L'éternité d'une rose : TOME 1 « Le monde des mortels »

Chapitre 2

Irene

Je suis dans ma salle d'entrainement afin d'y concocter une potion pour soigner les maux de gorges pour mon plus fidèle compagnon. Ce petit moineau qui s'agite derrière moi et à qui j'avais donné la capacité de parler, malgré que ce dernier soit peu bavard.
- Calme-toi, tu ne vas pas mourir Garlee. Dis-je en le chassant de ma main.

Une fois la potion terminée, j'attrape Garlee par la tête et lui donne à petites gouttes son médicament, il n'aime pas le goût de cette potion mais après l'avoir ingéré il ne se plaindra plus.
- Tu es maléfique. Dit ce petit moineau en toussant.

- Je prends soin de toi espèce d'ingrat.

Nous entendons ma marraine, Astra rentrer dans ma salle d'entrainement.

- Irene, j'ai à te parler. Dit-elle en s'asseyant élégamment et sans tact. Le conseil a mis en place une nouvelle loi concernant les futurs règnes des héritiers.
- J'ai entendu les doyennes dire qu'il y aura énormément de changement au sein du palais.
- Cela va aussi te concerné, tous les membres du conseil ont été d'accord avec une proposition faite.
- Je suis naturellement liée au trône d'un côté, ce n'est pas sensé m'étonner.
- Irene, ce que je vais t'annoncer va être crucial pour l'avenir d'Esgor. Je n'accepterai aucune objection de ta part. Elle me toise en disant ces derniers mots.

Intriguée, les traits de mon visage se resserre et mon intention est décuplé.

- Le trône va vous envoyer dans le monde des mortels le temps d'une pleine Lune d'Esgor.
Mes paupières s'écarquillent et je la regarde alors qu'elle n'a même pas sourciller.
-    Mais marraine, tu sais qu'une fois que je rentrerais du monde des mortels je serais en âge d'assister Éros en tant que sorcière royale. Je devrais donc le voir tout son règne et tu veux qu'en plus de cela je gâche le temps qu'il me reste loin des responsabilités qu'implique mon statut pour le passer avec lui est ses amis tout aussi pathétiques pour vivre un calvaire avec eux durant ce qui équivaut à une année dans le monde des mortels où nos pouvoirs nous seront sûrement défendues d'être utilisé... Je t'en prie marraine revenais sur cette décision ! C'est mon seul répis... Dis-je désemparer, sans même reprendre mon souffle une seule fois entre tout ces mots.
- Irene ! Dans le monde des humains le temps s'écoule bien moins vite qu'ici, de plus j'ai une mission à te confier. Elle sera très rude mais je sais que tu en est capable puisque tu es ma disciple.
- Je t'écoute. Dis-je en me calmant.
- Aller dans le monde des mortels sera une chance pour toi d'y trouver les ouvrages interdis et d'étudier les runes angéliques sans te faire prendre ici, j'ai une amie de longue date qui pourrais te les enseigner. Je te ferais parvenir le moyen de la trouver une fois que les cours se termineront. En ce qui concerne ta magie tu pourras t'en passer quelques temps. Je sais bien mieux que toi que demander à une sorcière de ne pas utiliser ses pouvoirs c'est comme lui demander de se vider de son sang elle-même.
Elle me regarde avec un peu plus d'empathie depuis son arrivé. Mais retient le bien, je ne changerai pas d'avis.
- Effectivement cela m'intéresse... Est-ce que lui demander pourquoi elle tient tant à cette mission sera convenable ? Je n'oserais pas.
En plus j'ai toujours été plus qu'intriguée par elles. Elle me surplombe de son air autoritaire mais que j'admire énormément.
- Tes querelles enfantines avec le prince cesseront et j'espère que tu le comprends car c'est à côté de son trône que tu te placera et y imposera certaines décisions au nom des Sorcières. Le prince est aussi têtu que toi, il se pourrait qu'il remette souvent en doute tes décisions seulement parce que vous ne vous appréciez pas. Je t'en dirais plus après la fête du roi.

Je réfléchis un instant l'air désarmées et pense aux ouvrages interdits.

    - Bien, votre ordre n'aura pas à être répété mais je ne me porterais pas garante de lui et des autres seigneurs. J'ai bien d'autres choses à faire que de réparer les bêtises qu'ils feront à chaque fois. Je ne la regarde plus dans les yeux et me dirige vers ma bibliothèque pour y ranger des livres.