Chapitre 3

20 0 0
                                    

Après un mois environ, Tayron était plus ouvert et parlait même aux gens de la classe, bien qu'il était encore un peu froid avec eux. Avec moi, il agissait bien différemment. Il me parlait, m'écoutait, me conseillait, était affectueux et je lui rendais l'appareil.

Seulement, parfois, il disparaissait pendant plusieurs jours et revenait froid, blessé et encore plus agressif. Je me devais de découvrir ce qu'il lui arrivait.

Un soir de début octobre, je ne pouvais pas dormir. Ça faisait déjà trois jours que Tayron avait disparu. Il était déjà minuit, tout le monde dormait. Mais malgré mes efforts, je n'y parvenais pas.

Tout à coup, une image précise me revint en tête; cet endroit où j'ai failli me faire tuer dans ce quartier, le quartier Harlem. Je me suis rapidement redressé et j'ai regardé vers le ciel pendant un long moment. Je savais que Dieu voulait que j'y aille. Alors, j'ai pris ma trottinette électrique et j'y suis allée. Vous vous demandez sûrement pourquoi je ne prends pas d'arme ? Et bien j'ai une question pour vous; Ne vous rappelez-vous pas qui veille sur moi ?

Une fois là-bas, j'ai vu ce quartier pour la première fois sous silence, enfin, l'endroit où je me trouvais. En mon coeur, j'ai demandé à Dieu ce qu'il voulait me montrer.

Certains ne croiront pas à ce que j'ai vu, mais j'ai bien vue, j'ai vu la puissance de Dieu.

Au moment de ma prière, une étoile filante est passée dans le ciel, alors j'ai rapidement suivit sa direction.

Je me suis par la suite trouvée en plein milieu d'une bataille, en plein milieu d'un véritable massacre, en plein milieu d'une guerre de quartier.

Je regardais partout, espérant ne pas voir ce que je pensais voir. Mais je l'ai vu. J'ai vu Tayron au milieu de tout ce chaos. Lorsqu'il a tiré dans la jambe d'un homme, nos regards se sont croisés et je me suis rapidement tournée pour partir. Mais pendant que je roulais, un homme m'a poussé de ma trottinette et je suis tombée. Il m'a approché et m'a dit d'un air remplit de perversion: « On va bien s'amuser. ». Et avant que je ne puisse me défendre, Tayron sauta sur l'homme et le bloqua au sol:

« Je sais me battre, lui dis-je énervée. Je n'ai pas besoin de toi pour me défendre.

- Dis juste merci. »

Avant que je ne puisse rétorquer, l'homme réussit à se libérer et partit en courant. Tayron se redressa et cria à certains hommes qui l'avait rejoint: « Attrapez-le ».

Ce que je ne voulais pas admettre m'avait sauté à la figure. Cet homme qui avait tenté de me tuer, c'était lui.

Je me suis relevée, ai prit ma trottinette et ai commencé à partir lorsque Tayron me barra le chemin:

« Ama qu'est-ce qu'il y a ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu te fous de moi ? Tu es celui qui a voulu me tuer ce soir-là !

- ...

- Et tu le savais... Je ne veux plus te voir.

- Je t'avais dis que c'était dangereux d'être à mes côtés. Je ne voulais pas de ça pour toi.

- Je rentre.

- Je te raccompagne.

- Non. Raccompagne toi plutôt et fou moi la paix.

- Ce n'est pas toi qui décide, dit-il en me saisissant violemment par le bras.

- Ni toi, dis-je en dégageant mon bras.

- Ama, pardonne moi, dit-il en s'adoucissant. Laisse moi te parler, écoute moi, je t'en prie, me dit-il avec une vulnérabilité que je n'aurai jamais cru voir chez lui.

God Wants To Save You (Version Française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant