Chapitre 8

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Steve vs Billy

Dans le petit salon des Byers, Mike et Eleven se retrouvaient enfin. Ils s'enlacèrent longuement, appréciant leurs retrouvailles.

   — Je n'ai jamais perdu espoir, dit Mike en éloignant Eleven pour la regarder dans les yeux. Amy et moi, on...
   — Amy ? répéta Eleven, perplexe. Tu veux dire...
   — Tu es partie sans moi, El, dit une petite voix cassée d'émotion derrière Mike.

Les yeux d'Eleven tombèrent sur un visage semblable au sien, presque en tout point identique, seulement plus mature, avec des yeux plus clairs en encadré de cheveux longs.

   — Tu... tu es là... Vivante, bégaya Eleven en s'approchant d'Amy pour poser ses mains sur son visage.

Elle tâta ses joues, passa un doigt le long de l'arête de son nez taché de sang, suivit la forme de ses lèvres, caressa ses cheveux tellement plus longs que les siens... Amy était un peu plus grande qu'Eleven d'une dizaine de centimètres et avec des traits moins enfantins. Elle la regarda faire, détaillant son visage maquillé et mouillé de larmes.

   — Je pensais que je n'avais plus assez de force pour te voir, chuchota Eleven, comme si elle craignait qu'Amy s'évapore. Mais tu étais là. Tu es là.
   — Je le savais... Je savais que tu n'étais pas partie. Et ce sont tes émotions que je ressens, quand elles sont fortes.
   — Tu as des pouvoirs. Comme moi, dit Eleven en touchant le sang séché sous le nez d'Amy. Et tu parles. Mieux que moi.

Toutes deux se mirent à sourire avant de se prendre dans les bras.

   — J'avais peur, sans toi, dirent-elles en même temps, entre le rire et les larmes.
   — Mike t'as appelé tous les soirs, et j'essayais de t'entendre par la radio, chaque jour pendant...
   — Pendant 353 jours, compléta Eleven. Je vous entendais.
   — Tu aurais dû dire que tu étais là, que tu allais bien, rétorqua Mike, déçu.
   — Je l'en ai empêché, avoua Hopper.

Il s'avança vers Eleven. Mike se décala mais pas Amy.

   — Qu'est-ce que t'as foutu ? T'étais où ? demanda-t-il.
   — Et toi alors ? demanda Eleven en retour.

Hopper la prit dans ses bras et, seulement là, Amy recula d'un pas, à présent sûre qu'Hopper n'avait pas de mauvaises intentions.

   — Vous l'avez caché, comprit Mike avec colère. Pendant tout ce temps !

Il tenta de pousser Hopper mais celui-ci ne bougea pas beaucoup.

   — Eh ! s'exclama-t-il en attrapant Mike par le col. Allons parler, toi et moi.

Il l'entraîna dans une autre pièce, laissant Eleven avec les autres. Lucas et Dustin s'avancèrent à leur tour et l'enlacèrent en même temps.

   — Tu nous as manqué, dit Lucas.
   — Vous aussi, répondit Eleven.
   — On parlait de toi tous les jours, dit Dustin.

Eleven s'éloigna pour les regarder, heureuse de les avoir retrouver, mais fronça les sourcils face au visage de Dustin.

   — Des dents, dit-elle en essayant de toucher celles de Dustin.
   — Quoi ?
   — Tu as des dents, dit Eleven, perplexe.

Dustin et Lucas rirent.

   — Tu aimes ces quenottes ? se venta Dustin en faisant encore cette imitation du bruit d'un animal ou d'un moteur, les dents du haut sorties.

Eleven eut un mouvement de recul, surprise.

   — Il le fait tout le temps, ricana Amy.
   — Eleven ? dit Max en les rejoignant. Salut, je suis Max. On m'a beaucoup parlé de toi.

L'obsession d'AmyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant