chapitres 5 : amnésie

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Quand le flou nous entoure,
Comment se retrouver ?

Je m'éveille lentement dans une chambre d'hôpital, ma vue encore embrumée par les effets de la sédation. Autour de moi, les murs blancs et les bruits feutrés rappellent l'atmosphère calme et rassurante d'un environnement médical. Je ressens une légère douleur dans mon bras, probablement due à une perfusion ou à une prise de sang récente.

Alors que ma conscience s'éclaircit davantage, je remarque la présence d'une infirmière à mes côtés. Son visage bienveillant reflète un mélange de soulagement et d'inquiétude. Elle m'adresse un sourire réconfortant et s'approche doucement.

"Bonjour, vous êtes réveillée. Comment vous sentez-vous ?" me demande-t-elle d'une voix douce.

Je tente de rassembler mes pensées et de prendre conscience de mon état. Je ressens une fatigue profonde et une certaine confusion, mais globalement, je me sens mieux que lors de l'incident à l'école.

"Je suis encore un peu étourdie, mais ça va. Que s'est-il passé ?" demandé-je d'une voix faible.

L'infirmière s'assoit sur le bord de mon lit et prend le temps de m'expliquer ce qui s'est passé depuis que j'ai perdu connaissance. Elle me raconte qu'après avoir reçu un coup brutal à la tête, je me serais relevé, animé d'une énergie inattendue, et aurais commencé à battre Alex.

Les détails de la confrontation sont encore flous dans mon esprit, mais l'infirmière m'explique que j'ai été pris d'une rage incontrôlable, que mes mouvements étaient rapides et précis. J'aurais utilisé des techniques de combat que je n'aurais jamais pu maîtriser auparavant. Les autres élèves présents ont été stupéfaits par ma soudaine transformation.

Alex, pris au dépourvu, n'a pas pu faire grand-chose pour se défendre. Je l'ai frappé avec une telle intensité qu'il a rapidement perdu l'équilibre et s'est effondré sur le sol. Les autres élèves ont assisté à la scène, choqués et incrédules.

L'infirmière poursuit en expliquant qu'elle a rapidement appelé les secours et que j'ai été transporté d'urgence à l'hôpital. Les médecins ont effectué plusieurs examens pour évaluer les dommages causés par le coup à la tête. Heureusement, les résultats ne révèlent aucune blessure grave, mais il est conseillé de rester sous observation pendant encore quelques jours.

Alors que j'écoute attentivement le récit de l'infirmière, je suis submergé par un mélange d'émotions. D'une part, je suis soulagé de savoir que je n'ai pas subi de blessures graves. D'autre part, je suis troublé par la violence de mes propres actions. Je n'ai jamais été une personne violente, et cette transformation soudaine me laisse perplexe.

L'infirmière me rassure en me disant que ce genre de réaction peut être provoqué par un phénomène appelé "réponse de combat ou de fuite", qui est déclenché dans des situations extrêmes. Elle suggère que j'en parle à un psychologue pour comprendre les raisons derrière cette réaction inhabituelle.

Je me retrouve plongé dans un tourbillon de pensées et d'émotions contradictoires. Assis sur mon lit d'hôpital, je réfléchis aux événements survenus et aux questions qui se bousculent dans mon esprit.

Qu'est-ce qui a pu provoquer cette soudaine manifestation de force et de rage en moi ? Était-ce simplement une réaction instinctive à la violence subie, ou y a-t-il quelque chose de plus profond en jeu ? Les paroles de l'infirmière résonnent dans ma tête, évoquant la possibilité d'une force mystérieuse qui sommeille en moi, attendant d'être libérée.

Mes pensées se tournent également vers les conséquences de mes actions. J'ai blessé Alex, un camarade de classe, dans un accès de violence. Bien que je ne sois pas responsable de ma réaction à ce moment précis, je me sens coupable et rempli de remords. Comment vais-je faire face à mes camarades de classe ? Comment vais-je m'expliquer auprès d'Alex et m'assurer que cela ne se reproduira plus jamais ?

Alors que je fixe le plafond de ma chambre d'hôpital, je me rends compte que ma vie a pris un tournant inattendu. Ce n'est plus seulement une question de guérison physique, mais aussi de guérison émotionnelle et spirituelle. Je suis déterminé à comprendre ces forces mystérieuses en moi, à les maîtriser et à les canaliser de manière positive.

Assis sur mon lit d'hôpital, je ferme les yeux et me concentre sur mes souvenirs qui refont surface peu à peu. Les images floues commencent à se clarifier, révélant des fragments de ce qui s'est passé.

Je me rappelle du coup brutal à la tête, de la douleur lancinante qui m'a traversé. Puis, tout devient un peu flou, comme si une brume épaisse enveloppait mes pensées. Cependant, au fur et à mesure que je me concentre, les détails se précisent.

Lentement, les souvenirs se précisent davantage. Une ombre énigmatique émerge de l'obscurité de ma mémoire, évoquant une rencontre mystérieuse qui a eu lieu juste avant mon accès de rage intense.

Je me souviens maintenant de cette silhouette sombre qui s'est approchée de moi, quelques instants avant le déchaînement de ma colère. Ses traits étaient flous, mais sa présence exsudait une aura troublante. Nous avons échangé des paroles, une discussion dont les détails se dévoilent peu à peu.

Les mots prononcés par cette ombre résonnent dans mon esprit. Des questions ont été posées, des doutes ont été semés, et une incitation à la colère a été lancée. Je me souviens d'une sensation étrange, comme si mes émotions étaient manipulées, amplifiées au-delà de toute mesure.

L'infirmière, qui continue de veiller sur moi, remarque mon air pensif. Elle s'approche doucement, empreinte de compassion, et me demande si tout va bien. Je lève les yeux vers l'infirmière, reconnaissant sa sollicitude, mais un voile d'incertitude s'installe en moi. Je ressens le besoin de garder mes pensées et mes doutes pour moi-même, du moins pour l'instant. Je lui adresse un faible sourire et lui assure que je vais bien, que j'ai juste besoin de temps pour réfléchir à ce qui s'est passé.

Son regard bienveillant traduit son désir de m'aider, mais je sens également qu'elle comprend mon besoin d'intimité. Elle respecte ma décision et se recule légèrement, me laissant à mes pensées.

Dans le silence de la chambre d'hôpital, je me plonge à nouveau dans mes réflexions. Je suis conscient que je ne peux pas tout affronter seul, mais je veux d'abord comprendre et trier mes propres pensées avant de partager mes inquiétudes avec d'autres.

Je décide de prendre un peu de temps pour moi, de me recentrer et d'explorer plus en profondeur les fragments de souvenirs et les émotions contradictoires qui m'assaillent. Je m'accorde un moment de calme, de méditation, dans l'espoir de trouver des réponses et de clarifier mes intentions.

Au fil de cette introspection, je réalise que je dois faire preuve de prudence. Si quelqu'un a pu manipuler mes émotions une fois, il est possible que cela se reproduise. Je dois rester vigilant, protéger mes pensées et mes sentiments des influences extérieures.

Je me rappelle également que la confiance ne se gagne pas facilement. Avant de partager mes pensées avec quelqu'un, je dois m'assurer de sa loyauté et de sa compréhension. J'ai besoin de trouver des alliés en qui je peux avoir confiance, des personnes prêtes à m'écouter et à m'aider sans jugement.

Épuisé par les événements tumultueux et les pensées tourbillonnantes qui m'assaillent, je réalise que le repos est indispensable. Je m'allonge doucement sur le lit d'hôpital, laissant mes paupières se fermer progressivement. Les murmures de l'infirmière se fondent dans le silence environnant, et je me laisse emporter par le sommeil qui m'envahit.

Le repos devient un refuge, un moment de répit où je peux laisser mes soucis de côté et permettre à mon esprit de se reposer. Les images floues et les émotions contradictoires qui m'ont hanté s'estompent peu à peu, laissant place à un calme bienvenu.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 15, 2023 ⏰

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