Chapitre 7

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PDV Joyca : 

J'ai trop hâte de voir Mastu ! Je sais que je l'ai vu vendredi mais j'adore aller chez lui; même si malheureusement il y aura Maxime. J'arrive devant chez mon ami. Je toque et sa mère vient m'ouvrir je fait le plus beau de tous les faux sourires que j'ai en réserve. Pourquoi se forcer à faire un sourire ? Parce que je déteste les parents de mon ami. Ils sont LGBTphobes et honnêtement je ne les ai jamais réellement apprécié. C'est pareil pour les parents de Maxime sauf qu'eux ne sont pas LGBTphobes; enfin, je crois. Pour eux, c'est pareil je ne les ai jamais vraiment apprécié, ils me donnent une impression, comment dire... malaise. C'est comme si tout leurs sourires étaient faux et cachaient en réalité quelque chose qu'ils ne veulent pas révéler en tout cas pour l'instant. Valentin partage ce sentiment de malaise, il trouve lui aussi que les parents de Max' n'ont pas l'air aussi sympa qu'ils en donnent l'impression. Mais je peux me tromper aussi. Seulement; je ne pense pas faire fausse route. 

Enfin bref, revenons en à nos moutons. Je rentre à l'intérieur de la maison. Sa mère me regarde puis prends la parole.

"Théo est à l'étage, dans sa chambre. Je n'ai pas besoin de t'indiquer où elle se trouve puisque ce n'est pas la première fois que tu viens.

-Bien madame, merci.

-C'est plutôt à moi de te remercier. J'ai l'impression que mon fils va mal depuis quelques temps. Pourtant, quand il parle de toi, ses yeux se mettent à briller et j'ai immédiatement l'impression qu'il va un peu mieux. 

-Oh, vous savez, je pense que Vodk et Maxime participe aussi à faire en sorte qu'il aille bien.

-Non, je t'assure. Ce n'est que quand il parle de toi que ces yeux prennent cet éclat qu'ils ne prennent jamais lorsque mon cher enfant parle de ses autres amis. 

-Ah ! D'accord; je vois. Vous ne le prévenez pas que je suis là ?

-Non mon petit, comme ça tu pourras lui faire peur en entrant d'un coup. Il sera sûrement surpris. Tu me diras sa réaction avant de repartir.

-Bien madame Becker.»

Je monte donc à l'étage et me dirige vers la chambre de mon ami. J'ouvre la porte et je le vois, le téléphone à la main; il est en train de discuter avec quelqu'un. Il me voit et je l'entends dire à son interlocuteur «Je dois te laisser, il est arrivé.». Il raccroche et me sourit. Je viens m'assoir à côté de lui, sur son lit. Je me demande à qui il parlait. Il commence à parler. 

«Amixem ne viendra pas.

-Ah bon ? Et pourquoi donc ?

-Il ne se sent pas bien, il m'a dit qu'il ne serait probablement pas là demain. Il m'a demandé de te demander si tu es d'accord pour qu'on reporte notre préparation d'exposé à mercredi prochain. 

-Oui oui, ça me convient. Bon, je pense que je vais donc rentrer chez moi puisque je n'ai rien à faire ici du coup.

-Attends, tu ne veux rien pas qu'on parle un peu ?

-Je veux bien mais; de quoi veux-tu discuter ?

-Je ne sais pas trop; tu n'as pas d'idées ? 

-Pas spécialement. » 

Je remarque que l'une de ses manches de pull s'est légèrement abaissée. Je peux distinguer un bandage qui se cache dessous. Je crois bien que Mastu s'est rendu compte que je la fixe et que j'ai aperçu le bandage car il remonte sa manche presque immédiatement; ce qui a pour effet d'éveiller ma curiosité. Je dois lui demander ce qu'il lui est arrivé.

«Dis donc, tu as un bandage au bras gauche non ? 

-Ah ça ? Ce n'est rien.

-Je n'était pas au courant que tu t'étais fait quelque chose; que c'est il passé ?

