chapitre 1 : Routines

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Lorsque la frontière entre l'ami et l'ennemi s'efface, que reste-t-il à craindre ?

Le matin se lève, et je m'éveille dans mon lit, avec un poids invisible sur le cœur. Je me prépare machinalement pour aller à l'école, mais chaque pas que je fais me rapproche d'une réalité qui dévore ma sérénité.

Aujourd'hui n'a rien de spécial, du moins en apparence. Les rayons du soleil filtrent à travers les rideaux de ma chambre, créant une lueur douce mais trompeuse. Je m'habille rapidement, revêtant l'armure invisible que je porte chaque jour pour affronter le monde extérieur.

Le petit déjeuner est avalé sans saveur, mes pensées déjà absorbées par l'école qui m'attend. Je quitte la maison, rejoignant le flot monotone des élèves qui se dirigent vers leur destinée quotidienne. Le brouhaha des conversations remplit mes oreilles, mais je me sens isolée au milieu de cette foule.

La cour de récréation apparaît devant moi, un espace rempli de faux sourires et de masques sociaux. Je rejoins mes amis habituels, ceux qui me comprennent mieux que quiconque. Leurs visages me sont familiers, mais aujourd'hui, même leur présence ne parvient pas à apaiser mon malaise intérieur.

Nous nous asseyons sur notre banc habituel, échangeant des banalités superficielles. Mais derrière nos mots, des silences lourds de non-dits s'installent. Je sens que quelque chose a changé, que les liens qui nous unissaient se distendent peu à peu.

Mon regard se perd dans le néant, et les doutes m'assaillent. Qui suis-je vraiment au milieu de cette foule d'inconnus ? Qui sont-ils, mes amis, lorsque les masques tombent et que les vérités se révèlent ? La frontière entre l'ami et l'ennemi s'efface, laissant place à une méfiance grandissante.

Le temps s'écoule lentement, chaque minute semblant s'étirer à l'infini. Les heures de cours passent dans un brouillard, mes pensées errant ailleurs. Je lutte pour garder le contrôle, pour ne pas me laisser submerger par l'obscurité qui s'insinue en moi.

La sonnerie libératrice retentit enfin, marquant la fin des cours. Je me précipite hors de l'établissement, cherchant l'air frais pour apaiser mon esprit tourmenté. Mais même à l'extérieur, je ne parviens pas à échapper à cette sensation d'oppression.

Pendant que je rentre chez moi, je sens que quelque chose sommeille en moi, quelque chose d'inconnu et menaçant. Les murs de ma chambre se referment sur moi, comme les parois d'une prison invisible. Je suis seule avec mes pensées sombres, avec ce poids invisible qui écrase mon cœur.

Alors que la journée tire à sa fin, je me sens épuisée par le poids de mes émotions. Chaque nuit, je m'endors avec l'appréhension de ce qui m'attend dans mes rêves tourmentés. Les cauchemars deviennent de plus en plus intenses et réalistes, mêlant les aspects sombres de ma réalité à des scénarios horrifiques.

Dans ces rêves, je me retrouve confrontée à mes peurs les plus profondes. Les visages de mes amis se transforment en masques déformés et malveillants, et ils commencent à me tourmenter. Ils me murmurent des paroles de trahison, évoquent des secrets que je préférerais oublier, et me poussent au bord de la folie.

Chaque nuit, je me réveille en sueur, le cœur battant la chamade. Mais je ne peux m'empêcher de me demander si ces cauchemars ont un sens plus profond. Sont-ils simplement le fruit de mon imagination troublée, ou bien y a-t-il une vérité cachée derrière ces visions effrayantes ?

Amara Où les histoires vivent. Découvrez maintenant