amples; chemise blanche, couplée d'un pantalon noir. Le vieux scientifique prit à nouveau la parole en murmura:

-Les voyages temporelles seraient donc possible ? Il répéta ces paroles tout en faisant des petits aller-retours de gauche à droit à l'aide de sa canne.
Le Dr.Allan était une personne extrement douée, mais malheuresement bizarre aussi. Après une dizaine de minutes à repeter la même chose, il s'arrête net et fixa la fille et l'interrogea:

-Comment vous vous appelez ?

-Mon...Mon nom c'est Terechkova, Terechkova Tamazight finit-elle.

-Mademoiselle Terechkova, on vous a déjà fait la remarque sur vos yeux ? Demanda t-il

-N...Non répondit-elle avec hésitation, ne voyant pas le rapport avec leur discussion.

-C'est plutôt remarquable redit-il, tes yeux ont un sens particulier du vide, mieux ces pupilles sombres sur ta sclérotique blanchâtre illustre parfaitement un sorte de cosmos, un trou noir, comme si l'univers entier s'épancher sur tes yeux. C'est très perçant. Conclut le vieux scientifique