Prologue

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Je m'appelle Léo Wixtair. J'ai 14 ans, je suis né le 2 Avril 2009 à Roanne, et je vais vous raconter un peu ma vie d'avant l'événement...

Mon père était mort à ma naissance. Il me manquait beaucoup à l'époque, et même encore aujourd'hui. Je n'avais jamais vu son visage, il n'y avait aucune photo chez moi, aucun souvenir. Pas de mots non plus, ma mère refusait de me parler de lui. Grand mystère...

J'habitais à Charlieu, dans la campagne française. C'était un beau petit village, où tout le monde se connaissait, et où régnait une atmosphère très agréable.

Ma mère et moi habitions un petit manoir très joli, chaleureux, au cœur d'un parc très agréable. Elle s'appelait Léa (oui, je sais...). Elle avait 37 ans, de longs cheveux bruns, des yeux marron, une joie de vivre immense, une intelligence peu commune, et une énergie qui pouvait déplacer les montagnes. Elle était consultante en philosophie et aimait beaucoup son métier. Elle était très connue.

Quant à moi, j'avais les cheveux noirs ébouriffés, des yeux bleus, j'étais assez grand et plutôt intelligent (il me semble...). J'adorais faire du sport, toutes sortes de sports. Même de l'équitation, à cru, sur les chevaux du centre équestre quand ils se reposaient dans les prés. J'aimais aussi me prêter à des jeux d'esprit, comme faire discrètement tomber des pions de mes manches quand je venais à en manquer aux échecs... En fait, la seule chose que je faisais sérieusement, c'était lire... J'adorais lire. Tout le temps que je ne passais pas avec mes amis, je le passais à lire.

Quand l'événement s'est produit, j'étais en 3ème A, au collège Arthur Rimbaud de St Nizier-sous-Charlieu. J'avais trois amis : Mathieu, Evan et Steve.

Mes journées étaient bien réglées : le matin, je me levais à 6 h 30 et prenais ma douche. Je mangeais trois tartines et un bol de lait, puis je mettais mes baskets et ma casquette. J'attrapais mon sac et sortais de la maison à 7 h 15. J'allais sonner chez Evan et Mathieu, les deux frères, qui habitaient en face de chez moi. Nous passions par le boulevard Leclerc, où nous récupérions Steve. Nous nous rendions ensuite au collège tous ensemble. Nous étions dans la même classe et à 8 h 00, quand la sonnerie retentissait, nous avions déjà eu dix idées de blagues à faire dans la journée...

Nous avions une phrase fétiche qui nous unissait, et que personne d'autre que nous ne connaissait :« Le véritable ami est celui auquel on n'a rien à dire ». Elle nous faisait beaucoup rire ! Nous faisions des bêtises, un peu plus que la moyenne : il était rare que nous ne soyons pas collés un mercredi, et toujours pour de très bonnes raisons ! Ma mère n'en pouvait plus de signer mes mots et mes billets de colle. D'un autre côté, elle ne pouvait retenir le sourire qui lui venait aux lèvres devant le récit de mes farces...

Après la matinée, nous rentrions chez nous pour manger, et à 14 h 00, nous reprenions les cours jusqu'à 17 h 00. Ensuite, nous allions goûter chez l'un ou chez l'autre, et nous faisions (le plus vite possible...) nos devoirs. Puis nous allions jouer dans les prés bordant le village.

Nous rentrions le soir, et nous nous quittions sur un : « À demain ! » éclatant de joie.

Voilà pour les jours de la semaine. Le week-end, c'était pareil, mais sans le collège, et nous jouions tous les quatre du matin jusqu'au soir, avec juste une pause le midi pour déjeuner, et encore.

Léo Wixtair contre le Fils des Quatre ElémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant