«- Annabelle, tu es debout ?
-Oui pourquoi ?
-J'ai entendu un cri et suis montée, je peux entrer ?
-Oui Léa entre... »
Il était 7 heures 45 et Léa s'engouffra dans la chambre sombre de sa meilleure amie.
« -Tu as encore fait ce cauchemar ma belle ?
-Oui
-Tu as consulté ?
-Oui
-Alors ?
-Ben rien, je comprends pas. Je crois que ma séparation avec Mattéo m'a pas fait du bien tu sais.
-Mouais, ok je comprends, mais quand même c'est bizarre non ? Pourquoi tu rêves de ton père ? Et...enfin je sais pas...c'est gênant mais...il te viole dans ton rêve.
-Non idiote, c'est pas un viol...enfin je crois pas. Je sais pas c'est con. Tu sais le cerveau fait des trucs bizarres et j'ai dut voir un film comme ça un jour et ça m'a marqué. Je sais pas...
-Et comment il va ? Ton père ?
-Bien, tu sais, l'éternel célibataire quoi. Je crois qu'il est avec une asiatique cette fois. Je me rappelle plus son nom, bref on s'en fout. Elle va gicler elle aussi.
-Pourquoi tu dis ça ? Il sait pas choisir ses femmes. Elles sont toutes jalouses de ma relation avec lui. C'est fou ça.
-Toutes ? Bizarre oui
-Ouaip, je veux dire y a rien de mal à ce qu'on prenne des douches ensemble quand même. On fait ça depuis que je suis toute petite et c'est mon père quand même !
-Ben, je sais pas, moi j'ai jamais fait ça avec le mien tu sais.
-Normal, tu parles plus au tien. Moi tu vois, j'ai une relation super proche et on veut rattraper le temps perdu.
- Oui, oui je comprends mais je me vois pas voir son... enfin son truc quoi... beurk, je sais pas ça me gênerait.
-Pfff qu'est-ce que t'es coincée toi ! des zobs t'en voit partout. Et celui de ton père est pas différent. Je comprends pas le problème.
-Ouais mais, je sais pas. Il t'a jamais fais sentir son désir ?
-Arghhh t'es con toi ! Mais non. C'est mon père. Quand j'avais 14 ans je lui caressais les cuisses et les boules, je trouvais ça tout mou et marrant. C'était un jeu quoi tu vois.
-Et lui, il disait rien ?
-Non. Et pourquoi ça le dérangerait, je suis pas une inconnue quand même.
-Ok, heu ben je sais pas tu sais. C'est toi qui sens. Mais je comprends que tes belles-mères soient un peu gênées.
-ça les regarde pas ! C'est lui et moi. A la vie, à la mort, la devise des Malville ! Haha, Personne ne peut comprendre. On a une relation super proche et j'emmerde ceux que ça emmerde, ok ? Bon tu m'as gavée avec tes questions débiles. Allez, on va déjeuner ! »
Les deux jeunes femmes de 28 ans ne reparlerait plus de ce sujet. Léa admirait la façon dont Annabelle prenait les choses. En même temps c'était un peu son modèle. Elle était la grâce incarnée. La nature l'a rendu désirable aux yeux de tous les hommes et les femmes aussi. D'ailleurs elle était souvent draguée par les deux sexes. Ses cheveux courts et effrontée coiffait à merveille ses magnifiques yeux vert émeraude. Des yeux de chat que beaucoup lui enviait. Une bouche câline et coquine, des lèvres rosées de nature et gonflées sans artifice. Ce qui avait poussé Léa à se faire injecter des produits pour les gonfler. Elle voulait lui ressembler. Elle voulait savoir ce que ça faisait d'être l'objet de toutes les attentions. Annabelle faisait tourner les têtes aussi bien pour son physique que son esprit frondeur et un humour coquin à toutes épreuve. Elle ne craignait personne et arborait une fragilité mêlée d'une sexualité débridée. Ses tenues étaient un savant mélange de pudeur candide.
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Sans les mains
Ficción GeneralCe roman est l'histoire d'une relation père-fille ambigüe. Où les limites sont difficiles à évaluer. Entre comportement jugés trop proche ou relation fusionnelle. Les personnages vivent une vie tout ce qu'il y a de plus normal. L'amitié de Léa, so...