-Oh, tu sais, je ne faisais pas attention où je marchais et je suis bêtement tombé par terre. Résultat, j'avais des écorchures sur tout le bras. Ne t'inquiète donc pas, tout va très bien.

-D'accord.»

Il me ment. Je peux l'entendre au ton de sa voix; elle tremble un peu et j'ai l'impression qu'il essaie de ne pas me regarder directement dans les yeux. Il évite mon regard. Et soudain, c'est l'illumination. Je viens de me rappeler une anecdote que nous avait raconté Lindsay. Une de ses anciennes amies se scarifiait et elle avait le même comportement que mon ami en ce moment même. Il a fallut des plusieurs mois avant que la famille de la jeune fille ne s'en aperçoive. Comme Théo même si il faisait chaud, elle portait des hauts et des vestes à manches longues.

Oh non; tout mais pas ça. Je n'ai qu'un seul moyen de vérifier ce qu'il se passe. 

PDV Mastu :

Je vois mon ami se jeter -enfin, jeter est un bien grand mot- sur moi et je le sent le plaquer sur mon propre lit. Il m'immobilise avec ses jambes, et s'empare de mon bras gauche. Il baisse la manche et enlève le bandage que j'ai enroulé sur les blessures que je me suis infligé moi-même de mon propre chef. 

J'ai les larmes aux yeux, je peux voir cette étincelle de colère briller dans son regard. Quelques larmes dévalent mes joues pendant qu'il le regarde avec cet air d'incompréhension affichée sur son visage tandis qui baisse ma manche droite cette fois et vois à nouveau les mêmes marques d'automutilation. 

«Pourquoi ?

-Hein ?

-Je t'ai demandé pourquoi Mastu ! 

-Je... je suis désolé.

-Je ne t'ai pas demandé de t'excuser mais des explications !

-Je suis gay. 

-Et alors, moi je suis bisexuel et pourtant je ne me scarifie pas !

-Mes parents sont homophobes. 

-J'avoue que là tu marques un point. Mais pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

-Parce que je ne le pouvais pas.

-Je suis ton meilleur ami. Et de toutes façons tu n'as pas de raisons de me le cacher !

-Si ! Bien au contraire. Tu es LA personne à laquelle je ne pouvais absolument pas me confier sur ce sujet. Je ne pouvais pas te le dire parce que tu m'aurais directement demandé si j'ai un crush. 

-Et alors ? Est-ce que c'est le cas ?

-Oui !

-D'accord mais, qui est-ce pour que tu redoutes tant ma réaction. 

-Comme on le dit si bien, les actes valent souvent mieux que les paroles.»

Avant qu'il n'ai pu dire quoi que ce soit, je l'embrasse. Lorsque je me stoppe pour regarder ce à quoi il a l'air, je le voit rougir énormément. Je réalise alors ce que je vient de faire.

«Je suis désolé Jordan. Est-ce que tu peux... partir s'il te plaît ? J'ai besoin d'être seul.

-Théo je...

-S'il te plaît. Je ne ferai pas de n'importe quoi, c'est promit. Mais juste... vas t'en.

-D'accord. A lundi.

-C'est ça; à lundi.»

PDV Joyca : 

J'ai salué ses parents et je suis reparti chez moi. Quand je suis arrivé, j'ai dis à ma mère que je ne mangerai pas et je suis parti dans ma chambre. Le reste de la soirée -car il est quand même dix-huit heures- j'ai réfléchis à ce qui c'était passé. Que dois-je faire ?

Fin du chapitre 7.

Mot de l'auteur : Bonjour à tous et à toutes ! J'espère que vous allez bien. Je n'ai pas grand chose à dire aujourd'hui. Je ne sais pas trop quels seront les pdv du prochain chapitre pour une fois. Bonne journée et soirée à tous ceux qui sont réveillés à 2h30 du matin !

1224 mots.

Amour au collège (joystu/vodkmixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant