Il était la personne que j'aimais le plus au monde. Il m’avait tout appris. Si seulement les souvenirs pouvaient s’effacer. Si seulement la douleur pouvait disparaître. Si seulement je pouvais fermer les yeux sans le voir. Si seulement je pouvais me lever sans penser à lui. Si seulement mes larmes pouvaient arrêter de couler.
Les jours passèrent mais rien ne changea, une routine s’installa : les cours, manger, dormir. Notre maison tant gaie auparavant devint terne et insipide. Ma mère ne semblait plus être elle, l’espoir la tenait en haleine durant ces six mois mais depuis qu’il était parti elle était devenue pâle, livide presque transparente. Sa disparition l’avait tué, elle ne ressemblait plus à rien, un simple fantôme errant. Les mois passèrent, cela fait maintenant un an que mon père est mort. Vivre dans cette maison m’est insupportable, devoir voir ses photos dans le salon, avoir le sentiment de sa présence dans chaque pièce. Je le revois faire à manger dans la cuisine, dormir sur le canapé et travailler sur son bureau. Je crois que ma mère a ce même sentiment, elle ne dort plus dans son lit depuis sa mort. Alors quoi ? Nous sommes obligées de rester là dans cette maison à nous morfondre ? Non, je ne crois pas ! Ce jour-ci je décide d’en parler à ma mère et de lui émettre l’idée de changer de maison, cette idée ne lui déplut pas. Les jours suivants je vis ma mère reprendre petit à petit la vie, un timide sourire était apparu au bord de ses lèvres. Chaque jour quand je rentrais du lycée, je la voyais chercher ardemment une nouvelle maison pour nous. J’étais heureuse de la voir comme cela, souriante et obstinée, c’était comme cela que je voulais la voir tous les jours.
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Brisée
Non-FictionElle me répétait sans cesse de grandir et une fois que cela fut fait elle me répétait que j'étais trop jeune pour tout cela. Tout à commencé lorsqu'il est mort. Tout à changé du jour au lendemain, tout s'est brisé. On a donc quitté notre chez nous...