Chapitre 1

315 21 24
                                    

PDV Mastu : 

Ah, ça fait mal. La lame de mon cutter s'enfonce dans la peau de mon avant-bras. Pourquoi est-ce que je m'inflige ça ? Parce que j'aime quelqu'un. Par n'importe qui mais un garçon, mon meilleur ami qui se prénomme Jordan mais que mes autres amis et moi prenons plaisir à surnommer Joyca. Je suis sûr que vous vous dites que l'amour entre garçons n'est pas une chose anormale et que je devrai être heureux d'éprouver des sentiments envers quelqu'un mais malheureusement je ne peux pas me réjouir de savoir ça. Mes parents sont homophobes, si je venais à leur annoncer mon orientation, il me rejeteraient sûrement en me traitant d'engence de démon. Mais pourquoi me scarifier me demanderez vous. Parce que c'est la seule chose qui me fait me sentir bien, quand la lame me transperce, j'ai l'impression d'être vivant mais de me trouver dans un autre monde et je me sens bien. D'ailleurs, en parlant de mes parents, ma mère m'appelle pour que je vienne manger. 

Je repose mon instrument de torture, entre dans la salle de bain et bande mes plaies avant d'aller dans la cuisine où m'attendent mes parents déjà assis à table. Mon père dit à ma mère qu'aujourd'hui, l'un de ses collègues lui a révélé que son fils avait fait son coming out pansexuel. Mon géniteur dit à ma mère qu'il a de la peine pour les parents du petit que leur enfant soit un dégénéré. Une vive douleur vient se faire sentir à l'endroit où se trouve mon cœur. Sans le savoir, mon paternel vient de briser tout espoirs d'un jour pouvoir avouer que je suis gay. Je prends alors la parole et préviens mes parents que je vais me coucher pour ne pas être trop fatigué en cours demain. Arrivé dans ma chambre, je ferme ma porte à double tour, m'affale sur mon lit, enfoui ma tête dans le matelas, sens les larmes qui monte mes yeux et ne les retiens pas, je les laisse couler en étouffant mes cris dans mon oreiller. Enfin, le sommeil me rattrape et je me laisse sombrer et rejoindre le pays des rêves.

PDV Joyca :

Il est partout dans mes pensées en ce moment. Mais il ne m'aime sûrement pas. Et encore, dans l'éventualité où il éprouverai des sentiments envers moi, ses parents feraient tout pour nous empêcher d'être réunis. Tous les parents de mes amis savent que je suis bisexuel. Enfin; tous sauf ceux de Théo. Le jour où j'ai annoncé à mes amis que j'avais trouvé mon orientation, Mastu m'a supplié de ne rien dire à ses parents. Je ne pourrais jamais oublier le regard qu'il avait en me demandant ça. Ses yeux étaient remplis de crainte. Jusqu'à cet instant, je n'avais pas réalisé à quel point ses parents lui faisaient peur. Ils ont sur lui cette emprise dont il n'arrive toujours pas à se defaire. 

J'ai peur pour lui, il est fragile, si un jour il se rend compte qu'il est LGBTQ+, qui sait ce qu'il pourrait tenter ? Il faudra que je demande conseil à Cyril et son amie... Comment est-ce qu'elle s'appelle déjà ? Ah oui ! Lindsay, Lindsay Niedlich. Voyons voir ce dont je me rappelle la concernant : elle est lesbienne, lithoromantique, c'est une yaoiste, elle aime les rumeurs et je crois que c'est tout. Sinon, je sais qu'elle et Cyril se sont rencontrés sur internet et qu'après avoir discuter, ils se sont rendus compte qu'ils étaient dans le même établissement et ont finis par créer un groupe tous les deux où ils parlent des couples de notre classe où des autres classes. En ce moment, de ce que j'ai compris, ils essaient de mettre Valentin et Maxime ensembles ou plutôt de les aider à réaliser que tous deux ont des sentiments l'un envers l'autre. C'est vrai qu'en plus, les deux rougissent quand ils sont proches l'un de l'autre et en plus, Maxime nous a déjà confié ses sentiments envers Val'. 

Enfin bon, c'est pas tout ça mais je devrais peut-être dormir, après tout, ça fait quand même une demi-heure que je suis perdu dans mes pensées. Je me laisse tomber dans les bras de Morphée et entame un sommeil profond. 

PDV Mastu : 

Mon réveil n'a pas sonné. Résultat, je suis en retard et je déteste être en retard. C'est donc pour cette raison que je me retrouve à courir comme un dératé pour parvenir jusqu'au collège. Premier et seul cours de la journée, SVT avec madame Caissière. J'espère que nous ne devrons pas refaire un jeux de rôles comme lorsque nous avons étudié la reproduction sexuelle.

Je passe à la vie scolaire où j'arrive malgré le fait que je sois au bout de ma vie a dire la raison de mon retard. Après ce passage éclair à « la vie sco », je cours jusqu'à la salle où a lieu le cours, tends mon cahier de liaison (où est inscrit la raison de mon retard) à la professeure qui m'accepte en cours puis file m'asseoir à côté de Jordan qui me fait un grand sourire et commence à chuchoter.

"Ça va ? Tu es extrêmement rouge.

-Eh bien, ça pourrait aller mieux mais bon... Rassure moi, je n'ai pas loupé quelque chose de très intéressant ?

-Absolument pas. C'est ennuyant comme d'habitude.

-Je vois.

-Bon, maintenant que tu es là, je peux dormir. Préviens-moi si la prof me repère.

-Euh... d'accord.

-Merci."

PDV Joyca : 

Une heure de colle. En plus, il a fallut que la prof me mette un mot dans le carnet à faire signer par mes parents : "Si monsieur Rondelli veut dormir, il faut qu'il reste chez lui, en plus, je doute fortement que son cahier de cours soit un bon oreiller.". Comment est-ce que je vais expliquer ça à mes parents ? Théo n'a pas réussi à me réveiller lorsque madame Caissière m'a posé une question sur le cours. Résultat, mes parents vont me tuer.

PDV Extérieur :

Les deux amis sortent de l'établissement, marchent un peu ensemble et finissent par se séparer lorsqu'ils atteignent un croisement de rue. Après s'être salués, les deux garçons regagnent leur maison respective chacun avec ses propres craintes.

Fin du chapitre  1.

Mot de l'auteur (Ano) : Rebonjour à tous ceux qui me connaissent grâce à mon autre fanfiction et bonjour à ceux qui me découvrent. Voilà le tout début de mon nouveau joystu ! J'espère que cette histoire vous plaira. Au départ, je pensais publier ce premier chapitre ce week-end mais je l'ai finalement terminé beaucoup plus tôt que je ce que j'avais imaginé. Bon, sur ce, rendez-vous au prochain chapitre !

1102 mots.


Amour au collège (joystu/vodkmixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant